Bailliage de Thionville

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Bailliage de Thionville

1661–1790

Description de cette image, également commentée ci-après
La prévôté de Thionville et autres localités luxembourgeoises cédées à la France entre 1659 et 1769 (rose et vert).
Informations générales
Statut Bailliage
Chef-lieu Thionville
Langue(s) français (langue administrative officielle) ; luxembourgeois et lorrain roman (langue locale)
Histoire et événements
1661 Création
1790 Suppression

Entités précédentes :

Entités suivantes :

Le bailliage de Thionville est une ancienne entité administrative du Luxembourg français, qui dépendait du parlement et de la généralité de Metz. Ce territoire a existé de 1661 à 1790.

Géographie[modifier | modifier le code]

Après 1750, il était délimité à l'ouest par les bailliages de Villers-la-Montagne et de Briey, au sud par le bailliage de Metz, à l'est par la prévôté de Sierck et au nord par le Luxembourg.

Histoire[modifier | modifier le code]

En 1659, par le traité des Pyrénées, le duché de Luxembourg céda la prévôté de Thionville au royaume de France. Puis en 1661, Le bailliage de Thionville fut créé par un édit du mois de novembre[1],[2]. Cependant, la coutume de Luxembourg fut maintenue et donc conservée dans ce bailliage[1]. Cette coutume fut homologuée par le roi d'Espagne le et confirmée par lettres patentes de .

Si le particularisme linguistique n'était pas combattu ouvertement, les actes officiels de la vie civile étaient dorénavant rédigés en français[3].

La convention du a enrichi ce territoire de quelques villages supplémentaires, dont Gavisse, Gandren, Beyren, Rodemack et Puttelange[4].

En 1790 le bailliage est supprimé et remplacé par un district.

Lors du siège de Thionville en 1870, les documents en provenance des bailliages de Thionville et de Bouzonville ont brûlé.

Composition[modifier | modifier le code]

Le nombre des communautés comprises dans le bailliage de Thionville était de 120, dont 92 du diocèse de Metz et 28 de celui de Trêves. Il comprenait en plus la seigneurie de Rodemack, composée de 8 communautés du diocèse de Metz et 15 du diocèse de Trêves. Ce qui faisait un total de 143[5].

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • CHIMELLO Sylvain, Thionville de l'annexion par la France à la Révolution (1659-1789) : démographie et société, thèse de doctorat de IIIe cycle dirigée par M. Maurice GRESSET, 1986.
  • GEORGIN Pierre-Jean, Criminalité et sociabilité dans la région de Thionville (1662-1789), Mémoire de Maîtrise sous la direction de M. Gérard MICHAUX, 1994.
  • KIEFFER Jean, Villages lorrains au XVIIIe siècle : essai d’histoire sociale sur le plat pays thionvillois, Université de Besançon, thèse de doctorat de IIIe cycle, sous la direction de M. Maurice GRESSET, 1983, 365 pages dactyl.
  • KIEFFER Jean, Villages et villageois en Lorraine au 18ème siècle. : Le plat pays thionvillois avant la Révolution, 2002.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Augustin Calmet, Notice de la Lorraine qui comprend les duchés de Bar et de Luxembourg
  2. Guillaume Ferdinand Teissier, Histoire de Thionville, 1828.
  3. Jean Kieffer, Le village du plat-pays thionvillois au XVIIIe siècle, dans Les cahiers lorrains, 1984.
  4. Publications de la Société pour la Recherche et la Conservation des Monuments Historiques dans le Grand-Duché de Luxembourg, Volume 18, Imprimerie-Librairie V. Buck, 1863.
  5. Ernest de Bouteiller, Dictionnaire topographique de l'ancien département de la Moselle, rédigé en 1868.