Château du Fraisse

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Château du Fraisse
Image illustrative de l’article Château du Fraisse
Vue arrière, avec le pavillon d'angle Renaissance.
Début construction XVe siècle
Fin construction XVIIIe siècle
Propriétaire actuel Personne privée
Protection Logo monument historique Inscrit MH (1973, 1986)
Logo monument historique Classé MH (1973)
Coordonnées 46° 05′ 09″ nord, 0° 54′ 52″ est
Pays Drapeau de la France France
Région Nouvelle-Aquitaine
Haute-Vienne Département
Commune Nouic
Géolocalisation sur la carte : Haute-Vienne
(Voir situation sur carte : Haute-Vienne)
Château du Fraisse

Le château du Fraisse est un monument privé, datant essentiellement des XVe, XVIe et XVIIIe siècles, sur la commune de Nouic, Haute-Vienne, Limousin et Nouvelle Aquitaine.

Son originalité vient principalement du fait qu'il est toujours habité, en 2020, par la même famille et le même nom ("des Monstiers" puis "des Monstiers Mérinville") depuis le début du XIIIe siècle.

Histoire[modifier | modifier le code]

Le logis noble d'origine a disparu durant la Guerre de Cent Ans. La tradition familiale rapporte qu'en septembre 1356, à la veille de la bataille de Poitiers qui vit la défaite du Roi de France Jean II Le Bon, le Fraisse est incendié par Edouard de Woodstock, Prince de Galles, dit « le Prince noir » dont les éléments de la troupe remontent de Guyenne, vers le Poitou.

C'est bien plus tard, autour de 1450, que James (ou Jacques) des Monstiers reconstruit le château : celui-ci existe toujours, bien que son second étage ait été arasé au XVIIe siècle, pour des raisons d'entretien.

Le corps de logis principal encadre la porte d'entrée ouvragée par Serlio.

La construction principale[1],[2], au centre du château, est le corps de logis Renaissance.

Vers 1550, Jean des Monstiers[3],[4], évêque de Bayonne et ambassadeur des rois François Ier et Henri II, en entreprend la construction.

Il fait appel à l'école de l'architecte italien Sebastiano Serlio, dont le style se fait aisément reconnaître : plan général en "L"; tours d'escaliers intérieures; portes et cheminées chargées de marbres polychromes. Une autre originalité vient du fait qu'en ce pays de granit, l'architecte fait appel au calcaire de Chauvigny, en Poitou, pour les éléments de décor.

Vue de l'entrée, le bâtiment mansardé des écuries et anciens greniers à grains.

Vers 1725, François des Monstiers fait construire de très beaux communs mansardés, dans le prolongement de l'aile en retour du corps de logis Renaissance. Ils ont la triple vocation de servir d'écuries; de greniers à grains; et de logement pour une partie des domestiques.

Au crépuscule du XIXe siècle, Jean, marquis des Monstiers Mérinville, veuf de son premier mariage avec Joséphine de Labriffe-Ferrières, épouse Mary Gwendoline Byrd Caldwell[5], héritière d'une famille industrielle de Louisville, dans le Kentucky (USA). À partir de 1890, ils entreprennent ensemble de restaurer considérablement le château, abîmé par les ans.

C'est cette très grosse campagne de travaux qui a permis au château du Fraisse de traverser le XXe siècle. Les générations suivantes ont conservé et entretenu le monument sans modifications majeures.

Le château du Fraisse est aussi le siège d'une exploitation agricole labellisée[6] "AB", autour de la production de légumes, et de grandes cultures.

Le château est ouvert à la visite durant la période estivale.

Il est intégralement inscrit[7] à l'Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques (ISMH) en 1973 et 1986; certains de ses décors Renaissance (portes; cheminées) sont classées Monument Historique (MH) en 1973.

Références[modifier | modifier le code]

  1. Babelon, Jean-Pierre, Châteaux de France aux temps de la Renaissance, Paris, Flammarion/Picard, , 840 p. (ISBN 9782080120625), p. 476
  2. Marquis des Monstiers Mérinville, « Le Château du Fraisse », Bulletin de la Société Archéologique et Historique du Limousin Tome LXXVII,‎
  3. Marquis des Monstiers Mérinville, Un Evêque ambassadeur au XVIe siècle. Jean Des Monstiers, seigneur Du Fraisse, évêque de Bayonne, ambassadeur en Allemagne et chez les Grisons, sous les règnes de François Ier et Henri II, sa vie et sa correspondance, Limoges, Ducourtieux, , 258 p.
  4. Tulasne-Moeneclaey, Annick, Jean des Monstiers et le château du Fraisse - Mémoire pour la Maîtrise d'Histoire. Sous la direction du Professeur Guillaume., Poitiers, Faculté des Lettres de Poitiers, , 165 p., p. 1 à 165
  5. (en) « CALDWELL, MARY GWENDOLINE », sur encyclopedia.com
  6. « SCEA du Fraisse », sur agencebio.org
  7. « Château du Fraisse », sur www.pop.culture.gouv.fr (consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]