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Chantal Biya

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Chantal Biya
Chantal Biya en 2014.
Fonctions
Première dame du Cameroun
depuis le
Ambassadrice de bonne volonté
Biographie
Naissance
Nom de naissance
Chantal Pulchérie Vigouroux
Nationalités
Activité
Père
Georges Vigouroux
Mère
Conjoint
Enfant
Statut
Autres informations
Site web

Chantal Biya, née Chantal Pulchérie Vigouroux le à Dimako, est l'épouse en secondes noces du président de la république du Cameroun, Paul Biya. Elle est la troisième Première dame du Cameroun depuis son mariage, le .

Elle est engagée dans un mouvement caritatif de lutte contre le SIDA.

Enfance et débuts

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Chantal Vigouroux est née le à Dimako (province de l'Est du Cameroun)[1],[2]. Elle est la fille de Rosette Ndongo Mengolo-Mboutchouang, ancienne Miss Bertoua (1967), devenue maire de Bangou en 2007, et de Georges Vigouroux[3], ancien employé de la Société forestière et industrielle de Bélabo[4], qui la reconnaîtra plus tard. Elle grandit dans une famille de milieu modeste[5] à Yaoundé.

Première dame du Cameroun

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Lors d'une première union, Chantal Vigouroux donne naissance à des garçons jumeaux[5], Franck et Patrick Hertz, nés avant son mariage avec Paul Biya, et devenus entrepreneurs dans la logistique[6].

Paul Biya devient président du Cameroun en 1982. Il est alors l'époux de Jeanne-Irène Biya, née en 1935 mais qui décède en 1992. Le président se remarie le avec Chantal Pulchérie Vigouroux, qui devient dès lors Première dame du Cameroun. Ils ont deux enfants, Paul Junior et Anasthasia Brenda. Elle est célèbre pour son engagement humanitaire et ses coiffures extravagantes (elle est d'ailleurs surnommée la « Lionne du Cameroun[7] »).

Elle crée la fondation Chantal Biya, reconnue d'utilité publique au Cameroun en 1999[8] et financée par le groupe Bolloré (qui entretient d'étroites relations avec le gouvernement de Paul Biya)[9]. Elle bénéficie du statut consultatif spécial du Conseil économique et social des Nations unies. Elle est présidente d’honneur de l’OFRDPC, la section qui regroupe les femmes du parti au pouvoir, le RDPC. Elle est également présidente-fondatrice des Synergies africaines, présidente du Cercle des amis du Cameroun, et ambassadrice de bonne volonté de l’UNESCO depuis le 14 novembre 2008.

En novembre 2010, Bertrand Teyou publie le livre La Belle de la république bananière : Chantal Biya, de la rue au palais, ce qui lui vaut d'être emprisonné[10]. Souffrant de problèmes de santé, il est finalement libéré fin avril-début mai 2011, sans que l'on sache si cette libération résulte du paiement effectué de l'amende de 2 millions de CFA pour diffamation, ou de raisons politiques ou de santé[11].

En janvier 2022, elle reçoit Ambari Azali, Première dame de l'union des Comores, invitée au Cameroun pour la 33e édition de la.Coupe d'Afrique des nations de football 2021[12].

Honneurs et distinctions honorifiques

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Depuis 2001, une course cycliste, le Grand Prix Chantal Biya porte son nom[13].

Chantal Biya est :

  • Ambassadrice spéciale de l'ONUSIDA
  • Lauréate d'Or avec Cordon du Grand Prix Humanitaire de France (GPHF)
  • Commandeur de l'Ordre international de la protection civile
  • Ambassadrice de bonne volonté de l'UNESCO

Œuvres sociales et humanitaires

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Chantal Biyaya est l'initiatrice de plusieurs œuvres :

  • La Fondation Chantal Biya[14], créée en 1994, elle a pour objectif principal l'aide aux couches sociales défavorisées et la lutte contre les souffrances.
  • Les Synergies Africaines[15]; c'est une ONG qui regroupe les Premières dames du continent africain et qui intervient dans les domaines de la lutte contre la pandémie et la transmission mère-enfant du VIH, et l’assistance aux personnes démunies.
  • Le Centre International de Référence Chantal Biya[16], a été inauguré le 23 février 2006 avec pour missions : La recherche, la santé publique, la formation et les essais cliniques afin d'améliorer la prise en charge des malades.

Notes et références

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  1. Chantal Biya, la vigoureuse «présidente» du Cameroun, slateafrique.com, du 26 juin 2014.
  2. Profile sur Facebook, récupéré 17 février 2015.
  3. Histoire des femmes célèbres du Cameroun, Editions Cognito, , 178 p. (ISBN 978-9956-412-01-3, lire en ligne), p. 37.
  4. « Cameroun : Chantal Biya sans fard – Jeune Afrique », sur JeuneAfrique.com, (consulté le ).
  5. a et b Fred Eboko, « Chantal Biya : « fille du peuple » et égérie internationale », Politique africaine, Editions Karthala, no 95,‎ , p. 91-106 (ISSN 0244-7827, lire en ligne).
  6. « Cameroun : Chantal Biya se tient loin des affaires, mais pas ses proches – Jeune Afrique », sur JeuneAfrique.com, (consulté le ).
  7. « Chantal Biya en Une du magazine people Gala », sur Journalducameroun.com, (consulté le ).
  8. Décret n°99/098 du 30 avril 1999.
  9. Thomas Deltombe, Manuel Domergue et Jacob Tatsita, Kamerun !, La Découverte, .
  10. Avertissement d'Amnesty International du 12 avril 2011, consulté le 17 mai 2011.
  11. Idriss Linge, « L’écrivain Bertrand Teyou est libéré », sur Journalducameroun.com, (consulté le )
  12. Yvette Mbassi B., « La première dame comorienne chez Chantal Biya », quotidien,‎ , p. 5
  13. Le Grand prix international Chantal Biya, publié par Africapresse.com
  14. Présentation de la Fondation Chantal Biya avec ses objectifs.
  15. Site officiel des Synergies Africaines.
  16. Présentation du CIRCB.

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie

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  • (en) Mark Dike DeLancey, Rebecca Mbuh, Mark W. Delancey, « Chantal Biya », in Historical Dictionary of the Republic of Cameroon, Scarecrow Press, 2010 (4e éd.), p. 70-71 (ISBN 9780810873995)

Articles connexes

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Liens externes

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