Billet de 50 francs Racine

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50 francs Racine
Pays officiellement utilisateurs Drapeau de la France France
Valeur 50 francs
Largeur 160[1] mm
Hauteur 85 mm
Caractéristiques de sécurité

Recto

50 francs Racine, Face recto
Design Jean Racine, Port-Royal des Champs
Créateur Pierrette Lambert, André Marliat
Date de création

Verso

50 francs Racine, Face verso
Design Jean Racine, La Ferté-Milon
Créateur Pierrette Lambert, Jules Piel
Date de création

Chronologie

Le 50 francs Racine est un billet de banque français créé le par la Banque de France et émis le . Il a succédé au 50 nouveaux francs Henri IV et a été remplacé par le 50 francs Quentin de La Tour.

Histoire[modifier | modifier le code]

Ce billet polychrome gravé en taille-douce appartient à la deuxième série des « créateurs et scientifiques célèbres » commandée par la Banque et qui comptait en outre Louis Pasteur, Voltaire, Pierre Corneille. En 1964, un projet de billet de 50 francs avec Michel de Montaigne fut commandé à Jean Lefeuvre puis abandonné trois ans plus tard[2]. Il existe dans les collections des essais d'impression non terminés, sur papier banque de France, de ce billet.

Il fut imprimé de à . Il a été privé du cours légal le .

Son tirage total est de 745 000 000 exemplaires.

Description[modifier | modifier le code]

Le dessin de la vignette a été conçu par Pierrette Lambert et gravé par André Marliat, Jules Piel et Claude Durrens.

La gamme chromatique est particulièrement équilibrée.

Il représente au recto le buste de Jean Racine d'après une gravure de Jean Daullé. Au centre figure l'abbaye de Port-Royal des Champs ; en bas à gauche les armoiries choisies par Jean Racine à son anoblissement en 1674 : « d’azur au cygne d’argent ».

Au verso figure le buste de Racine d'après la gravure exécutée en 1840 par Ferdinand Delannoy (1822-1887) d'après un dessin de Gustave Staal (1817-1882). En arrière-plan, La Ferté-Milon, lieu de naissance du dramaturge, est représentée. La partie inférieure comprend le texte de loi renvoyant aux peines encourues en cas de contrefaçon : il est à noter que ledit texte est expurgé des deux fautes d'accord qui étaient présentes dans la plupart des cartouches depuis 1831[3]. À droite de ce cartouche, une statue sur un piédestal orné d'une lyre figurant l’œuvre du tragédien.

Le filigrane représente la tête d'Andromaque en référence à la tragédie écrite par le poète.

Ses dimensions sont de 160 × 85 mm.

Remarques[modifier | modifier le code]

  • Pierrette Lambert fut sollicitée dès 1964 pour un nouveau billet de 50 francs figurant cette fois le musicien Hector Berlioz : l'une des faces esquissées représente un diable verdâtre à la fourche entourée de flammes pointant des jeunes filles alanguies. Ce projet ne fut pas accepté[4]. Mais dix ans plus tard, Berlioz revient, cette fois sur le billet de 10 francs dans un graphisme beaucoup plus sage signé Lucien Fontanarosa.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Ces différentes dates et données suivantes proviennent du calendrier officiel de la Banque de France établissant les créations, émissions et retraits de tous les billets français. En ligne le 15 mai 2012.
  2. Voir essai du 50 francs Montaigne, en ligne.
  3. Voir à ce sujet l'article Billet de 500 francs 1831.
  4. Esquisses de Pierrette Lambert au musée de la Banque de France, en ligne.

Bibliographie et sources[modifier | modifier le code]

  • Musée Carnavalet : L'art du billet. Billets de la Banque de France 1800-2000, Banque de France/Paris-Musées, 2000 (ISBN 978-2879004877). Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • Claude Fayette : Les billets de la Banque de France et du Trésor (1800-2002), C. Fayette Éd., 2003 (ISBN 978-2951634312). Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • Tristan Gaston-Breton : Indispensable Billet. Petites et grandes histoires du billet de banque en France, Le Cherche midi, 2007 (ISBN 978-2749104447).
  • M. Kolsky, J. Laurent et A. Dailly : Les Billets de France, 1707-2000, coll. « Histoire du papier-monnaie français », Les éditions du Landit, 2009.

Articles connexes[modifier | modifier le code]