Cap des Palmes (bananier)

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Cap des Palmes
illustration de Cap des Palmes (bananier)
Le Cap des Palmes

Autres noms Banora
Type cargo/bananier
Histoire
A servi dans  Marine nationale
Pavillon des forces navales françaises libres Forces navales françaises libres
Chantier naval Burmeister & Wain Drapeau du Danemark Danemark
Lancement 1935
Statut démoli en 1961
Équipage
Équipage ?hommes
Caractéristiques techniques
Longueur 107 m
Maître-bau 13,4 m
Tirant d'eau 5,5 m
Tirant d'air m
Déplacement 4 150 t
Propulsion 1 moteur diesel
Caractéristiques militaires
Armement 1940-42 :
  • 1 puis 2 canons de 90 mm mle 1877

1943 :

  • 2 canons de 152 mm
  • 1 canon de 76 mm
  • 6 canons de 20 mm Oerlikon
  • 6 tubes lance-torpille de 533 mm
  • 2 mortiers lance-grenades anti-sous-marines
Électronique 1 ASDIC
1 radar
Carrière
Port d'attache Marseille

Le Cap des Palmes était un cargo bananier lancé en 1935 pour la Compagnie de Navigation Fraissinet[réf. souhaitée] de Marseille.

Histoire[modifier | modifier le code]

Au début de la Seconde Guerre mondiale, la marine française réquisitionne des navires de commerce pour en faire des croiseurs auxiliaires auprès des convois maritimes. Le Cap des Palmes est envoyé à Libreville (Gabon) par le Gouvernement de Vichy en compagnie du sous-marin Poncelet en septembre 1940. Le 9 novembre 1940 il est intercepté par l'aviso Commandant Dominé des Forces navales françaises libres (FNFL) et conduit à Douala où il est provisoirement désarmé. Début 1941, il est armé en croiseur auxiliaire avec le matricule X3. En septembre il rejoint l'aviso Chevreuil dans l'île de la Jamaïque. Le , les deux navires franchissent le canal de Panama et accostent le à Balboa. Le 23, le Chevreuil appareille pour rejoindre Papeete en laissant le Cap des Palmes qui doit effectuer des réparations sur son moteur[1].

Ensuite le Cap des Palmes, basé à Papeete puis à Nouméa, navigue en océan Pacifique Sud à la demande des États-Unis. Il transporte essentiellement du fret.

Début 1943, il entre à l'arsenal de Mare Island à San Francisco pour recevoir son armement définitif. Opérationnel dès avril 1943, il est intégré à la 3e flotte et navigue dans les secteurs de Guadalcanal, des Nouvelles-Hébrides et de la Nouvelle-Calédonie sous les ordres du capitaine de frégate Georges Cabanier[2].

En septembre 1945 il est rendu à son armateur. Il est vendu au Maroc en 1957 en prenant le nom de Banora.

Armement[modifier | modifier le code]

La marine installe sur le rouf arrière un canon de 90 mm modèle 1877 « Guerre »[3], sur affût de marine modèle 1916, approvisionné à 24 coups afin de pouvoir tirer en retraite contre un ennemi poursuivant le navire. C'est avec cette artillerie qu'il navigue au commerce jusqu'en .

Après 1941, les FNFL ont pour volonté de le transformer en croiseur auxiliaire en l'équipant de six canons de marine de 4 pouces BL Mk VII. Ce projet d'armement avorte pour des questions politiques et matérielles, et les FNFL l'équipent (provisoirement) d'un autre canon de 90 mm « de Bange » débarqué du cargo Rhin. Après cet échec, les Forces françaises libres ont pour projet de réarmer le navire avec quatre canons américains de 4 pouces.

C'est finalement a Singapour (sous contrôle britannique) que le cargo devra recevoir du matériel « américain ». Après Pearl Harbor, le programme de réarmement change une nouvelle fois. C'est à l'arsenal de Sydney que le Cap des palmes doit désormais recevoir son armement « définitif ». Les canons américains étant indisponibles, ce sont deux canons de 6 pouces en provenance du HMS Melbourne qui sont prévus à cet effet. De l'arsenal de Sydney, le Cap des palmes devra se rendre à Brooklyn pour finalement mouiller à l'arsenal de San Francisco. Le croiseur reçoit comme armement deux canons de 6 pouces/50 calibres, un canon de 3 pouces (76,2 mm) pouvant tirer contre les avions, gréé en retraite sur le rouf arrière, six tubes lance-torpilles de 21 pouces (533 mm) gréés en travers dans un entrepont et destinés à lancer, trois de chaque bord, par des sabords articulés, et six canons automatiques de 20 mm Oerlikon.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Dimitri Ignatieff, « Présence dans le Pacifique des navires de la France Libre : Le Chevreuil », Revue Maritime, no 484,‎ , p. 97 (lire en ligne, consulté le ).
  2. « Georges Cabanier, 1038 compagnons, Compagnons - Musée de l'Ordre de la Libération », sur www.ordredelaliberation.fr (consulté le )
  3. C'est-à-dire provenant du ministère de la Guerre qui est à l'époque celui chargé de l'Armée de terre.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]