Coco.gg

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Coco
Image illustrative de l’article Coco.gg

Adresse coco.gg
Type de site Chat en ligne
Langue Français
Lancement [1]Voir et modifier les données sur Wikidata
État actuel Actif

Coco.gg, anciennement coco.fr, est un chat en ligne sans inscription et gratuit d'accès (freemium) connu pour être régulièrement associé publiquement à des affaires policières ou judiciaires[a]. Le site est parfois appelé Coco Chat ou Cocoland[b].

Utilisation[modifier | modifier le code]

Comme beaucoup de chats en ligne, le site facilite la mise en relation de ses utilisateurs autour de salons de discussion publics ou privés et permet à chacun d'échanger des messages en privé. Il est ainsi souvent assimilé à un site de rencontres[b].

En permettant l'anonymat de ses utilisateurs, le site est particulièrement plébiscité par la communauté homosexuelle[c].

Historique et hébergement[modifier | modifier le code]

Depuis sa création en [d], le site a appartenu à plusieurs sociétés domiciliées en France ou à Hong Kong et appartenant toutes à une même personne française[e],[f]. Jusqu'en , le site est ainsi hébergé en France et est accessible à l'adresse coco.fr.

Ce site web a été rendu techniquement possible depuis l'arrivée du Web 2.0. Auparavant la discussion en groupe (dite en salon) n'était possible que via Internet Relay Chat, difficile pour le grand public.

En 2023, le site appartient à la société bulgare Vinci SA et est désormais hébergé à Guernesey[a] et comptabilise 500 000 visites par mois[g].

En 2024 (avril) l'adresse historique (www.coco.fr) indique la nouvelle (www.coco.gg) et curieusement aussi deux autres sites web comparables[2].

Polémiques et affaires[modifier | modifier le code]

Globalement[modifier | modifier le code]

Facilement accessible, simple d'utilisation et sans modération[d],[h], coco.gg est régulièrement associé à des affaires pédocriminelles, homophobes ou liées au trafic de stupéfiants[b],[g],[e],[i]. Son absence de modération et une historisation des messages qui ne va pas au delà de quelques heures en font un « terrain de chasse pour les prédateurs.» selon l'association ACPE (Agir contre la prostitution des enfants)[3]. En , l'association SOS Homophobie lance un appel aux pouvoirs publics français et demande la fermeture du site[4].

Le site fait également l'objet de plusieurs pétitions en ligne demandant sa fermeture[h].

En France, plusieurs agressions violentes à caractère homophobe ont pu être reliées à l'utilisation de coco.gg pour identifier et tendre un piège aux victimes, notamment à Dijon[5], Mâcon[6], Grande-Synthe[7] ou encore Marseille[8].

Meurtre homophobe de Michel Sollossi[modifier | modifier le code]

En 2018, Michel Sollossi est tué à coups de couteau par un homme rencontré sur coco.gg qu'il avait invité chez lui. Si la préméditation n'est pas retenue lors de la condamnation du coupable, le caractère homophobe de l'agression est considéré comme circonstance aggravante par la justice[9],[10].

Affaire des viols de Mazan[modifier | modifier le code]

Dans l'affaire des viols de Mazan, s'étalant de 2011 à 2020, des dizaines d’hommes sont accusés de viols sur une même femme, droguée par son époux et mise à leur disposition sur coco.gg[11].

L'affaire judiciaire est encore en cours, le procès étant prévu pour mars 2024[12].

Affaire Richard Dewitte[modifier | modifier le code]

En , Richard Dewitte, chanteur du groupe Il était une fois, est condamné à 3 ans de prison pour corruption de mineure de moins de 15 ans. Il a été reconnu coupable d’avoir fait des propositions à caractère sexuel à une adolescente de 13 ans via le site coco.fr[13].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Dossiers[modifier | modifier le code]

  1. a et b Maxime Poul, « C’est quoi Coco, ce tchat en ligne connu pour être associé à des guets-apens homophobes ? », sur Le Parisien, (consulté le ).
  2. a b et c Darell Mertens, « Coco Chat (Cocoland) : pourquoi faut-il être prudent sur ce site ? », sur Journal du Web, (consulté le ).
  3. Hugo WIintrebert, « Chat Coco : enquête sur un site habitué de la rubrique faits divers », sur Têtu, (consulté le )
  4. a et b Lina Fourneau, « Coco.fr, un sombre forum entre déviances sexuelles et trafic de drogue », sur 20 minutes, (consulté le )
  5. a et b Samuel Laurent, « Coco, un site de tchat connu pour être la plaque tournante de pratiques illégales » Inscription nécessaire, sur Le Monde, (consulté le )
  6. Félicien Cassan, « Pédophilie, photos volées, viols… le site "coquin" d'un entrepreneur varois devenu la plateforme de pratiques illégales », sur Var-Matin, (consulté le )
  7. a et b Justine Chevalier, « Coco: pédocriminalité, guet-apens homophobes... comment les criminels prospèrent sur ce site gratuit », sur BFMTV, (consulté le )
  8. a et b Clothilde Bru, « Pédocriminalité, soumission chimique, guets-apens homophobes… Ce qu’on trouve sur Coco.fr, le site de chat français sans régulation », sur Konbini, (consulté le )
  9. Mathilde RUCHOU, « Pédophilie, revenge porn, drogues… Coco, le forum où les contenus illégaux prospèrent en liberté », sur La Provence, (consulté le )

Actualités[modifier | modifier le code]

  1. 20 minutes, (journal quotidien)Voir et modifier les données sur Wikidata
  2. http://coco.fr/
  3. Xavier Martinage, « Coco : que faut-il savoir sur ce site à la réputation sulfureuse ? » Accès libre, Capital (magazine), (consulté le )
  4. Manon Derdevet, « Face à la multiplication des guets-apens homophobes, SOS Homophobie demande la fermeture du site Coco », sur France Inter, (consulté le )
  5. Nicolas Da Silva, « Séries d'agressions à Dijon : le site de chat Coco.fr à nouveau mis en cause », sur France 3 Bourgogne-Franche-Comté, (consulté le )
  6. Nicolas Scheffer, « Mâcon : un homme sauvagement agressé dans un guet-apens homophobe via Coco », sur Têtu, (consulté le )
  7. « Une marche blanche organisée à Grande-Synthe après l’agression mortelle d’un homme de 22 ans », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  8. Solenne Bertrand et Alicia Foricher, « "Ils voulaient me tuer": piégé sur Internet, un jeune homme victime d'une embuscade homophobe à Marseille », sur BFMTV, (consulté le )
  9. Ella Micheletti, « Possédé par des "démons", Mohamed E. jugé pour le meurtre d'un homosexuel de 55 ans », sur Marianne, (consulté le )
  10. Frédéric Naizot, « Val-d’Oise : l’accusé condamné à 20 ans de réclusion criminelle pour le meurtre homophobe de Michel », sur Le Parisien, (consulté le )
  11. Lorraine de Foucher, « « C’est sa femme, il fait ce qu’il veut avec » : comment Dominique P. a livré son épouse, qu’il droguait, aux viols d’au moins 51 hommes » Inscription nécessaire, sur Le Monde, (consulté le )
  12. « Vaucluse : un sexagénaire accusé d'avoir drogué sa femme pour la livrer à des dizaines de violeurs », sur Marie Claire, (consulté le )
  13. « Richard Dewitte, star de la chanson, condamné pour corruption de mineure », sur 20 minutes, (consulté le )