Cathédrale Saint-Nazaire-et-Saint-Celse de Béziers
Ancienne cathédrale Saint-Nazaire de Béziers | |
Présentation | |
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Culte | Catholique romain |
Type | Ancienne cathédrale |
Rattachement | Diocèse de Montpellier |
Début de la construction | XIIIe siècle |
Fin des travaux | XVe siècle |
Style dominant | Gothique |
Protection | Monument historique (1840) |
Géographie | |
Pays | France |
Région | Languedoc-Roussillon |
Département | Hérault |
Ville | Béziers |
Coordonnées | 43° 20′ 29″ nord, 3° 12′ 36″ est |
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La cathédrale Saint-Nazaire de Béziers est le plus grand monument de style gothique de la ville de Béziers. La cathédrale est édifiée dans la partie ouest de l’ancienne ville médiévale, sur une éminence qui domine la plaine de l’Orb s’étalant en contrebas.
Elle est un des « symboles » de la ville, visible de très loin par sa position en hauteur, notamment lorsque l’on parvient à Béziers par la route de Narbonne. La nuit, un éclairage la met en valeur.
Modèle:Classé monument historique (liste)
Historique de la construction
- Construite à l'emplacement d'un ancien temple Romain dédié a Auguste et sa femme Livie
- Un écrit mentionne l'existence d'un édifice dès le VIIIe siècle.
- Une église romane existait à l'emplacement de l'actuelle cathédrale. Lors du sac de Béziers, le 22 juillet 1209, un incendie provoqua la destruction entière du bâtiment.
- Les travaux de reconstruction de la cathédrale débutèrent au milieu du XIIIe siècle. L'édifice est en partie construit sur un ancien cimetière.
- La cathédrale est dédiée aux saints Nazaire et Celse.
L'extérieur de l'édifice
- De l'extérieur, la cathédrale présente des airs de forteresse, avec ses éléments architecturaux empruntant au château fort.
- La cathédrale est dominée par une imposante tour carrée de 48 mètres de hauteur surmontée d'une tourelle abritant un campanile en fer comportant une cloche de la fin du 18ème siècle. La partie supérieure (du XVe siècle) est ornée de colonnes dont chacune des bases représente un visage humain.
- De nombreuses gargouilles, certaines en mauvais état, ornent les murs de la cathédrale.
- La sacristie construite sous Guillaume de Montjoie, qui jouxte l'abside, plus basse que cette dernière, date du XVe siècle. Magnifique balustrade. Grilles en fer forgé du XIIIe siècle.
- La façade ouest de l'édifice domine l'Orb. Cette façade, imposante, se voit de loin, notamment pour les voyageurs qui viennent de Narbonne, et donne davantage une impression de forteresse que d'édifice religieux.
La façade est surmontée de deux tours et d'un ensemble de créneaux. Une tour ronde est placée en retrait, véritable tour de guet avec des créneaux. La façade est ornée d'une immense et remarquable rosace de 10 mètres de diamètre. En dessous, se trouve le portail d'entrée (qui n'est plus utilisé aujourd'hui) surmonté d'un mâchicoulis. Les sculptures de la façade ont presque toutes été détruites. Il ne reste que deux statues situées de part et d'autre du portail, représentant la synagogue et l'Église du Christ.
- Sur la façade nord du transept, se trouve la porte d'entrée (créée au XVIIe siècle), surmontée d'un linteau de bois qui évoque le martyre des saints Nazaire et Celse.
L'intérieur de la cathédrale
Curieusement, l'intérieur de la cathédrale forme une croix grecque. L'édifice mesure :
- 50 mètres de long,
- la nef 14 mètres de large.
- Largeur du transept : 33 mètres.
- Hauteur maximale de la voûte de la nef : 32 mètres , ce qui procure un bel effet d'élévation .
À l'intérieur, le visiteur pourra remarquer :
- des colonnes et des chapiteaux romans, vestiges de la cathédrale romane. La majorité des colonnes date de la période gothique. Les arcs doubleaux qui soutiennent la voûte sont du XIVe siècle.
- les appuis des tribunes, situées dans la nef, près du chœur, présentent des frises à triglyphes et métopes. Ces frises sont des imitations de style gallo-romain dégénéré, datant de l'époque romane (XIIe siècle).
- le chœur renferme d'anciens vitraux de l'âge gothique.
- Au-dessus des stalles, on remarque 6 grands tableaux. Trois d'entre eux sont signés Thierry et représentent des scènes de la vie de Moïse ; les trois autres sont des œuvres du peintre montpelliérain Raoux, et montrent des scènes de la vie de Constantin et de sa mère, sainte Hélène.
- la sacristie, construite en 1443, par l'évêque Guillaume de Montjoie, en même temps que la salle capitulaire.
- les murs sont en partie recouverts de fresques anciennes, remises en état en 1917. Ces fresques présentent un intérêt artistique certain, même si elles ont été gravement endommagées lors des guerres de religion, puis enduites d'un badigeon qu'il a fallu enlever par la suite. Ces fresques sont datées des XIVe et XVe siècles. Elles ornent les murs de nombreuses chapelles (la chapelle du Saint-Esprit et la chapelle des Morts notamment).
- la grande rosace, d'un diamètre de dix mètres.
- le grand orgue installé sur une tribune, à l'extrémité de la nef, dont le buffet date du XVIIe siècle. La partie instrumentale date pour partie des XVIIe et XVIIIe siècles (Jean de Joyeuse et Isnard) et pour une autre partie du XIXe siècle (avec Puget qui revoie également l'harmonisation, c'est-à-dire la sonorité générale de l'instrument, pour la rendre conforme au goût romantique). Cet instrument a été restauré en 1993.
Le cloître
Le cloître jouxte la cathédrale au sud. Les sculptures des voûtes datent du XIVe siècle. Le cloître abrite une collection lapidaire présentant des statues de différentes périodes de l'histoire de la ville.
En contrebas du cloître, le jardin de l'Evêché offre un havre de paix aux visiteurs. De ce jardin, il y a un très beau panorama qui permet d'embrasser la plaine de l'Orb, les ponts (Pont-Vieux datant du XIIIe siècle, Pont-Neuf, pont-canal) et les remarquables Écluses de Fonserannes. Au loin, on voit l'oppidum d’Ensérune et la chaîne des Pyrénées dominée par le pic du Canigou.
Notes et références