Chrysopelea paradisi

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Chrysopelea paradisi est une espèce de serpents de la famille des Colubridae[1].

On l'appelle งูเขียวร่อน (ngu khieow ron) en Thaïlande[2].

Répartition[modifier | modifier le code]

Cette espèce se rencontre[1] :

Habitat[modifier | modifier le code]

Cette couleuvre volante vit dans les forêts tropicales.

Description[modifier | modifier le code]

Chrysopelea paradisi est un serpent ovipare[1], diurne, arboricole et venimeux mais sa morsure, bien que puissante, n'est pas considérée comme dangereuse pour l'être humain. C'est un serpent opistoglyphe : ses glandes à venins sont reliées à des crochets se trouvant au fond de la gorge[3].

Parc national de Kaeng Krachan, Thaïlande

Il mesure de 1 m à 1,2 m (voir jusqu'à 1,5 m).

Son ventre est clair et son dos sombre de la couleur des feuilles ce qui lui assure un camouflage efficace.

Ce serpent glisse rapidement le long des branches. Comme les autres membres de ce genre, il est capable d'effectuer des vols planés en se lançant d'une branche pour se réceptionner sur une autre branche ou au sol[4] : il écarte ses côtes pour accroître la surface de son corps et rentre son ventre pour donner naissance à un creux profond concave[5] qui lui sert de parachute ; la résistance à l'air ralentit sa descente et, en variant la position de son corps, il peut se diriger[6] pour retomber plus loin jusqu'à près de 100 mètres de distance[7]

Alimentation[modifier | modifier le code]

Cette couleuvre mange des lézards et des grenouilles arboricoles.

Taxinomie[modifier | modifier le code]

Cette espèce a été un temps considérée comme synonyme de Chrysopelea ornata jusqu'à ce que Smith[8], en 1943, démontre qu'il s'agit d'une espèce à part entière[1].

Liste des sous-espèces[modifier | modifier le code]

Selon The Reptile Database (24 août 2011)[9] :

  • Chrysopelea paradisi paradisi Boie, 1827
  • Chrysopelea paradisi celebensis Mertens, 1968 - Sulawesi
  • Chrysopelea paradisi variabilis Mertens, 1968 - Philippines

Étymologie[modifier | modifier le code]

Son nom d'espèce, du latin paradisus, « parc », lui a été donné probablement parce que l'holotype a été découvert dans un parc. Ce n'est donc qu'indirectement que son nom est associé au paradis. Le nom de la sous-espèce Chrysopelea paradisi celebensis, composé de celeb et du suffixe latin -ensis, « qui vit dans, qui habite », lui a été donné en référence au lieu de sa découverte, les Célèbes, ancien nom du Sulawesi.

Publications originales[modifier | modifier le code]

  • Boie in Boie, 1827 : Bemerkungen über Merrem's Versuch eines Systems der Amphibien, 1. Lieferung: Ophidier. Isis von Oken, Jena, vol. 20, p. 508-566 (texte intégral)
  • Mertens, 1968 : Die Arten und Unterarten der Schmuckbaumschlangen (Chrysopelea). Senckenbergiana biologica, vol. 49, p. 191-217.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c et d Reptarium Reptile Database, consulté lors d'une mise à jour du lien externe
  2. (en) Parcs nationaux de Thaïlande, « Paradise tree snake », sur thainationalparks.com (consulté le ).
  3. Stéphane Hergueta, Tous les reptiles du monde, Milan Jeunesse, , 94 p. (ISBN 2-7459-2178-9), Le serpent volant page 70.
  4. http://blog.science-infuse.fr/post/L-aerodynamique-unique-du-serpent-volant.
  5. Rinaldo D. D'ami (trad. Michèle Khan), Les animaux d'Asie, Hachette, coll. « La vie privée des animaux », , 62 p., Les reptiles volants pages 42 et 43.
  6. Roxane Tchernia, « Les ondulations uniques des serpents volants », sur lemonde.fr, Le Monde,
  7. Chris Mattison (trad. Yvan Ineich et Annemarie Ohler), Serpents, autres reptiles et amphibiens, Larousse, , 352 p. (ISBN 978-2-03-589883-8), Couleuvre volante page 53.
  8. Smith, 1943 : The Fauna of British India, Ceylon and Burma, Including the Whole of the Indo-Chinese Sub-Region. Reptilia and Amphibia. 3 (Serpentes). p. 1-583.
  9. Reptarium Reptile Database, consulté le 24 août 2011

Liens externes[modifier | modifier le code]

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