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Centre scientifique et technique Jean-Féger

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Centre scientifique et technique Jean-Féger
Cadre
Surnom
CSTJF
Domaine d'activité
Pays
Coordonnées
Langue
Langue de travail
Organisation
Effectif
2 500 (2024)
Chercheurs
220 (2024)
Fondateur
Jean Féger
Direction
Jérôme Poncet
Propriétaire
Site web
Carte

Le centre scientifique et technique Jean-Féger ou CSTJF est le principal centre technique et de recherche scientifique du groupe pétrolier français TotalEnergies. Le centre est implanté au nord de Pau en bordure du Cami Salié, l'ancienne voie du sel, et proche du futur échangeur 10.1 Pau-est de l'A64 à Morlàas. Le site est donc à proximité immédiate du gisement de gaz de Lacq.

Inauguré en 1989, le centre est nommé en l'honneur de Jean Féger, ingénieur qui fut l'un des découvreurs du gisement de gaz de Lacq. Le CSTJF est considéré comme l'atout clé de la branche OneTech de TotalEnergies, créée en 2020 pour intégrer toutes ses expertises techniques et scientifiques en support à sa transformation

Jean Féger

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Jean Féger était inextricablement lié à l'extraordinaire aventure de Lacq et à son affiliation à la SNPA, où il avait commencé en 1945. Féger a en effet été l'un des découvreurs du gisement de Lacq[1].

Il y a consacré toute sa carrière jusqu'à sa retraite en 1976, devenant vice-directeur général de la SNPA[2]. C'est à lui et à M. Blanchard que l'on doit le succès de la gestion de la grande éruption de Lacq en 1964, alors que certains experts préconisaient la fermeture du gisement et l'évacuation de la population[3]. Jean Féger est à l'initiative de la construction du Centre de recherche de Pau à partir de 1958[4]. Les travaux débutent en 1959 sur l'actuel site de la technopole Hélioparc[5].

Au début des années 80, le centre Micoulau est sous-dimensionné et ne peut plus accueillir les équipes de recherche et les laboratoires.

Féger décéde à Paris en 1984, et un nouveau projet voie le jour à partir de 1985, et le transfert s'effectuant de manière graduelle de 1986 à 1988[5].

Description

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Le Centre Scientifique et Technique Jean Féger ou CSTJF, situé sur le site de Pau, capitale du Béarn, est un éminent centre de recherche[6] et d'expertises au service du déploiement multi-énergies de TotalEnergies[7]. Équipé de laboratoires de pointe et du supercalculateur haute performance Pangea III[8], le CSTJF joue un rôle central dans le domaine des énergies futures[9].

Avec une équipe de 2 500 collaborateurs provenant de plus de soixante pays, ce centre de renommée mondiale est un véritable melting-pot dont la langue de travail est l'anglais[10], abritant diverses entités de la société et couvrant l'ensemble de la chaîne de valeur de la production d'énergies. Sur un campus de 27 hectares, l'agencement favorise la proximité entre des espaces de travail conviviaux et des laboratoires, encourageant ainsi les échanges entre experts[11]. Cette intégration réussie de compétences pluridisciplinaires est essentielle pour maintenir la capacité d'innovation et relever les nouveaux défis du secteur de l'énergie en vue d'une transition énergétique durable.

Enraciné dans une région historiquement industrielle pour la France et pour TotalEnergies, le CSTJF relève quotidiennement des défis opérationnels et de recherche et développement pour soutenir les filiales et projets de l'entreprise à l'échelle mondiale. L'objectif est de capitaliser sur les compétences historiques dans le domaine du pétrole et du gaz afin d'améliorer leurs performances économiques et environnementales, tout en développant de nouvelles sources d'énergie et des technologies de capture et de séquestration du carbone.

En étant étroitement lié au Béarn et à Pau depuis la découverte[12] du gisement de gaz de Lacq, le CSTJF joue un rôle majeur dans la dynamique économique et sociale de la région et se positionne comme un partenaire clé de sa croissance durable.

En 2005, le groupe investit 30 millions d'euros dans la rénovation du site[13].

Le CSTJF est dirigé par Jérôme Poncet depuis le 1er janvier 2024[14].

