Aller au contenu

Charlotte Vanhove

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est une version archivée de cette page, en date du 7 janvier 2018 à 23:40 et modifiée en dernier par Roucoulou (discuter | contributions). Elle peut contenir des erreurs, des inexactitudes ou des contenus vandalisés non présents dans la version actuelle.
Charlotte Vanhove
Caroline Vanhove en 1820
Fonction
Sociétaire de la Comédie-Française
Biographie
Naissance
Décès
Pseudonyme
CarolineVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalités
Activité
Père
Charles Joseph Vanhove (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
François-Joseph Talma (de à )Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Lieu de détention

Charlotte Vanhove (dite « Caroline »), née à La Haye le 10 septembre 1771 et morte à Paris le 11 avril 1860, est une actrice française.

Biographie

Fille des comédiens Charles-Joseph Vanhove et Andrée Coche, elle se destine très tôt au théâtre et débute à la Comédie-Française en 1785, où ses qualités de comédienne lui permettent d’entrer à 14 ans, en tenant le rôle d’Iphigénie dans la pièce de Racine. Cette jeune femme, que l'on décrit comme belle et blonde, épouse alors un violoniste qu’elle quittera rapidement.

La Révolution arrive ; dans la nuit du 2 septembre 1793, elle est arrêtée, avec 12 autres acteurs du Théâtre Français restés fidèles à la monarchie, en tant que "suspect", et enfermée à la Prison Sainte-Pélagie, pour avoir joué une représentation théâtrale jugée séditieuse : Paméla[1]. Elle sera libérée 5 mois plus tard et reprend la comédie.

Elle fait alors la connaissance du tragédien Talma, un des acteurs les plus célèbres de son temps et qui est l’époux de la danseuse Julie Carreau. Il mène grand train avec les revenus de son épouse qui assume ses dépenses. Les deux acteurs se plaisent et entament rapidement une vie commune. Julie, lasse, humiliée et à demi ruinée, accepte le divorce.

Ils se marient. En 1798, Caroline Vanhove et son père achètent à Brunoy une jolie propriété, la Malgouverne. Puis ils achètent la Gouvernerie et son parc, qu’a mis en vente le propriétaire Ribbing Frédérickson. Talma y mène des transformations très coûteuses et couvre le couple de dette, avant de multiplier les frasques publiques. Il installe aussi à son domicile une maîtresse, qui aura trois enfants avant de décéder. Très vite, une nouvelle maîtresse apparaît, les dettes ne cessent de s’accumuler, malgré les aides financières d’un ami de Talma, un certain Napoléon...

Caroline reprend les rênes de la gestion du ménage et tente de divorcer. Mais le machisme de l’empereur est passé par là, les femmes sont moins libres et les difficultés nombreuses.

À partir de ce moment, Caroline se place en marge de la vie tumultueuse des artistes. Elle quitte donc le théâtre, récupère une partie des sommes qu’elle a avancées à Talma et se ménage une vie calme dans un petit hôtel entouré de jardins, accompagnée par ses amis. Elle s'adonne à la peinture, au dessin, mais surtout elle écrit pour la jeunesse ou sur le théâtre. Elle rédige notamment Edmont et Juliette ou les Amants somnambules (1820), Le Château de Valmire ou Pauline et Théodore (1821), Réginalde ou la Vénitienne (1822), Élinor ou l'Épouse coupable (1824), et encore Études sur l'art théâtral (1835).

Durant toutes ces années, c’est elle qui s’est occupée des trois enfants que Talma a eus avec sa maîtresse et qui a assumé les frais de la pension de Fontenay-sous-Bois où ils ont été envoyés.

À la mort de Talma (1826), délivrée, elle épouse le comte de Chalot, un cavalier, ami de longue date, avec qui elle aimait à discuter en se promenant. Mais il meurt rapidement. La "comtesse Vanhove" occupe ses journées en descendant les Champs-Élysées dans sa calèche, et sort souvent au théâtre.

Elle finit paisiblement sa vie le 11 avril 1860, à l’âge de 90 ans, dans son hôtel parisien du 13, rue de Bagneux à Saint-Germain-des-Prés.

Théâtre

Carrière à la Comédie-Française

Entrée en 1785
Nommée 187e sociétaire en 1785
Départ en 1811[2]

Notes et références

  1. Nicolas François de Neufchâteau fit jouer, sur la scène du théâtre de la Nation, le , une comédie en vers : Paméla ou la Vertu récompensée, tirée du roman de Samuel Richardson, imitée de Goldoni. Le jour de la neuvième représentation, comme le rideau allait se lever, un officier de police vint au nom du Comité de salut public interdire la pièce à cause de ces deux vers jugés subversifs :

    « Ah ! les persécuteurs sont les seuls condamnables.
    Et les plus tolérants sont les seuls raisonnables. »

    François de Neufchâteau fit alors les corrections qu'exigeait le Comité ; mais celui-ci signa un arrêté fermant le théâtre et décrétant d'accusation François de Neufchâteau. Il fut incarcéré, lui et ses comédiens. Parmi les 13 acteurs (les actrices furent enfermées à Sainte Pélagie) du Théâtre Français incarcérés au Couvent des Madelonnettes, on trouve :
  2. Base de données La Grange sur le site de la Comédie-Française

Liens externes