Place Dupleix

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15e arrt
Place Dupleix
Voir la photo.
Vue depuis le parvis de l'église Saint-Léon.
Voir la plaque.
Situation
Arrondissement 15e
Quartier Grenelle
Début 26, rue Dupleix et rue de Pondichéry
Fin Rue de Presles et rue Auguste-Bartholdi
Morphologie
Longueur 113 m
Largeur 61 m
Forme Rectangulaire
Historique
Création Avant 1751
Dénomination 1807
Ancien nom Place de Grenelle
Géocodification
Ville de Paris 3034
DGI 3005
Géolocalisation sur la carte : Paris
(Voir situation sur carte : Paris)
Place Dupleix
Géolocalisation sur la carte : 15e arrondissement de Paris
(Voir situation sur carte : 15e arrondissement de Paris)
Place Dupleix
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La place Dupleix est une voie située dans le quartier de Grenelle dans le 15e arrondissement de Paris.

Situation et accès[modifier | modifier le code]

La place Dupleix est desservie à proximité par la ligne 6 à la station Dupleix.

Carte

Origine du nom[modifier | modifier le code]

Cette place a été nommée en mémoire de Joseph François Dupleix (1697-1763), gouverneur général des Établissements français de l'Inde, de même que la rue Dupleix[1].

Historique[modifier | modifier le code]

Le château et la ferme de Grenelle vers 1700, dessin publié en 1702.
Plaque.
Panneau Histoire de Paris.

Elle s'appelait « place de Grenelle » au XVIIIe siècle, ainsi qu'on peut le voir sur le plan d'arpentage de 1751 réalisé en vue de la construction de l'École militaire[2]. Elle était le centre du lieu-dit Grenelle, attesté en 1240[3].

Le château de Grenelle, aussi appelé « ferme de Grenelle[4] », s'élevait devant elle sur son côté nord-ouest, tandis qu'une autre ferme de Grenelle, appartenant à l'abbaye Sainte-Geneviève, se trouvait sur son côté sud-ouest. Ces deux propriétés, avec chacune leur vaste domaine, furent vendues à l'École royale militaire, respectivement en 1751[5] et en 1753[6], afin de bâtir l’École militaire et de lui assurer un revenu par le surplus de terres[7]. L'architecte Ange-Jacques Gabriel y travailla sur les plans de l'École militaire pendant plus de dix ans[8].

Après la Révolution, en 1792, sur l'ordre de la Convention, le chimiste Jean-Antoine Chaptal organisa une fabrique de poudre de guerre dans le château de Grenelle.

Le (24 fructidor an III) à h 30 du matin, la fabrique explosa pour une raison inconnue, faisant environ 600 morts[9] et 1 500 blessés en endommageant plusieurs bâtiments, dont le palais du Luxembourg où se trouvait alors une prison[8] et les bâtiments de l'ancien couvent des Visitandines de Chaillot, abandonné depuis 1790.

La place de Grenelle prit son nom actuel en 1807, d'après un décret impérial de .

En 1812, après son coup d'État manqué, le général Malet est exécuté sur la plaine de Grenelle, à l'emplacement de la future caserne[10].

Entre 1852 et 1856, la caserne Dupleix fut construite sur les ruines du château de Grenelle. Elle abritait successivement des unités de cavalerie de ligne, de dragons et de cuirassiers avant de devenir un centre d'instruction de pompiers de Paris en 1942. De 1945 et jusqu'à sa démolition en 1989, la caserne abritait le 1er régiment du train. Seuls deux bâtiments et la grille d'entrée ont subsisté ; ils occupent actuellement le côté ouest de la place[8].

Une école communale, pour garçons et pour filles, est construite au centre de la place[11] par Émile Vaudremer dans les années 1890[12].

Le 5 août 1918, durant la Première Guerre mondiale, un obus lancé par la Grosse Bertha explose dans la cour de la caserne Dupleix située place Dupleix[13].

Une partie de la ZAC Dupleix a été construite sur ses terrains.

Bâtiments remarquables et lieux de mémoire[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. p. V et N.-M. Maire, La Topographie de Paris, ou Plan détaillé de la ville de Paris et de ses faubourgs, Paris, 1808, p. 51. Jean de La Tynna, Dictionnaire des rues de Paris accompagné d'un plan de Paris, Paris, 1812, p. 147.
  2. Minute du plan et de l'arpentage des marais et terres à prendre depuis le mur de l'hôtel des Invalides et le Gros-Caillou jusqu'au bâtiment et au jardin de Grenelle, levé par Matis, 1751, Archives départementales des Yvelines, cote A 303 (voir en ligne).
  3. Philippe Lorentz et Dany Sandron, Atlas de Paris au Moyen Âge, Parigramme, 2006, 240 p. (ISBN 9782840964025).
  4. En particulier, c'est sous ce nom que cet édifice figure sur le plan de 1751 cité plus haut.
  5. Lien vers l'acte de vente du 20 juin 1751 dans le minutier aux Archives nationales.
  6. Lien vers l'acte de vente du 10 février 1753 dans le minutier aux Archives nationales.
  7. Actes du quatre-vingt huitième congrès national des sociétés savantes, section d'histoire moderne et contemporaine, 1961, vol. 86, p. 229-230.
  8. a b et c Brigitte Hermann et Sophie-Marguerite, Paris 15e. Balades et bonnes adresses, Paris, Christine Bonneton, , 224 p. (ISBN 9782862534923), p. 56-57.
  9. Dont 536 morts nommés dans les dossiers d'indemnisation, plus une estimation de « une petite dizaine de corps non identifiés, et quelques dizaines de victimes non indemnisées pour diverses raisons », sans compter des blessés qui moururent « plusieurs mois après, directement à cause de cette explosion », lire Accidents industriels et régulation des risques : l’explosion de la poudrerie de Grenelle en 1794, dans la revue d'histoire moderne et contemporaine, 2011/3 (n° 58-3), pages 34 à 62 (voir paragraphes 39 et 40).
  10. Jean Sévillia, « Objectif : Napoléon », Le Figaro Magazine,‎ , p. 128.
  11. « Plateforme de webmapping ALPAGE », sur Analyse diachronique de l'espace urbain parisien : approche géomatique (ALPAGE) (consulté le ).
  12. « Construction et entretien des établissements scolaires du premier degré de Paris (1852-1949) » [PDF], sur Archives de la ville de Paris
  13. [bpt6k4605797h/f6.item lire en ligne] sur Gallica

Annexes[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]