Cornelis Bloemaert

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Cornelius Bloemaert
Cornelis Bloemaert, Saint Willibrord, 1630.
Naissance
Décès
Nom dans la langue maternelle
Cornelis Bloemaert IIVoir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Lieux de travail
Père
Fratrie

Cornelis Bloemaert, appelé également Cornelis Bloemaert II ou Cornelis Bloemaert le jeune, né en 1603 à Utrecht (Pays-Bas) et mort à Rome le , est un peintre et graveur néerlandais du siècle d'or.

Biographie[modifier | modifier le code]

Cornelis est le deuxième fils d'Abraham Bloemaert et de Gerarda de Roy, frère d'Adriaen, de Hendrick et de Frederick Bloemaerst et le petit fils de l'architecte Cornelis Bloemart I (nl)[1].

Cornelis Bloemaert débute comme peintre avec son père Abraham Bloemaert puis avec Gerrit van Honthorst[2]. Bien que sa formation soit celle d'un peintre, il se consacre essentiellement à la gravure avec des portraits et des scènes religieuses, guidé dans son travail par Crispin de Passe[3].

En 1630, il se rend à Paris où il réalise diverses gravures, dont Le Temple des muses d'après Michel de Marolles[4]. De 1633 à 1692, son activité se passe à Rome où fait la connaissance de Jacob Ferdinand Voet et où il devient membre des Bentvueghels, une association romaine fondée en 1623 par des artistes hollandais, allemands et français[2].

Parmi ses élèves, on distingue Michel Natalis, Gilles Rousselet, Guillaume Chasteau et Jerimas Falck. Vers 1680, Arnold van Westerhout s'installe dans son atelier[5].

Quelques-uns de ses travaux lui valent un certain respect dans sa profession, comme les gravures d'après Annibale Carracci (La Sainte Famille), Pietro da Cortona (L'Adoration des bergers), et Rubens (Méléagre).

Son style se distingue par la richesse des nuances et la finesse des valeurs intermédiaires[3].

Quelques œuvres[modifier | modifier le code]

Ses œuvres forment de vastes albums et incluent des reproductions de peintres célèbres comme Caravage, Rubens, Titien, Raphaël et Pierre de Cortone, albums qu'il exécute tout en consolidant son expérience néerlandaise. Il est à l'initiateur de la transition vers une gravure plus moderne qui relie dans son geste « le ciseau au pinceau »[6].

  • Portrait de Louis XIII, à cheval, en armure, gravure au burin non datée[7] ;
  • Tableaux du temple des Muses, gravure en taille douce, 1655[8] ;
  • Le Mariage de sainte Catherine, gravure, 1631[9] ;
  • Les rochers des iles Cyanées et la lyre d'Orphée, gravure d'après Pierre Brebiette[10] ;
  • Gravures d'agrumes dans Hesperides de Battista Ferrari, 1646[11] ;
  • Saint Willibrord, gravure, 1630[12] ;
  • Sainte Marguerite, gravure d'après Annibale Carracci[13] ;
  • L'Asia, frontispice pour Daniello Bartoli, 1667[14]
  • Saint Paul parlant au peuple grec du jugement dernier, d'après Ciro Ferri, 1667, avec inscription "Quidam irridebant, quidam crediderunt" (certains en rient, d'autres croient)[15].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (en-US) « Cornelis Bloemaert », sur geni_family_tree (consulté le )
  2. a et b (nl) « Explore Cornelis Bloemaert (II) », sur rkd.nl (consulté le )
  3. a et b Éditions Larousse, « Encyclopédie Larousse en ligne - les Bloemaert », sur www.larousse.fr (consulté le )
  4. (nl) « Nieuw Nederlandsch Biografisch Woordenboek (NNBW) », sur resources.huygens.knaw.nl (consulté le )
  5. (nl) Westerhout, notice du [Rijksbureau voor Kunsthistorische Documentatie|RKD].
  6. (it) Maria Gabriella Matarazzo, « Cornelis Bloemaert interprete del Barocco romano (1603-1692) », sur etd.adm.unipi.it, (consulté le )
  7. Portrait de Louis XIII, à cheval, en armure, son bâton de commandement à la main ; il galope vers la droite : [estampe], Gallica.bnf. (lire en ligne)
  8. Tableaux du temple des muses [estampe] / gravés en tailles-douces par les meilleurs maistres de son temps pour représenter les vertus et les vices, sur les plus illustres fables de l'antiquité ; avec les descriptions, remarques et annotations composées par Me Michel de Marolles, (lire en ligne)
  9. « print », sur British Museum (consulté le )
  10. « Cornelis Bloemaert | Symplegades | The Met », sur The Metropolitan Museum of Art, i.e. The Met Museum (consulté le )
  11. « George Glazer Gallery - Antique Botanical Prints - Ferrari Citrus Fruit Prints from Hesperides », sur www.georgeglazer.com (consulté le )
  12. Cornelis Bloemaert, Der Heilige Willibrord, (lire en ligne)
  13. Cornelis Bloemaert, Saint Margaret after Annibale Carracci (lire en ligne)
  14. Daniello Bartoli, Frontispiece by Cornelis Bloemaert to Daniello Bartoli, L'Asia 1667, (3rd ed.), (lire en ligne)
  15. Paul tells the people of Greece about the last judgement; so (lire en ligne)

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (nl) Cornelis de Bie, Het Gulden Cabinet, 1662, p. 485.
  • (en) Walter S. Gibson, Pleasant Places : The Rustic Landscape from Bruegel to Ruisdael, University of California Press, , 291 p. (ISBN 978-0-520-21698-3, lire en ligne), rechercher "Cornelis Bloemaert"
  • (la) Hieronymus Tetius, Aedes Barberinae ad Qvirinalem un comite Hieronymo Tetio descriptae. Eminentissimo Ivlio Mazarino SRE cardinali dicatae, Sumptibus Philippes De Rubeis, , ill. par des gravures sur cuivre, 343 (lire en ligne) sur le site l'Université de Cologne, Institut archéologique
  • (it) Maria Grabriella Matarazzo, Cornelis Bloemaert interprète du baroque romain (1603-1692), Thèse à l'Université de Pise, (lire en ligne)

Liens externes[modifier | modifier le code]

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