Recherche et Développement

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La recherche et le développement sur les sites de Pau et Lacq (PERL) sont au cœur du dispositif de TotalEnergies pour trouver et produire les énergies de demain de manière propre et abordable. Avec 220 chercheurs et 2,200 brevets à leur actif, ces scientifiques sont déterminés à relever d'immenses défis pour anticiper les évolutions du mix énergétique[15].

Le CSTJF est le centre névralgique de cette R&D, abritant 300 experts, ingénieurs et chercheurs qui travaillent sans relâche pour améliorer les techniques existantes et développer des technologies révolutionnaires. En plus de leurs domaines d'expertise, le CSTJF se consacre également aux domaines émergents tels que les nanotechnologies, l'intelligence artificielle et la robotique.

International

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Avec une équipe de 2 500 collaborateurs issus de plus de soixante pays, le CSTJF représente un authentique creuset culturel, où la langue de travail prédominante est l'anglais.

Le CSTJF et le Pôle d’Études et de Recherche de Lacq (PERL) jouent un rôle fondamental dans le maintien des connexions internationales de TotalEnergies, qui opère dans près d'une cinquantaine de pays dans le domaine de l'exploration et de la production (EP). En qualité de centre de recherche et de technologie de premier plan dans le secteur de l'EP, le CSTJF fournit un soutien inestimable à ses filiales opérant à l'échelle mondiale. Il sert également de lieu d'accueil, d'échange et de formation pour les employés et partenaires venant des cinq continents[16].

Au quotidien, le CSTJF à Pau accueille des délégations de sociétés nationales pétrolières, d'États hôtes, ainsi que des institutions de recherche partenaires. Ces visites, réunions d'affaires et formations avancées bénéficient de l'ensemble des ressources humaines et technologiques du CSTJF, consolidant ainsi son rôle crucial en tant que passerelle internationale pour l'expertise en énergie.

Supercalculateur Pangea

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En 2008, le centre s'est doté d'un supercalculateur d'une puissance de 123 téraflops. La capacité de stockage se montait à 2 pétaoctets via deux serveurs Lustre.

Un nouveau supercalculateur, « Pangea », construit par Silicon Graphics[17],[18] et inauguré le 22 mars 2013, portait la puissance de calcul HPC à 2,3 pétaflops[19],[20], soit l’équivalent de 27 000 ordinateurs[21]. Sa capacité de stockage de Pangea atteignait 7 pétaoctets[22] et il était classé en 2013 comme étant le 14e plus gros calculateur du monde.

En mars 2016, la puissance de calcul de Pangea fut augmentée à 6,7 pétaflops après une amélioration de 35 millions d'euros destinée à multiplier le nombre de processeurs[23]. Sa capacité de stockage atteint à présent 26 pétaoctets et le supercalculateur se retrouve dans le top 10 des calculateurs les plus puissants du monde en 2016, et le premier dans l'industrie[24].

En 2020, Pangea III est en 11ème position du Top 500, qui est aussi le 1er HPC à visée industrielle de ce classement[25]. Pangea III est destiné à traiter et analyser les données d’imagerie sismique et de simulation réservoir[26].

Controverses

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En juin 2015, un sombre événement a marqué le premier cas de suicide sur le lieu de travail, impliquant un ingénieur géophysicien âgé de 62 ans qui a tragiquement choisi de mettre fin à sa vie en se précipitant depuis un escalier.

En mars 2017, un autre incident tragique s'est produit, cette fois-ci concernant un agent technique de 46 ans qui s'est suicidé au sein du Centre Jean-Féger[27].

L'Inspection du travail a officiellement demandé au responsable du Centre Jean-Féger d'effectuer une évaluation des risques psychosociaux au sein de son entreprise. Cette mesure intervient à la suite des deux suicides survenus en 2015 et 2017 au sein de l'entreprise[28].

En 2003, un bâtiment est ravagé par un incendie[29].

TotalEnergies et le CSTJF sont partenaires maillot de la Section paloise[30].

