Noyautage des administrations publiques

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Noyautage des administrations publiques
Histoire
Fondation
Cadre
Sigle
NAPVoir et modifier les données sur Wikidata
Type
Réseau ou mouvement de la Résistance françaiseVoir et modifier les données sur Wikidata
Pays
Organisation
Fondateur

Noyautage des administrations publiques (NAP) est une organisation de la Résistance inventée par André Plaisantin et Marcel Peck[1], du mouvement Combat, pour infiltrer les administrations de l’État français, et lancée à partir de 1942 sur une suggestion de Claude Bourdet à Jean Moulin.

Histoire[modifier | modifier le code]

Créé par André Plaisantin et Marcel Peck, le NAP ne se développe efficacement qu'à partir de la fusion des mouvements de zone sud (Combat, Libération-Sud, Franc-Tireur) dans les Mouvements unis de la Résistance (MUR), au début de 1943. Il s'étend ensuite à la zone occupée.

Sous la direction nationale de Jean de Vogüé, Claude Bourdet et Marcel Peck, le NAP a pour principales missions le renseignement de la France libre et la sécurité de la Résistance, le sabotage « professionnel », la fourniture de faux papiers, la préparation de la prise du pouvoir au moment de la Libération. Il s'agissait pour cela à la fois de détecter les sympathisants déjà en poste et d'« établir la liste des fonctionnaires à maintenir, à remplacer, à sanctionner »[2].

Les administrations concernées étaient notamment les préfectures, la police, le ravitaillement, l'électricité, les PTT et la SNCF[2].

La branche du NAP chargée de noyauter la haute administration s'appelait Super-NAP et était dirigée par Albert Chambon, Maurice Nègre et Bernard de Chalvron, déporté à Buchenwald. Elle travaillait parallèlement avec le NAP-Police et le NAP-Préfectures et Mairies.

La branche NAP-fer[modifier | modifier le code]

La branche NAP-Fer voit le jour en 1942, au mois d'octobre, quand démarrent les grèves patriotiques d'octobre 1942 en France, par une grève qui est lancée le 13 octobre aux ateliers de réparation SNCF d'Oullins, près de Lyon[3]

L'année 1944 voit la fusion du NAP et du Super-NAP, amputé des deux branches NAP-Fer de René Hardy, remplacé après l'arrestation de Jean Moulin, puis Jean-Guy Bernard et NAP-PTT.

Membres[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. Sébastien Albertelli, Julien Blanc et Laurent Douzou, La lutte clandestine en France : Une histoire de la Résistance, 1940-1944, Paris, Seuil, coll. « La librairie du XXIe siècle », , 429 p. (ISBN 978-2-02-140124-0), p. 166-167.
  2. a et b « Noyautage des Administrations Publiques (NAP) », sur museedelaresistanceenligne.org (consulté le ).
  3. Christian Chevandier, Cheminots en grève ou La construction d'une identité, 1848-2001, Paris, Maisonneuve et Larose, coll. « Actualité de l'histoire », , 399 p. (ISBN 2-7068-1589-2), p. 176.
  4. Françoise Bruneau (préf. Claude Serreulles), Essai d'historique du mouvement né autour du journal clandestin "Résistance", Paris, SEDES, , 212 p. (BNF 36257149), p. 25, 49.
  5. « Elie Vieux - Parcours d'un résistant ».

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]