Commanderie de L'Ormeteau

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Commanderie de l'Ormeteau
Présentation
Fondation Drapeau de l'Ordre du Temple Templiers 1136
Reprise Drapeau des chevaliers hospitaliers Hospitaliers
Protection Logo monument historique Inscrit MH (1972)
Géographie
Pays Drapeau de la France France
Région Centre-Val de Loire
Département Indre
Ville Reuilly
Géolocalisation
Coordonnées 47° 04′ 15″ nord, 1° 58′ 25″ est
Géolocalisation sur la carte : Indre
(Voir situation sur carte : Indre)
Commanderie de l'Ormeteau
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Commanderie de l'Ormeteau

La commanderie de l'Ormeteau était une commanderie templière, puis revient aux Hospitaliers de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem lors de la dévolution des biens de l'ordre du Temple. Elle est située sur l'actuel territoire communal de Reuilly, dans le département de l'Indre, en région Centre-Val de Loire. Elle fut agrandie en 1457 par les Hospitaliers, puis rénovée au cours du XVIIIe siècle. C'est une propriété de Dominique de La Rochefoucauld-Montbel[1].

Historique[modifier | modifier le code]

Établie en 1136[réf. nécessaire] par l'ordre du Temple, désignée à l'époque sous le vocable Domus Templi de Ulmo Tyaudi, puis Ulmo Tiaudi, et Lomethiaut[2], à la suite de la réception d'un privilège attribué par l'évêque de Bourges, divers dons faits par les seigneurs locaux entre 1157 et la fin du XIIIe siècle permirent à la commanderie de se développer rapidement[3].

Après 1312, elle fut dévolue aux Hospitaliers de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem[N 1], désignée alors La Commanderie-Saint-Jean-de-l’Ormeteau. En 1429, les Anglais occupaient Lormeteau, Ardelon et Mennetou-sur-Cher. Après les destructions engendrées lors de la guerre de Cent Ans, le commandeur Jean de Marcenac obtint en 1457 du roi Charles VII l’autorisation de relever les fortifications. Les fenêtres furent ensuite ouvertes à la Renaissance.

Le dernier commandeur, Savary de Lancosme, a quitté l'Ormeteau en 1790.

Le château (façades et toitures) est inscrit au titre des monuments historiques par arrêté du 12 octobre 1972[4].

Commandeurs templiers[modifier | modifier le code]

Nom du commandeur Nom latin (preceptor) Période
fr. Hugues Rufus de Beaugency 1154[5]
fr. André de Saint-Benoît c.1160[5]
fr. Hugues Rufus de Beaugency Hugo Rufus Baugenciaco 1169[6]
fr. André de Saint-Benoît Andreas de Sancto Benedicto 1178[5],[6]
fr. Geoffrey Gaufridus 1182, 1186[6]
fr. Simon de Tramis Simone de Tramis ? - 1196[6]
fr. Étienne Enchais Stephanus Enchais 1196 -[6] ?
fr. Sauvage Salvagius ? - 1201[6],[3]
fr. Guillaume de Ressun Guillelmus de Ressun 1202[6]
fr. Eudes de Charny Odo de Charni 1202[5]
fr. Eudes Mancius Odo Mancius 1205[6]
fr. Robert de Camville[7]
ou de Chanville
Robertus de Chanville 1207[6]
fr.... Adeume 1217[6]
Fr. Herbert[8] Herbertus[N 2] 1224
fr. Gérard de Acquoy Girardus, G. de Acoyo 1225, 1230[6]
fr. Guillaume Guillelmus 1249[6]
fr.... Peans 1254[6]
fr. Imbert de Pavent 1263[5]
fr. Roger de Vendat Rogerius de Vendac 1283[9],[N 3]
fr. Jean Pilet Johannes Pilotus 1286[6],[N 4]
fr. Pierre d'Albon Petrus de Albone c.1289[6],[10]
fr. Jean Pilet 1299[10]
fr. Pierre de Madic[N 5] († 1303) Petrus de Madic 1299[5],[6]
fr. Barthélemi de Pratemi Bartholomaeus de Pratemi c.1304[6],[10]

Commandeurs hospitaliers[modifier | modifier le code]

Nom du commandeur Dates
Raymond Giraud[5] 1328
Hugues de la Tour[5] 1385
Jean Griveau (ou Grivel)[5] 1397
Renaud de Bressolles[5] 1419
---[16] ---
Pierre de Breuillebault[17] 1507
Aymar du Puy[17] 1521
Gilbert des Serpents[18] ...1565
Edmond de Chaste[19] 1589
Savary de Lancosme ...1790

Description[modifier | modifier le code]

Les bâtiments qui subsistent de nos jours sont composés d'un quadrilatère flanqué de quatre tours d'angles de diamètres différents, avec des couvertures en poivrière. Au sud, une tour carrée abrite un escalier. Un peu plus loin se dresse le pigeonnier reconstruit au XIXe siècle. L'emplacement des fondations de la chapelle est encore visible, ainsi que différents vestiges.

