Chapelle du prieuré Saint-Mesmin
Chapelle du prieuré Saint-Mesmin | ||||
Nef et transept nord. | ||||
Présentation | ||||
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Culte | Catholique | |||
Type | Chapelle prieurale | |||
Rattachement | Diocèse de Tours | |||
Style dominant | Roman | |||
Protection | Inscrit MH (1948)[1] | |||
Site web | Chapelle du prieuré Saint-Mesmin | |||
Géographie | ||||
Pays | France | |||
Région | Centre-Val de Loire | |||
Département | Indre-et-Loire | |||
Arrondissement | Chinon | |||
Coordonnées | 47° 06′ 35″ nord, 0° 36′ 58″ est[2] | |||
Géolocalisation sur la carte : Indre-et-Loire
Géolocalisation sur la carte : Centre-Val de Loire
Géolocalisation sur la carte : France
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La chapelle du prieuré Saint-Mesmin, est une chapelle priorale puis paroissiale située dans la commune de Sainte-Maure-de-Touraine, en Indre-et-Loire. L'édifice faisait partie d'un prieuré fondé au cours du XIe siècle par Hugues de Sainte-Maure[3].
Ce monastère devient ensuite l'un des onze prieurés relevant de l'administration de l'abbaye Saint-Mesmin de Micy au cours des XIe, XIIe et XIIIe siècles[4].
De style roman, la chapelle, en partie détruite, a fait l'objet d'une inscription sur l'inventaire supplémentaire des monuments historiques en 1948[1].
Contexte géographique
[modifier | modifier le code]La chapelle prieurale est située à Sainte-Maure-de-Touraine, une commune faisant partie de l'arrondissement de Chinon, dans le département d'Indre-et-Loire, en région Centre-Val de Loire. L'édifice trouve son emplacement au sud-ouest du centre-bourg communal et est encadré par la rue de Loches, au nord[2].
Histoire
[modifier | modifier le code]Le prieuré sainte-maurien est fondé en 1060 par Hugues de Sainte-Maure. Le seigneur réalise ensuite une donation du monastère tourangeau au bénéfice de l'abbé de Saint-Mesmin d'Orléans[5]. L'acte de concession du prieuré, ainsi que l'ensemble des termes juridiques qui l'encadrent, sont documentés par une charte manuscrite en latin[5]. Le document spécifie que les moines de l'abbaye de Saint-Mesmin d'Orléans devront y faire ériger une église et conserveront les privilèges et coutumes rattachés au prieuré[6].
Au cours des XIIe et XIIIe siècles, le prieuré et sa chapelle sont toujours du ressort de l'abbatiat de Micy.
Au cours du XVIe siècle, les bénéfices dont tirait l'abbaye de Micy de l'exploitation du domaine du prieuré de Saint-Mesmin s'élevaient à un montant de 600 livres[7]. En 1542, le prieuré est en partie réduit, notamment en raison des travaux d'érection de l'enceinte fortifiée de Sainte-Maure[8].
De chapelle prieurale, le principal édifice du prieuré devient ensuite une chapelle au statut paroissial. Jusqu'en 1761, les messes s'y déroulent. Après cette date, en raison du délabrement de la chapelle, les cérémonies religieuses cessent d'y être célébrées[8]. Sous la révolution, le bâtiment est vendu au titre de bien national[8].
La chapelle priorale bénéficie d'une inscription sur l'inventaire supplémentaire des monuments historiques par arrêté du [8].
Architecture et description
[modifier | modifier le code]L'intertransept et le croisillon latéral nord sont les selles structures qui subsistent de la construction d'origine, en grande partie démolie[1], la nef, le chœur et le transept sud ayant été démantelés[8]. Le croisillon latéral nord est flanqué d'une absidiole[1].
Dans sa partie supérieure, la croisée de transept est terminée par une voûte en cul-de-four. Les charges et les poussées des murs l'intertransept se trouvent contenues, à l'extérieur, par des contreforts[1].
La chapelle est éclairé que d'une unique baie. Cette ouverture est aménagée, sur son pourtour, d'une archivolte ornée de pointes-de-diamant[1]. L'abside, dont il ne reste plus que des vestiges, a été substituée à une absidiole à voûte barlongue au cours des XVe – XVIe siècle[1].
Un escalier externe, construit au cours du XVIIIe ou du XIXe siècle, vient flanquer le transept nord. L'ouvrage a été aménagé afin de permettre l'accès au niveau du grenier et des salles surmontant le transept. L'escalier dispose d'une porte en lieu et place de laquelle avait été antérieurement percée une baie encadrant un vitrail[8].
