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Codex Alexandrinus

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Onciale 02
Description de l'image Codex Alexandrinus list of kephalaia.JPG.
nom Codex Alexandrinus
texte Nouveau Testament
langue Grec ancien
date Ve siècle
maintenant à British Library
dimension 37 × 32 cm
type Texte byzantin/Texte alexandrin
Catégorie III/I
Codex Alexandrinus. Extrait de l'Évangile de Luc - folio 41

Le Codex Alexandrinus (Gregory-Aland no. A 02) est un manuscrit en grand onciale presque complet de la Septante et du Nouveau Testament datant du Ve siècle (rédigé entre 400 et 440[1]). Le codex tire son nom de la ville d'Alexandrie. Au même titre que le Codex Sinaiticus ou le Codex Vaticanus, il s'agit d'une des plus anciennes et des plus complètes copies de la Bible grecque[2].

Contenu

Écrit en onciales avec deux colonnes sur chaque page, chaque colonne contient entre 46 et 52 lignes et chaque ligne entre 20 et 25 lettres[2]. L'encre rouge est utilisée pour le début de chaque ligne. Toutes les sections commencent par une lettre de grande dimension située dans la marge.

On dénombre 773 feuillets en vélin (630 pour l'Ancien Testament et 143 pour le Nouveau Testament)[2].

Il utilise fréquemment des Nomina sacra.

Sur la première page se trouvent écrits en arabe ces mots : « Écrit par Thekla, le martyr. Il manque Matthieu 1 à 25 et Jean 6 v. 50 à 8 v. 52 ». Trois feuilles manquent également dans la deuxième épître aux Corinthiens.

Pour les évangiles, au début de chaque livre figure une table de titres ou sommaires numérotés représentant un système de division datant de la fin du IVe siècle : c'est le plus ancien témoin de ce système, qui semble d'origine antiochienne. Chaque titre ou sommaire est ensuite repris en haut de la page correspondante.

Cyrille Loukaris

Romains 2,5 – αποκαλυψεως ] ανταποδοσεως[3].

Éphésiens 1,7 χαριτος ] χρηστοτητος – Α 365 copbo[4].

Éphésiens 4,14 της πλανης ] του διαβολου[5].

Hébreux 13,21 παντι αγαθω ] παντι εργω και λογω αγαθω[6].

Histoire

Le codex tire son nom de la ville d'Alexandrie où l'on suppose qu'il fut rédigé. On cite également la Palestine.

Propriété du Patriarche d'Alexandrie depuis 1098, il a été donné à Charles Ier d'Angleterre, en 1628, par Cyrille Lucar, patriarche de Constantinople. Il est toujours propriété de la famille royale d'Angleterre.

Le Codex Alexandrinus est actuellement conservé à la British Library de Londres[2].

Importance du codex

Il est le premier des trois grands manuscrits onciaux à avoir été révélé au grand public. Ses variantes figurent ainsi les premières en dessous du texte grec, dans la Bible polyglotte éditée par Brian Walton à Londres (1654-1657). Et même si la qualité de son texte n'égale pas celle des deux autres (cf. Codex Vaticanus et Codex Sinaiticus), il sera à l'origine d'une nouvelle ère de recherche textuelle biblique.

Voir aussi

Articles connexes

Notes et références

  1. Datation mentionnée dans l'infobox du Codex Alexandrinus version anglaise de l'article sur Wikipédia
  2. a b c et d Kurt & Barbara Aland, Der Text des Neuen Testaments, Deutsche Bibelgesellschaft, Stuttgart, 1991, (ISBN 3-438-06011-6), S. 118.
  3. Eberhard Nestle, Erwin Nestle, Barbara Aland and Kurt Aland (eds), Novum Testamentum Graece, 26th edition, (Stuttgart: Deutsche Bibelgesellschaft, 1983), p. 411.
  4. Eberhard Nestle, Erwin Nestle, Barbara Aland and Kurt Aland (eds), Novum Testamentum Graece, 26th edition, (Stuttgart: Deutsche Bibelgesellschaft, 1991), p. 504.
  5. Eberhard Nestle, Erwin Nestle, Barbara Aland and Kurt Aland (eds), Novum Testamentum Graece, 26th edition, (Stuttgart: Deutsche Bibelgesellschaft, 1991), p. 509.
  6. The Greek New Testament, ed. K. Aland, A. Black, C. M. Martini, B. M. Metzger, and A. Wikgren, in cooperation with INTF, United Bible Societies, 3rd edition, (Stuttgart 1983), p. 778.

Liens externes

Bibliographie

  1. Burkitt, F. C., Codex Alexandrinus, JTS XI (Oxford, 1909-1910), p. 663–666.
  2. (en) Frederick G. Kenyon, Our Bible and the Ancient Manuscripts, Londres, British Museum, , 4e éd. (lire en ligne), p. 128–132
  3. Calkins, Robert G., Illuminated Books of the Middle Ages. Ithaca, New York, Cornell University Press, 1983.
  4. Hernández, Juan, Scribal Habits and Theological Influences in the Apocalypse, The Singular Readings of Sinaiticus, Alexandrinus, and Ephraemi, Tübingen, Mohr Siebeck, 2006.
  5. Mc Kendrick, S., « The Codex Alexandrinus : Or the dangers of being a named manuscript », in S. Mc Kendrick & O. A. O'Sullivan, The Bible as a Book : The Transmission of the Greek text, London, 2003.

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