Bœuf de Kobe

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Bœuf de Kobe
Image illustrative de l’article Bœuf de Kobe
Bœuf de Kobe.

Utilisation Alimentation humaine
Type de produit Viande
Variétés Viande bovine
Site web www.kobe-niku.jpVoir et modifier les données sur Wikidata

Le bœuf de Kobe (神戸ビーフ, Kōbe bīfu?, de l'anglais beef) est l'appellation d'origine d'une production agricole japonaise qui se réfère à une variété particulière de viande de bœuf provenant de la race bovine tajima (ja) (un rameau appartenant à la race wagyu), élevée selon une stricte tradition dans la préfecture de Hyōgo au Japon, dont la ville principale est Kobe. Cette viande persillée est généralement appréciée pour sa saveur et sa tendreté. Le prix du bœuf de Kobe varie de 200 € à 500 € le kilo en fonction de la pièce achetée[1].

Dénomination[modifier | modifier le code]

La viande de bœuf de Kobe est aussi appelée Kōbe niku (神戸肉?, littéralement « viande de Kobe ») ou Kōbe-gyū (神戸牛?, voire Kōbe-ushi, littéralement « vache de Kobe ») en japonais[2].

Histoire[modifier | modifier le code]

Jeune vache de la race bovine japonaise tajima (ja).

Les bovins ont été introduits au Japon depuis la Chine en même temps que la culture du riz, vers le deuxième siècle de notre ère, à la période Yayoi[réf. nécessaire].

Pendant l'époque d'Edo (1603-1868), le bœuf de Kobe est réservé à l'empereur, au shogun et aux seigneurs féodaux (daimyo). À partir de 1868 s’instaure dans l’archipel une gastronomie aristocratique issue de la cuisine de cour, la rendant plus accessible[3].

Malgré de nombreuses viandes bovines américaines étiquetées « Kobe », jusqu'à récemment, le bœuf de Kobe n'était commercialisé qu'au Japon, à part l'exception que constituait Macao[4]. L'exportation vers les États-Unis est autorisée depuis 2012, et vers l'Europe depuis [3],[5], mais cette viande bovine demande beaucoup de travail à produire, ce qui engendre des prix élevés. En 2015, 20 % de la production est exportée, soit un millier de carcasses[3].

En , à l'instar du melon de Yubari, le gouvernement japonais annonce que l'appellation d'origine « bœuf de Kobe » serait désormais protégée par un label officiel équivalent à l'Indication géographique protégée (IGP) de l'Union européenne[6].

Cuisine[modifier | modifier le code]

Bœuf de Kobe sukiyaki.

La viande de bœuf de Kobe peut être découpée en steak, sukiyaki, shabu-shabu, teppanyaki, etc.

Cuir[modifier | modifier le code]

bracelet de montre en cuir de boeuf de Kobe
Cuir de bœuf de Kobe sur un bracelet de montre

Le cuir de bœuf de Kobe est caractérisé par sa texture exquise, d'une grande douceur et au grain délicat. Sa qualité exceptionnelle réside dans le processus minutieux de production, où chaque centimètre de cuir est imprégné de laque avec précision. Cette finition unique rehausse l'attrait naturel du cuir en lui ajoutant une profondeur et une brillance captivantes.

Le cuir de bœuf de Kobe était autrefois réservé aux armures des généraux samouraïs. Aujourd'hui, il trouve une nouvelle vie dans le monde de la mode, alliant tradition japonaise et innovation contemporaine pour créer des pièces d'une élégance rare. La société Himeji Kurozan, située dans la préfecture de Hyogo, au Japon, est une gardienne de l'art ancestral du tannage de ce cuir[passage promotionnel].

Notes et références[modifier | modifier le code]

(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Kobe beef » (voir la liste des auteurs).
  1. « Tout savoir sur le bœuf de Kobe, le "caviar" de la viande japonaise », sur geo.fr, (consulté le ).
  2. (en) « Definition of Kobe Meat / Kobe Beef », sur kobe-niku.jp, Kobe Beef Marketing & Distribution Promotion Association (consulté le ).
  3. a b et c Bernard Joo, « Bœuf de Kobé : l’ultime snobisme », Les Échos,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  4. (en) Larry Olmsted, « Food's Biggest Scam: The Great Kobe Beef Lie », Forbes,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  5. « Le bœuf wagyu haute couture veut séduire », sur la-croix.com, (consulté le ).
  6. « Japon : le bœuf de Kobe et le melon de Yubari désormais protégés par un label », sur lexpress.fr, (consulté le ).

Annexes[modifier | modifier le code]

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Liens externes[modifier | modifier le code]