Transports urbains

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Le centre scientifique et technique Jean Féger est desservi par le réseau de bus Idelis :

  • Ligne T1 Jurançon — Lycée Professionnel A.Campa ↔ Pau — E.F.S. / CST Jean Feger
  • Ligne T3 Lescar — Soleil / Billère — Lacassagne ↔ Pau — CST Jean Feger

Notes et références

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  1. « « Béarn Total » : voyage au coeur du centre scientifique et technique de TotalEnergies, le CSTJF », sur SudOuest.fr, (consulté le )
  2. « Il y a 70 ans, ces deux mois qui allaient bouleverser le Béarn », sur LaRepubliqueDesPyrenees, (consulté le )
  3. « L'éruption du puit 128 », La République des Pyrénées,‎ (lire en ligne)
  4. « L'épopée Du Gaz De Lacq - Texte intégral », sur calameo.com (consulté le )
  5. a et b « Hélioparc, 25 ans au service de l'innovation », sur calameo.com (consulté le )
  6. « "Jean-Féger est la NASA du pétrole" », sur SudOuest.fr, (consulté le )
  7. « Le CSTJF à Pau », sur ETABLISSEMENT PAU LACQ, (consulté le )
  8. « Pangea III : un supercalculateur au service de la transition énergétique », sur TotalEnergies.com (consulté le )
  9. Marjorie Michel, « L'épopée du gaz du bassin de Lacq en Béarn : 70 ans d’histoire », Sud Ouest,‎ (ISSN 1760-6454, lire en ligne, consulté le )
  10. Gabriel Blaise, « Béarn Total : les « expats », ces multiples nationalités qui font la richesse humaine de la multinationale », Sud Ouest,‎ (ISSN 1760-6454, lire en ligne, consulté le )
  11. Romain Bely, « « Béarn Total » : voyage au coeur du centre scientifique et technique de TotalEnergies, le CSTJF », Sud Ouest,‎ (ISSN 1760-6454, lire en ligne, consulté le )
  12. « Pau: Un employé de Total se suicide sur son lieu de travail », sur www.20minutes.fr, (consulté le )
  13. « Total investit 30 millions dans un centre de recherche en Béarn », sur Les Echos, (consulté le )
  14. Mathieu Houadec, « Jérôme Poncet, le Béarnais d’adoption à la tête de TotalEnergies à Pau et Lacq », La République des Pyrénées,‎ (lire en ligne Accès payant)
  15. « Recherche & Développement », sur ETABLISSEMENT PAU LACQ, (consulté le )
  16. Gabriel Blaise, « Béarn Total : le Centre scientifique et technique Jean-Féger de Pau, plaque tournante des carrières », Sud Ouest,‎ (ISSN 1760-6454, lire en ligne, consulté le )
  17. (en) « Total Selects SGI for World's Largest Commercial HPC System », sur le site de SGI (consulté le ).
  18. (en) « Total Selects Petascale Class SGI Compute and Storage Solution for Oil and Gas Exploration », sur le site de SGI (consulté le ).
  19. « Total inaugure son nouveau supercalculateur Pangea », sur geoscopie.fr (consulté le ).
  20. Kallenborn (Gilbert), « Total se dote d’un nouveau supercalculateur pour trouver du pétrole », sur pro.01net.com (consulté le ).
  21. « Total dispose du plus puissant calculateur mondial de l'industrie », sur L'Express, (consulté le )
  22. « Pangea : le supercalculateur de Total est le 14e plus puissant au monde », sur Connaissance des Énergies, (consulté le ).
  23. Romain Bely, « Béarn Total: Pangéa III, la pépite façon « Star Wars » », Sud Ouest,‎ (ISSN 1760-6454, lire en ligne, consulté le )
  24. « Pangea III, un supercalculateur à la puissance de calcul inédite dans l’industrie mondiale », sur Exploration-Production, (consulté le ).
  25. « Top500 novembre 2020 : le Fugaku de Fujitsu assoit sa domination - Le Monde Informatique », sur LeMondeInformatique (consulté le )
  26. « Le Centre Scientifique et Technique Jean Féger (CSTJF), cœur de notre expertise scientifique dans l'industrie pétrolière et gazière », sur Exploration-Production, (consulté le )
  27. « Pau: Un responsable de Total mis en demeure après le suicide de 2 salariés », sur www.20minutes.fr, (consulté le )
  28. « Total: un responsable mis en demeure après deux suicides », sur Capital.fr, (consulté le )
  29. « Un bâtiment ravagé par le feu », La République des Pyrénées,‎ (lire en ligne)
  30. Gabriel Blaise, « Béarn Total : sponsoring et mécénat locaux, l’exception béarnaise », Sud Ouest,‎ (ISSN 1760-6454, lire en ligne, consulté le )