Audrey Richards
President of The Uganda Society | |
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- | |
J. B. Jameson (d) Hubert Carey Trowell (en) |
Naissance | |
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Décès | |
Nationalité | |
Formation |
Downe House School (en) Newnham College London School of Economics |
Activité | |
Père |
Henry Erle Richards (en) |
Mère |
[Mary] Isabel Butler (d) |
Fratrie |
Membre de |
Académie américaine des arts et des sciences British Academy The Uganda Society (en) |
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Directeur de thèse | |
Distinctions |
Audrey Isabel Richards, née le , à Londres, morte le , est une anthropologue britannique.
Ses recherches ont porté notamment sur l’alimentation et ses rituels, en l'Afrique subsaharienne mais aussi en Angleterre, dans l’Essex.
Biographie
[modifier | modifier le code]Elle est née en 1899 à Londres dans une famille aisée[1],[2]. Son père, Sir Henry Erle Richards, est alors en poste à Calcutta, en Inde, où elle passe sa petite enfance. Elle étudie les sciences naturelles[1]. Elle fréquente la London School of Economics, où elle suit en particulier les cours de Bronisław Malinowski et découvre avec celui-ci le fonctionnalisme. Elle obtient son doctorat en 1931 pour sa thèse s’appuyant sur son premier travail de terrain, une thèse publiée ensuite sous une forme révisée sous le titre Hunger and work in a savage tribe : a functional study of nutrition among the Southern Bantu[3].
Elle est chargée de cours à la London School of Economics de 1931 à 1933) et de 1935 à 1937. En 1938, elle devient maître de conférences en anthropologie sociale à l'université de Witwatersrand en Afrique du Sud[4]. Elle retourne en Grande-Bretagne en 1940 pour participer à l'effort de guerre et occupe divers postes au bureau des Colonies, participant à la formation du Colonial Social Science Research Council en 1944. Après la guerre, elle occupe le poste de lectrice en anthropologie à l'université de Londres de 1946 à 1950[3]. En 1950, elle devient la première directrice de l'East African Institute of Social Research au Makerere College, à Kampala, en Ouganda. Elle prend sa retraite en 1956. En 1956, elle retourne au Newnham College de Cambridge[5]. De 1956 à 1967, elle est également directrice du Centre d'études africaines de l'université de Cambridge[5]. Durant cette période, elle réalise une étude ethnographique du village d'Elmdon, dans l'Essex, en Angleterre, où elle est installée pendant de nombreuses années[1].
Elle meurt en 1984, à 84 ans, à proximité de Midhurst, dans le West Sussex, en Angleterre.
Pour certains auteurs, elle est restée très imprégnée par l’approche fonctionnaliste tout en étant une auteure de référence dans le domaine culinaire[6]. Pour d’autres, elle s’est démarquée du fonctionnalisme pour apporter une vision plus structuraliste[1].
Quelques publications
[modifier | modifier le code]- 1932 : Hunger and work in a savage tribe: a functional study of nutrition among the Southern Bantu
- 1939 : Land, Labour, and Diet in Northern Rhodesia: and economic study of the Bemba tribe
- 1956 : Chisungu: a girl's initiation ceremony among the Bemba of Northern Rhodesia
Références
[modifier | modifier le code]- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Richards Audrey Richards » (voir la liste des auteurs).
- Miriam Pillar Grossi et Gicele Sucupira, « Richards, Audrey Isabel [Londres, Royaume-Uni 1899 - Russel Springs, Etats-Unis 1984] », dans Béatrice Didier, Antoinette Fouque et Mireille Calle-Gruber (dir.), Dictionnaire universel des créatrices, Éditions Des femmes, , p. 3663-3664
- (en) Shirley Ardener (dir.), Persons and Powers of Women in Diverse Cultures : Essays in Honour of Audrey I. Richards, Phyllis M. Kaberry and Barbara B. Ward, Berg Publishers Limited, (ISBN 0-85496-744-3, lire en ligne), p. 14
- (en) Raymond Firth, « Audrey Richards 1899-1984 », Man, vol. 20, no 2, , p. 341–344 (ISSN 0025-1496, JSTOR 2802389)
- (en) S.D—B., « Obituary: Audrey Isabel Richards », Cambridge Anthropology, vol. 9, no 2, , p. 1–3 (ISSN 0305-7674, JSTOR 23816262)
- (en) « Richards, Audrey Isabel », sur Who Was Who, Oxford University Press,
- Yvonne Verdier, « Pour une ethnologie culinaire », L'Homme, vol. 9, no 1, , p. 49-57 (DOI 10.3406/hom.1969.367018, lire en ligne)
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- (en) Raymond Firth, « Audrey Richards 1899-1984 », in Man (Londres), 1985, vol. 20, no 2, p. 341-344
- (en) Jean Sybil La Fontaine, The Interpretation of Ritual: Essays in Honour of A.I. Richards, Routledge, Londres, 2004, 296 p. (ISBN 9780415330251)
- (fr) Pierre Bonte et Michel Izard (dir.), « Audrey Isabel Richards », in Dictionnaire de l'ethnologie et de l'anthropologie, PUF, Paris, 2008 (1re éd. 1991), p. 629-630 (ISBN 978-2-13-055999-3)
- (fr) Adam Kuper, L'anthropologie britannique au XXe siècle, Karthala, 2000, 273 p. (ISBN 9782845860803)
Liens externes
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- Ressource relative à la recherche :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- (en) Catalogue des publications d'Audrey Richards (Archives de la London School of Economics)
- (en) « On fieldwork » : Talk by Audrey Richards (extrait vidéo d'un entretien filmé à Cambridge en 1982)