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Mur-pignon ouest.
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Vue générale.
Références
[modifier | modifier le code]- « Ancienne chapelle priorale Saint-Mesmin », sur la Base Mérimée, Ministère de la Culture, (consulté le ).
- « Ancienne Chapelle Priorale Saint-Mesmin (66135607) », sur la base de données OpenStreetMap (consulté le ).
- Eugène Jarossay, chap. VII « Activités littéraires à Micy - Grande Charte du Roi Robert », dans Histoire de l'abbaye de Micy-Saint-Mesmin-lez-Orléans (502-1790) : son influence religieuse et sociale d'après les archives et les documents originaux., Orléans, Académie de Sainte-Croix d'Orléans, coll. « Études et mémoires », , 543 p. (lire en ligne), p. 525.
- Eugène Jarossay, chap. XLI « Liste des églises et prieurés dépendant de l'abbaye de Micy », dans Histoire de l'abbaye de Micy-Saint-Mesmin-lez-Orléans (502-1790) : son influence religieuse et sociale d'après les archives et les documents originaux., Orléans, Académie de Sainte-Croix d'Orléans, coll. « Études et mémoires », , 543 p. (lire en ligne), p. 525.
- Jacques-Xavier Carré de Busserolle, « Maure (Sainte-) », dans Dictionnaire géographique, historique et biographique d'Indre-et-Loire et de l'ancienne province de Touraine., t. IV, Tours, Société archéologique de Touraine, coll. « Mémoires de la Société archéologique de Touraine. », , 425 p. (lire en ligne), p. 224, 225.
- E. Montrot, « Les seigneurs de Sainte-Maure », Bulletin des Amis du vieux Chinon, Société d'histoire de Chinon, Vienne & Loire, t. 5, no 1, , p. 28 à 44 (lire en ligne, consulté le ).
- Eugène Jarossay, chap. XLIII « État des revenus produits par les bénéfices à la collation de l'abbé de Micy (XVIe siècle) », dans Histoire de l'abbaye de Micy-Saint-Mesmin-lez-Orléans (502-1790) : son influence religieuse et sociale d'après les archives et les documents originaux., Orléans, Académie de Sainte-Croix d'Orléans, coll. « Études et mémoires », , 543 p. (lire en ligne), p. 525.
- « La Chapelle du prieuré Saint-Mesmin » [PDF], sur le site de la commune de Sainte-Maure-de-Touraine (consulté le ).
Pour approfondir
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Jacques-Xavier Carré de Busserolle, « Maure (Sainte-) », dans Dictionnaire géographique, historique et biographique d'Indre-et-Loire et de l'ancienne province de Touraine., t. IV, Tours, Société archéologique de Touraine, coll. « Mémoires de la Société archéologique de Touraine. », , 425 p. (lire en ligne), p. 224, 225.
- Pierre Leveel, La Touraine disparue et ses abords immédiats., Chambray-lès-Tours, C.L.D. éditions, , 344 p. (lire en ligne).
- Charles Loiseau de Grandmaison, Archives ecclésiastiques antérieures à 1790 : inventaire sommaire de la série H - Clergé régulier - H1 987, Archives départementales de Tours, , 358 p. (lire en ligne [PDF]).
- E. Montrot, « Le domaine seigneurial de Sainte-Maure au XVIIe siècle », Bulletin des Amis du vieux Chinon, Société d'histoire de Chinon Vienne & Loire, t. 4, no 10, , p. 527 à 535 (lire en ligne, consulté le ).
- E. Montrot, « Les seigneurs de Sainte-Maure », Bulletin des Amis du vieux Chinon, Société d'histoire de Chinon, Vienne & Loire, t. 5, no 1, , p. 28 à 44 (lire en ligne, consulté le ).
- Elisabeth Lorans, « Bourgs, églises et châteaux en Touraine aux XIe et XIIe siècles : une première approche. », Annales de Bretagne et des pays de l'Ouest, t. 97, no 4, , p. 447 à 451 (DOI 10.3406/abpo.1990.3370, lire en ligne, consulté le ).
- Chantal Senséby, « Un aspect de la croissance : Le développement des bourgs aux confins du Poitou, de l'Anjou et de la Touraine (XIe et XIIe siècles). », Journal des savants, no 1, , pages 63 à 98 (DOI 10.3406/jds.1997.1604, lire en ligne, consulté le ).
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]
- Ressource relative à l'architecture :
- « La chapelle du prieuré Saint-Mesmin » [PDF], sur le site de la commune de Sainte-Maure-de-Touraine (consulté le ).