Claude-Étienne Baratte

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Claude-Étienne Baratte
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Claude-Étienne Baratte, né le à Baume-les-Messieurs[1] et mort le dans le même village[2], est un militaire français lors de la guerre de Sept Ans et de la guerre d'indépendance des États-Unis[3], qui s'illustre durant la campagne des Antilles et plus particulièrement dans l'expédition de Saint-Christophe[4].

Biographie[modifier | modifier le code]

Claude-Étienne Baratte naît le à Baume-les-Messieurs[1]. Il est le fils de Charles Baratte (né en 1713), vigneron et marchand, et de Marie Savonet (1705-1784)[1].

Simple soldat au régiment de Navarre, il prend part à la campagne du Hanovre dans le cadre de la guerre de Sept Ans et s'y distingue par son sang-froid et son courage[5].

Il gravit les échelons de la hiérarchie militaire et devient officier[5].

Lorsque son régiment de Navarre est dédoublé en 1776, il fait partie de ceux qui forment le cadre du nouveau régiment d'Armagnac[5].

Il est promu capitaine en janvier 1779, dans le même régiment[6].

Durant la guerre d'indépendance des États-Unis, sous les ordres du comte de Guînes et du comte de Grasse, il participe à la campagne des Antilles, à Sainte-Lucie en 1778 et à Saint-Christophe en 1782 comme capitaine commandant de compagnie du même régiment[7].

Désiré Monnier relate que, durant l'expédition de Saint-Christophe en , « seul à la tête de sa compagnie, il osa attaquer cette île, y descendre et s'en emparer, contre toute attente de la part de ses chefs, et malgré l'infériorité du nombre. La moitié de ses compagnons tombèrent à ses côtés, mais la victoire lui resta. Ce fait d'armes retentit dans les journaux du temps, et valut à son auteur la croix de Saint-Louis et une pension du roi. »[7].

Attaque de la forteresse de Brimstone Hill (île de Saint-Christophe) par le marquis de Bouillé en 1782.

De retour d'Amérique, Claude-Étienne Baratte prend sa retraite en 1784[8],[9] et réside avec sa sœur Étiennette (1743-1812) au Manoir de Baume-les-Messieurs, dont le mari Jean Baptiste Moretin, notaire royal, est le propriétaire[10].

Manoir de Baume-les-Messieurs.

Il décède le 28 fructidor an IV () dans son village natal de Baume-les-Messieurs[2].

Vie privée[modifier | modifier le code]

Il est célibataire, sans enfant[2].

Décoration[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Désiré Monnier, Les jurassiens recommandables par des bienfaits, des vertus, des services plus ou moins utiles, et par des succès obtenus dans la pratique des arts et des sciences, pour servir à la statistique morale du Jura et à l'histoire des arts en Franche-Comté, Lons-le-Saunier, imprimerie de Frédéric Gauthier, , 513 p. (lire en ligne), p. 177-178 ; Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • Alphonse Rousset, Dictionnaire géographique, historique et statistique des communes de la Franche-Comté et des hameaux qui en dépendent, classés par département, vol. 1, t. 1, Bintot, (lire en ligne), p. 181.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c AD 39 - Registre Baume-les-Messieurs Baptêmes 1734 : vue 189/203 - acte de baptême de Claude Étienne Baratte (Barratte)
  2. a b et c AD 39 - Registre Baume-les-Messieurs Décès 1796 : vue 45/237 - acte de décès de Claude Étienne Baratte
  3. Rousset 1853, p. 181.
  4. a et b Service historique de la Défense (site de Vincennes) : dossier 1YF 3043bis BARATTE Claude Étienne (Capitaine régiment Armagnac)
  5. a b et c Monnier 1828, p. 177.
  6. Carnet de la Sabre-tache : Revue militaire rétrospective, Berger-Levrault et cie., (lire en ligne), p. 511
  7. a b et c Monnier 1828, p. 178.
  8. Assemblée nationale, État nominatif des pensions sur le trésor royal, vol. 2, Paris, (lire en ligne), p. 187 : Baratte (Claude-Étienne de)
  9. Service historique de la Défense, Les contrôles de troupes de l’Ancien régime : Infanterie, t. 2, (lire en ligne), p. 161 (régiment d’Armagnac)
  10. Manoir de Baume, « Historique » (consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Article connexe[modifier | modifier le code]