Bataille de Marbella

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Bataille de Marbella
Description de cette image, également commentée ci-après
Gravure de 1715
Informations générales
Date
Lieu Baie de Marbella
Issue Victoire anglo-néerlando-portugaise
Belligérants
Drapeau du royaume de France Royaume de France
Drapeau de l'Espagne Royaume d'Espagne
Drapeau de la Grande-Bretagne. Grande-Bretagne
Drapeau des Provinces-Unies Provinces-Unies
Drapeau du Royaume du Portugal Royaume de Portugal
Commandants
Jean-Bernard de Pointis John Leake
Forces en présence
18 vaisseaux de ligne 23 navires britanniques
4 navires néerlandais
8 navires portugais
Pertes
Pertes humaines inconnues
3 navires capturés
2 navires incendiés
Pertes humaines inconnues

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La bataille de Marbella ou bataille de Cabrita Point, est une bataille navale qui s'est déroulée le , au large de Marbella, pendant la guerre de Succession d'Espagne, entre la flotte franco-espagnole, commandée par Jean-Bernard de Pointis et la flotte anglo-néerlando-portugaise, commandée par John Leake.

Prélude[modifier | modifier le code]

Le , les alliés prennent Gibraltar au nom de l'archiduc Charles de Habsbourg. Les Espagnols tentent alors de reprendre la ville par la terre, et une première tentative française d'invasion par la mer s'est soldée par un échec lors de la bataille de Vélez-Málaga le .

En , Philippe V d'Espagne décide de reconquérir la ville et donne le commandement de l'armée au maréchal de Tessé. Celui-ci comprend que Gibraltar ne sera jamais reprise tant que les alliés y auront accès par la mer. Il ordonne au baron de Pointis, lieutenant général au service de l'Espagne, d'assiéger la place avec une flotte de 18 navires de ligne.

Le prince Georges de Hesse-Darmstadt, qui commande Gibraltar, demande à John Leake de naviguer à son secours. L'amiral met à la voile immédiatement avec cinq vaisseaux de ligne et un corps de troupes. Au matin du 10 mars, il dispose d'une escadre de 23 navires britanniques, 4 navires néerlandais et huit navires portugais de différentes tailles.

Devant cette force supérieure à la sienne, le 17 mars, Pointis demande au maréchal de Tessé la permission de se mettre à l'abri à Toulon[1]. Mais il reçoit l'ordre de rester dans la baie. En ce mois de mars la météo n'est pas clémente, sur le siège Gibraltar, les assaillants ne peuvent rien tenter. Du 18 au 20 mars, dans la baie de Gibraltar, la flotte française est malmenée par une violente tempête[2]. Plusieurs navires filent sur leurs ancres et sont dispersés, Pointis ne dispose plus que de cinq bâtiments dans la baie[3].

La bataille[modifier | modifier le code]

Au matin du 21 mars, l'escadre anglo-néerlandaise paraît devant la baie et tente d'y enfermer les navires français. Coupant leurs amarres, ceux-ci parviennent à s'échapper. Mais les alliés ont le vent en poupe et ont vite fait de rattraper les lourds vaisseaux français, près du cap d'Europe. Trois d'entre eux sont pris, deux autres s'échouent et sont incendiés par leurs équipages.

Conséquences[modifier | modifier le code]

À la suite de cette catastrophe, le maréchal de Tessé retire une grande partie de ses troupes le 31 mars et transforme le siège en blocus.

Après la bataille de Marbella, Pointis quitte le service et meurt le , à l'âge de 62 ans, dans sa maison de campagne de Champigny.

John Leake a non seulement remporté une victoire remarquable, mais a sauvé Gibraltar. Sa réputation en sort grandie.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Bernard & Basnage, p. 573
  2. Bernard & Basnage, p. 570
  3. Lavallée, p. 333

Source[modifier | modifier le code]

  • Jacques Bernard, Henri Basnage (sieur de Beauval), Lettres historiques: contenant ce qui se passe de plus important..., vol. 27
  • Jean Meyer et Martine Acerra, Histoire de la marine française : des origines à nos jours, Rennes, Ouest-France, , 427 p. [détail de l’édition] (ISBN 2-7373-1129-2, BNF 35734655)
  • Michel Vergé-Franceschi (dir.), Dictionnaire d'Histoire maritime, éditions Robert Laffont, coll. « Bouquins »,
  • Guy Le Moing, Les 600 plus grandes batailles navales de l'Histoire, Rennes, Marines Éditions, , 620 p. (ISBN 9782357430778)