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Berbères de France

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Berbères de France
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Drapeau des berbères de France

Populations importantes par région
Drapeau de la France France ≈ 1 600 000[1]
Autres
Régions d’origine Afrique du Nord

Les Berbères de France (en berbère : ⵉⵎⴰⵣⵉⵖⵏ ⵏ ⴼⵕⴰⵏⵚⴰ) sont une diaspora originaire des pays d'Afrique du nord, comme le Maroc, l'Algérie, la Tunisie ou la Libye.

Dans les années 1990, les amazighophones représentent 28 % des immigrés d'origine algérienne et 21,5 % des immigrés d'origine marocaine[2],[3].

La France compte plus d'un million[4], voire environ deux millions de berbérophones en 2024, incluant des familles Rifaines ou Chleuhs du Maroc ou Kabyles d'Algérie[5]. Elle pourrait s'élever à près de la moitié de l'immigration marocaine en France[4] et à plus du tiers de la population d'origine maghrébine en France[6].

Il est cependant difficile de les identifier, les recensements se faisant sur la base du pays d'origine plutôt que de la langue maternelle[4].

La diaspora berbère en France se mélange avec l'immigration algérienne en France, avec des flux migratoires provenant surtout de Kabylie[4]. En 1871, après l'écrasement de l'insucrrection kabyle par l'armée française, quelques centaines de Berbères algériens sont envoyés en France. La population kabyle devient rapidement une main-d'œuvre prisée par le patronat français, qui les envoie en 1906 briser des grèves d'ouvriers italiens dans les huileries et savonneries de Marseille[7].

L'immigration continue en raison de facteurs socio-économiques ainsi qu'après la première guerre mondiale puis après la guerre d'indépendance de l'Algérie[4].

Dans les années 1970, les politiques migratoires française et algérienne encouragent l'arrivée en France de Berbères d'autres régions algériennes[4].

Place dans les diasporas nord-africaines en France

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Les berbères sont souvent confondus avec les arabes de la diaspora maghrébine dont ils font partie[4][8].

Au XXIe siècle, des entreprises de tatouages, de décoration et de mode traditionnelle amazigh ouvrent en France. Ces entreprises s'inscrivent dans une volonté de protéger la culture berbère au sein de la diaspora, en parallèle de la reconnaissance de leur identité en Afrique du Nord dans les années 2010[8].

Institutions

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L'Institut national des langues et civilisations orientales enseigne et promeut la langue berbère[4].

Personnalités notables

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Notes et références

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  1. « Centre de Recherche Berbère - Chleuh », sur www.centrederechercheberbere.fr (consulté le )
  2. Salem Chaker, « La langue Berbère en France : Situation actuelle et perspectives du développement. », Le berbère en France, Paris, Inalco,‎ (lire en ligne).
  3. Michèle Tribalat, Patrick Simon et Benoît Riandey, De l'immigration à l'assimilation : enquête sur les populations d'origine étrangère en France, INED, (ISBN 978-2-7071-2543-9, lire en ligne), p. 34-35.
  4. a b c d e f g et h Rédaction, « Berbères en France », sur KabyleMag, (consulté le )
  5. « Focus - Amazighs et fiers : la quête identitaire de la diaspora berbère en France », sur France 24, (consulté le )
  6. Florence Assouline, « Qui sont les Berbères de France ? », sur www.marianne.net, (consulté le )
  7. a et b Florence Assouline, « Qui sont les Berbères de France ? », sur www.marianne.net, (consulté le )
  8. a et b « Préserver l’héritage amazigh, le combat de la diaspora berbère », sur Bondy Blog, (consulté le )

Bibliographie

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  • Ikram Chilah Jidan, Construction identitaire des jeunes berbères dans la diaspora : le cas de la Catalogne et de la France, Perpignan, École doctorale INTER-MED, (présentation en ligne)