Auguste Jouchoux

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Auguste Jouchoux
Description de l'image Auguste Jouchoux.jpg.
Naissance
Besançon
Décès (à 81 ans)
Besançon
Nationalité Française
Profession
Ouvrier-horloger
Activité principale
Syndicaliste
Autres activités
Homme politique

Auguste Jouchoux, né le à Besançon et mort le dans la même ville, était un ouvrier-horloger, syndicaliste et homme politique français.

Fils d'un monteur de boites originaire de Blida et d'une blanchisseuse native de Vesoul, Jouchoux milite dès 1891 au sein des syndicats horlogers de la ville et devient une figure socialiste locale de premier plan[1],[2],[3],[4],[5],[6],[7],[8],[9],[10]. Entré au PSOR en 1899, il passe par la SFIO unifiée en 1907, au Parti communiste en 1920, ainsi qu'au Parti d'unité prolétarienne à partir de 1922, tout en ayant fondé, en 1923, la fédération d’Entente socialiste du Doubs, marquant une convergence entre socialistes et communistes[1],[9],[11]. Défini par une vision antimilitariste, anticléricaliste et anticapitaliste, Jouchoux tente de faire évoluer le mouvement, initialement très influencé par l'anarchisme, à un courant volontiers plus jaurésiste[4],[12].

Candidat aux élections cantonales de 1907 et législatives de 1914, 1919, 1928, Auguste Jouchoux siège au conseil municipal de Besançon durant l'entre-deux-guerres et à la suite de la Seconde Guerre mondiale[1]. C'est aussi un proche de Jean Minjoz[10] et un contributeur régulier à la presse de l'époque[1], notamment à travers le socialiste comtois devenu le Doubs socialiste (jusqu'en 1910), la Franche-Comté socialiste (1910-1914), la Franche-Comté ouvrière (après 1919), ainsi qu'à l'Œuvre sociale qu'il cofonde avec Octave David et Maurice Baigue (1923-1926)[1],[4]. Il lance en 1927 la coopérative qui supervise la Maison du peuple de Besançon, inaugurée en 1932 au cœur du quartier Battant[1],[10],[13].

Il décède le à Besançon à l'âge de 81 ans[1], sa sépulture se situant au cimetière des Chaprais et comprenant un bas-relief réalisé par Georges Oudot[14]. En son honneur, une rue du quartier Tilleroyes/Saint-Ferjeux porte son nom[15] et une plaque commémorative lui est dédiée à la maison du peuple[16].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f et g Notice d'Auguste Jouchoux, par Justinien Raymond pour le Maitron (consulté le ).
  2. Hubert-Rouger, Les Fédérations socialistes II, op. cit., pp. 70-74, passim.
  3. Claude Cuenot, Ouvriers et mouvement ouvrier dans le Doubs de la Première Guerre mondiale au début des années 1950, Besançon, Presses universitaire de France-Comté, 2020.
  4. a b et c Olivier Borraz, Gouverner une ville - Besançon, 1959-1989, 2015, Presses universitaires de Rennes, 228 pages, page 52 (ISBN 9782753538900).
  5. Jean-Marie Mayeur, Le Sillon de Marc Sangnier et la démocratie sociale - actes du colloque des 18 et 19 mars 2004, Besançon, 2006, Presses universitaires de Franche-Comté, 210 pages, pages 77 et 78.
  6. Roger Martin, L'évolution politique dans le département du Doubs sous la IIIe République, 1962, 52 pages (ISBN 9782402276832).
  7. Jean Boichard, Histoire de la Franche-Comté, 1977, Roland Fiétier, 498 pages, page 448 (ISBN 9782708916326).
  8. Louis Mairry, Le département du Doubs sous la IIIe République - une évolution politique originale, 1992, Cêtre, 483 pages, pages 126, 136 et 211 (ISBN 9782878230123).
  9. a et b Didier Bigorgne, Les allemanistes (1882-1905) - itinéraires, place et rôle dans le mouvement socialiste français · Volume 2, 2003, Atelier national de reproduction des thèses, 783 pages, page 487.
  10. a b et c Besançon Votre Ville,  : « De Jean Zay à Auguste Jouchoux », page 19 (consulté le ).
  11. Sylvain Boulouque, L'affaire de L'humanité, 2010, Larousse, 255 pages, page 37 (ISBN 9782035841971).
  12. Association des professeurs d'histoire et géographie, Historiens et géographes - Numéros 389-390, 2005, page 419.
  13. Céline Mazeau pour l'Est républicain, édition du  : « La nouvelle vie de la Maison du peuple » (consulté le ).
  14. Cimetière des Chaprais, sur landrucimetieres.fr (consulté le ).
  15. Coordonnées : 47° 14′ 25″ N, 5° 59′ 16″ E.
  16. Paul-Henri Piotrowky pour l'Est républicain, édition du  : « La Maison du peuple fête les 100 ans du foyer des revendications syndicales à Battant » (consulté le ).