Château de Neuilly-la-Forêt

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Château de Neuilly-la-Forêt
Le logis du château de Neuilly-la-Forêt avant 1850.
Présentation
Type
Fondation
XIe siècle-XVIe siècleVoir et modifier les données sur Wikidata
Patrimonialité
Inscrit MH (partie en )Voir et modifier les données sur Wikidata
Localisation
Localisation
Coordonnées
Carte

Le château de Neuilly-la-Forêt est une ancienne résidence des évêques de Bayeux, fondé probablement au XIe siècle, qui se dresse sur le territoire de l'ancienne commune française de Neuilly-la-Forêt, dans le département du Calvados, en région Normandie.

Le château est partiellement inscrit aux monuments historiques.

Localisation[modifier | modifier le code]

Le château de Neuilly-la-Forêt est situé dans le parc naturel régional des Marais du Cotentin et du Bessin, au lieudit la Bouillotte[1], sur la commune déléguée de Neuilly-la-Forêt au sein de la commune nouvelle d'Isigny-sur-Mer, dans le département français du Calvados.

Historique[modifier | modifier le code]

Le château occupe un site de grande valeur, à la fois économique et stratégique[2].

L'édifice appartient initialement aux évêques de Bayeux au XIe siècle, comme résidence rurale ou lieu de repli lors des périodes de troubles[1].

Le château a appartenu à Odon[1]. Après une première tentative infructueuse au printemps 1343[3],[note 1], Geoffroy d'Harcourt prend et incendie l'édifice en 1346[1],[5].

L'évêque Pierre de Villaines y meurt le . Son corps y reste 70 ans car l'intéressé n'avait pas payé les annates au pape[1].

L'édifice fait l'objet de plusieurs sièges de la part des forces anglaises durant la guerre de Cent Ans, qui l'occupent au XVe siècle[2] puis subit également de nouvelles dégradations pendant les guerres de Religion[1].

L'évêque de Bayeux François de Nesmond est le dernier prélat à l'occuper au début du XVIIIe siècle[1].

L'édifice est vendu aux enchères comme bien national en 1791, et subit encore de graves prédations au milieu du XIXe siècle[1].

Description[modifier | modifier le code]

L'édifice a conservé des éléments romans et gothiques, croisées, arcades et baies. D'autres vestiges d'éléments détruits subsistent et le site est une « réserve archéologique de grande valeur pour l'architecture civile médiévale »[2].

Protection aux monuments historiques[modifier | modifier le code]

Les façades et toitures du logis, y compris les vestiges intérieurs du logis médiéval (escalier, arcades, baies) ; les façades et toitures de la chapelle ; les façades et toitures de la grange ; l'assiette des sols, lieudit Le Château, en tant que réserve archéologique sont inscrites au titre des monuments historiques par arrêté du [2].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Le château, bien défendu par ses fortes murailles et entouré d'un double fossé plein d'eau, ne céda pas[4].

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f g et h Le patrimoine des communes du Calvados, Flohic Éditions, 2001 (ISBN 2-84234-111-2), p. 980.
  2. a b c et d « Château (ancienne résidence épiscopale) », notice no PA14000014, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  3. André Davy, Les barons du Cotentin, Condé-sur-Noireau, Éditions Eurocibles, coll. « Inédits et introuvables du patrimoine Normand », , 319 p. (ISBN 978-2-91454-196-1), p. 156.
  4. Davy 2014, p. 156.
  5. André Plaisse, La grande chevauchée guerrière d'Édouard III en 1346, Cherbourg, Éditions Isoète, , 111 p. (ISBN 2-905385-58-8), p. 82.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Arcisse de Caumont, Statistique monumentale du Calvados, t. 3 : Arrondissement de Vire et de Bayeux, Caen, Hardel, (lire en ligne), p. 736-740
  • Le patrimoine des communes du Calvados, Flohic Éditions, 2001 (ISBN 2-84234-111-2), p. 980 Document utilisé pour la rédaction de l’article

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]