On accédait à l'étage habitable par une échelle jusqu'en 1400, puis par un escalier extérieur. Le dessus de la porte principale porte les écus des rois de France, de saint Jean de Jérusalem et du commandeur hospitalier de Marcenac. Une prison fut installée au début du XVIIe siècle dans une des tours.

La commanderie possédait un four à chaux, près de la Motte à Preuilly, et deux tuileries.

Membres[modifier | modifier le code]

  • La maison du Temple de Châteauroux, dont il ne reste rien aujourd'hui[17].
  • Rochegaygne, sur la commune d'Arthon (ancien moulin sur la Bouzanne)
  • La maison du Temple de Villepruère, commune de Ménétréols-sous-Vatan, qui resta annexée à la commanderie de l'Ormeteau jusqu'à la Révolution.
  • La Motte-aux-Templiers (membre de la commanderie), près de Preuilly, don fait par Raoul de Mehun en 1196, mais dont il ne reste rien aujourd'hui[20].
  • Le Chambon (membre de la commanderie), à Sainte-Lizaigne[21]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. La date de la dévolution de la commanderie aux Hospitaliers reste à confirmer, car elle varie de 1312 à en 1323 suivant les sources, ce qui est 11 ans postérieur à la dissolution de l'ordre du Temple: il s'agirait de savoir quand et à qui fut confiée la commanderie entre 1312 et 1323.
  2. « Frater Herbertus, preceptor Domus Templi de Ulmo Tyaudi », 1224
  3. « frater Rogerius de Vendac, praeceptor domorum Templi de Ulmo Tyaudi et de Jussiaco » ⇒ Commandeur des maisons du Temple de l'Ormeteau et de Jussy-le-Chaudrier, baillie de l'Ormeteau. cf. (Léonard 1930, p. 163).
  4. « frater Johannes Pilotus praeceptor de ballia de Ulmo Tiaudi ».
  5. Petrus de Madic, de Madico, bien qu'il puisse s'agir d'un homonyme, est également connu comme tenant lieu de commandeur de la province d'Aquitaine (1294)[11] et comme l'avant-dernier commandeur de la province d'Auvergne (c.1292 - c.1301)[12]. L'abbé H. Bouffet indique également commandeur d'Aquitaine en 1288[13] mais cela reste à vérifier car Amblard de Vienne occupait cette charge. Il y a du également y avoir une interruption en tant que commandeur d'Auvergne puisqu'il est mentionné comme commandeur de Bellechassagne et de l'Ormeteau en 1297[14] sauf si on est en présence d'un homonyme. À ce titre, il ne faut pas le confondre avec le grand prieur d'Aquitaine du même nom en 1260[15] car il s'agit d'un hospitalier.

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Le trésor du château de L'Ormeteau à Reuilly », sur www.lanouvellerepublique.fr (consulté le )
  2. site toponymie, sources à vérifier
  3. a et b Toulgoët-Tréanna 1912, p. 178
  4. Notice no PA00097438, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  5. a b c d e f g h i et j Toulgoët-Tréanna 1912, p. 215
  6. a b c d e f g h i j k l m n o p et q Léonard 1930, p. 163
  7. Burgtorf 2008, p. 645-646
  8. Hubert 1889, p. 136
  9. Claverie 2005, p. 327
  10. a b et c Trudon des Ormes 1899, p. 558
  11. Léonard 1930
    « Petrus de Madic, tenens locum magistri Pictaviensis »
  12. Sève 1986, p. 26, 287
  13. Bouffet 1914, p. 95
  14. Bouffet 1916, p. 145
  15. Bouffet 1916, p. 139
  16. Toulgoët-Tréanna 1912, p. 216
  17. a b et c Toulgoët-Tréanna 1912, p. 205
  18. Toulgoët-Tréanna 1912, p. 195
  19. Toulgoët-Tréanna 1912, p. 189
  20. Toulgoët-Tréanna 1912, p. 203
  21. Toulgoët-Tréanna 1912, p. 187

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]