Camille Fourquet

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Camille Fourquet
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Camille Fourquet, né le à Maureillas (Pyrénées-Orientales) et mort le à Perpignan, est un résistant français. Instituteur de métier, il est, de 1943 à 1944 responsable départemental des MUR puis président du comité départemental de Libération.

Biographie[modifier | modifier le code]

Fils d'un menuisier, Camille Fourquet se marie en 1910 puis effectue son service militaire de 1911 à 1913. Il est mobilisé le , participe à la Première Guerre mondiale en tant que téléphoniste, n'obtenant sa démobilisation que le . Il connait des affectations comme instituteur à Ayguatébia, Château-Roussillon, Fourques, Toulouges puis Perpignan, toujours dans son département natal. Bien que syndiqué et sympathisant socialiste, il ne participe pas activement à la vie politique entre les deux guerres[2].

Camille Fourquet, sur proposition de Gilbert Brutus, adhère au mouvement Libération en . Il participe à la manifestation de résistance du , ce qui lui vaut d'être révoqué dès le de son poste de fonctionnaire. En 1943, il devient responsable de Noyautage des administrations publiques puis responsable départemental des Mouvements unis de la Résistance après que leurs chefs ont été capturés par les Allemands. Cette attribution est contestée, en particulier par les partisans socialistes de Louis Noguères[2].

En 1944, il parvient à éviter une nouvelle rafle et quitte le département des Pyrénées-Orientales pour l'Aveyron. Les Allemands arrêtent et déportent son fils en représailles. De retour à Perpignan, Camille Fourquet organise la libération, procède à des nominations pour les futurs postes, mais ce travail est toujours perturbé par la rivalité qui l'oppose aux socialistes de Louis Noguères, qui ne cesse de s'envenimer[2].

La lutte de pouvoir culmina aux élections municipales de 1945. Des accusations de détournement de fonds et de caisse noir furent portées dans la presse contre Camille Fourquet, qui répliqua en portant plainte en diffamation contre Louis Noguères, qui, défendu par Léon-Jean Grégory, remporta son procès, y compris en appel. Camille Fourquet se retira de la politique fin 1945, repris un poste dans l'enseignement puis, retraité, s'employa à écrire des mémoires et ouvrages sur la Résistance[2].

Œuvres[modifier | modifier le code]

Camille Fourquet a écrit les ouvrages suivants, resté inédits :

  • Quatre années de résistance
  • Mon activité dans la Résistance
  • Le Roussillon sous la botte nazie

ainsi qu'une Histoire de la Libération de Perpignan parue dans le journal local L'Indépendant dans plusieurs numéros de [2].

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

André Balent, « Fourquet (Camille) », dans Nouveau Dictionnaire de biographies roussillonnaises 1789-2011, vol. 1 Pouvoirs et société, t. 1 (A-L), Perpignan, Publications de l'olivier, , 699 p. (ISBN 9782908866414)

Notes[modifier | modifier le code]