Berline (mine)

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Plan d'une berline américaine (30 pi3 / 0,85 m3 Berline, dessin provenant du Bureau des mines des États-Unis (en)
La proximité des deux essieux facilite le passage dans les courbes.
Sortie de mine avec une petite locomotive.
Berlines sur un pan incliné, tirées ou retenues par un câble d'acier (Villaseca de Laciana, ici en 1983).
Berlines tirées par une mule (Santa Cruz del Sil, ici en 1983).

Une berline de mine est un wagonnet (poussé par les mineurs) circulant dans les galeries de mines sur des rails formant des voies étroites.

Vocabulaire minier[modifier | modifier le code]

En France ; le « robineur » était celui qui remplissait la berline[1] ;

La berline était poussée par les « herscheurs » ou « hercheurs » (« putter » en Angleterre) qui étaient des hommes (voire des enfants parfois) ou tirée par des chevaux ;

On appelait « balle » une berline pleine, et « barrou » une berline vide[2] ;

Le « taqueur » était l'ouvrier qui tirait la berline hors de la cage d'ascenseur[1].

Typologie[modifier | modifier le code]

Un grand nombre de modèles de berlines ont existé (et existent encore) dans le monde.

Il s'agissait de petits wagons à essieux étroits, souvent à « caisses basculante » ou s'ouvrant parfois par le devant (certaines berlines avaient une porte sur le devant, de manière à décharger leur contenu dans un autre train de berline à l'étage du dessous).

Historiquement, elle est d'abord composée d'une caisse de bois montée sur un châssis de bois à quatre roues[3]. Par la suite, il s'agit d'une caisse en tôle d'acier (3 à 4 mm d'épaisseur) rivetée, renforcée par des cornières et fers plats, montée sur un châssis et de deux essieux et quatre roues d'acier (300 kg environ pour une berline vide d'environ 380 litres de contenance), avec à l'avant et à l'arrière un dispositif (« ferrures, chaines et crochets d'attelage ») pour en faire des « trains ». Dans les mines leur volume était généralement d'environ 5 hectolitres, soit 900 kg de charbon et jusqu'à une tonne de stériles. Dans les mines de métaux, les berlines pouvaient contenir jusqu'à 2 tonnes de minerai[1],[4].

Modèles anciens ou proches[modifier | modifier le code]

Réusages ou détournement de fonctions[modifier | modifier le code]

En témoignage du passé, beaucoup de communes minières ont conservé des berlines en les réutilisant comme éléments décoratifs voir commémoratif.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c « Berline en tôle », sur Centriris (consulté le )
  2. « Mines et mineurs de charbon entre réalité et imaginaire ; Vocabulaire de la mine »
  3. Ex : Catalogue Decauville de 1890
  4. « Berline », sur le site du Centre national de ressources textuelles et lexicales (CNRTL)

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Scherrer, G. (1936). Le roulage par moyens mécaniques dans les galeries des mines de houille. Section des mines..., 1, 151.
  • Hardy-Hémery, O. (1970). Rationalisation technique et rationalisation du travail à la Compagnie des Mines d'Anzin (1927-1938). Le Mouvement social, (72), 3-48.