Arnold Joseph Pingret

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Arnold Joseph Pingret
Naissance

Bruxelles
Décès
Nationalité
française
Activité
Médaille de l'ordre de San Fernando au régiment d'ingénieurs, 1847.
Médaille du marquis de Lafayette

Arnold Joseph Pingret, né le à Bruxelles et mort le à Paris, est un graveur-médailleur en numismatique français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Arnold Joseph Pingret est le fils de Louis Antoine Pingret (1772-1821), préposé aux convois militaires et de Catherine Louise Henriette Levasseur[1], originaires de Saint-Quentin dans l'Aisne et mariés à Bruxelles, Belgique, en l'an 6 de la république[2].

Établi à Paris, il est l'époux de Victoire Eulalie Gosselin (1816-1843), fille d'un fabricant de châles allié à la famille Journeaux, marchands d'estampes à Paris[3]. Demeuré veuf, il meurt le 23 janvier 1862 à son domicile situé 5 rue Guénégaud, à proximité immédiate de la Monnaie dans le 6e arrondissement de Paris, à l'âge de 63 ans[4].

Arnold Pingret est par ailleurs le neveu d'Édouard Pingret (1785-1869), pour sa part artiste peintre et lithographe à Paris. À la fin du XIXe siècle, son petit-fils, Charles Antoine de Boulogne (1864-1940) fait édifier à Boulogne-la-Grasse un château de style néo-médiéval.

Carrière artistique[modifier | modifier le code]

Arnold Joseph Pingret suit l'enseignement de Jean François Bosio (1764-1827) et celui de Charles Antoine Amand Lenglet (1791-1855), qui a passé sa jeunesse à Saint-Quentin[5]. Il apparaît tout d'abord comme dessinateur et orne de 24 vues un ouvrage consacré à la bataille de Waterloo (1815)[6], édité à Bruxelles par l'importante maison d'édition Jobard frères[7].

En France, sculpteur et graveur en monnaies et médailles, il apparaît actif de 1816 à 1858. Sa production artistique porte la trace des grands événements politiques, notamment les révolutions de 1830 et 1848. Elle témoigne également de l'évolution économique et culturelle du pays. Exposant au Salon de Paris de 1821 à 1855, il est nommé membre de l'école des Beaux-Arts[8].

Œuvres[modifier | modifier le code]

À Paris, le département numismatique du Musée Carnavalet conserve une collection d'œuvres d'Arnold Joseph Pingret :

Jeton[modifier | modifier le code]

  • 1816 : Jeton maçonnique pour la Loge de Saint-Louis de France

Médaille[modifier | modifier le code]

Médaille à l'effigie d'une personnalité[modifier | modifier le code]

  • 1818 : Benjamin Franklin (1706-1790), écrivain, physicien et diplomate américain
  • vers 1825 : Maximilien Sébastien Foy (1775-1825), général, député du département de l'Aisne (1819)
  • 1858 : Rachel ou Mademoiselle Rachel (1821-1858), actrice de théâtre

Médaille sur la révolution de 1830[modifier | modifier le code]

  • 1830 : Hommage à La Fayette et à la Garde nationale
  • 1830 : Journée des Trois Glorieuses, 27-28-29 juillet
  • 1830 : Commémoration de la Révolution de 1830
  • 1831 : Hommage à La Fayette par les voltigeurs de Chaillot
  • 1831 : Rétablissement de la garde nationale de Dunkerque, 28 août 1830
  • 1831 : Hommage du 2ème bataillon de chasseurs, 1ère Compagnie à Lafayette, 28 août 1830
  • 1831 : Rétablissement de la garde nationale de Dijon, 28 août 1830
  • 1831 : Banquet offert au général Lafayette par la 10e Légion, 16 septembre 1830
  • entre 1830 et 1834 : Lafayette « défenseur de la liberté des deux mondes »

Varia[modifier | modifier le code]

  • 1839 : La Banlieue : assurance mutuelle mobilière
  • 1848 : Comptoir national d'Orléans
  • 1851 : Exposition quinquennale de la Société d'horticulture pratique du Rhône
  • 1853 : La colonisation de l'Algérie
  • s.d. : Médailles aux armes de la Ville de Paris
  • s.d. : Avoués de la cour d'appel d'Orléans, XIXe siècle
  • s.d. : Notaires de l'arrondissement d'Orléans, XIXe siècle
  • s.d. : Commission de l'enseignement du dessin à Sceaux, XIXe siècle

Monnaie[modifier | modifier le code]

  • 1848 : poinçon, coin et essais pour la pièce de 10 centimes de franc de la Deuxième République (concours monétaire)

Le musée du romantisme à Madrid conserve par ailleurs une de ses médailles, datée de 1847.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Relevé collaboratif Généanet : naissance d'Arnold Joseph Pingret le 10 vendémiaire an 7 à Bruxelles. Archives départementales de l'Aisne, Saint-Quentin, vue 209/211, acte n°284 : décès d'Elisabeth Pingret, sœur d'Arnold, le 20 septembre 1801, mentionnant la profession du père.
  2. Relevé de mariage de ses parents en l'an 6 à Bruxelles, sur Migranet.
  3. Archives départementales de la Manche, Gouville-sur-Mer, 26 février 1815, vue 180/570 : bans de mariage des parents de Victoire Eulalie Gosselin. Le futur époux est fabricant de châles à Paris et le père de la future épouse, Jean Baptiste Journeaux (1754-1826), marchand d'estampes à Paris.
  4. Archives départementales de Paris, 6e, vue 44/472, acte de décès n°255 d'Arnold Joseph Pingret.
  5. Bénézit, Dictionnaire des artistes, en ligne et biographie de Charles Antoine Amand Lenglet, en lien
  6. Ouvrage Journée de Waterloo, sur WorldCat
  7. « Jobard Joseph, Antoine », Dictionnaire des imprimeurs-lithographes du XIXe siècle,‎ (lire en ligne)
  8. Bénézit, Dictionnaire des Artistes, op.cit.

Liens externes[modifier | modifier le code]