Archidiocèse de Quito

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Archidiocèse de Quito
(la) Archidioecesis Quitensis
Cathédrale métropolitaine de Quito.
Cathédrale métropolitaine de Quito.
Informations générales
Pays Drapeau de l'Équateur Équateur
Archevêque Alfredo Espinoza Mateus (es)
Langue(s) liturgique(s) espagnol
Superficie 11 167 km2
Création du diocèse 8 janvier 1545
Élévation au rang d'archidiocèse 13 janvier 1848
Diocèses suffragants Ambato
Guaranda
Ibarra
Latacunga
Riobamba
Tulcán
Site web site officiel
Statistiques
Population 3 228 233 hab. (2020)
Population catholique 2 743 700 fidèles (2020)
Pourcentage de catholiques 85 %
Nombre de paroisses 194
Nombre de prêtres 192
Nombre de diacres 2
Nombre de religieux 650
Nombre de religieuses 1 059
Image illustrative de l’article Archidiocèse de Quito
Diocèses suffragants
(en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org

L'archidiocèse de Quito (en latin : Archidioecesis Quitensis ; en espagnol : Arquidiócesis de Quito) est un archidiocèse métropolitain de l'Église catholique en Équateur. Il a le titre honorifique de primatie de l'Équateur.

Territoire[modifier | modifier le code]

L'archidiocèse gère la province de Pichincha sauf les cantons de Puerto Quito, Vicente Maldonado et San Miguel de los Bancos qui sont administrés par le diocèse de Santo Domingo. Son territoire est d'une superficie de 11 167 km2 divisé en 194 paroisses. L'archevêché est à Quito avec la cathédrale de l'assomption (es).

Dans la même ville se trouve l'église de la Compagnie où se garde le corps de sainte Maríana de Paredes y Flores, 1re sainte équatorienne et patronne de l'Équateur. Juste derrière cette église, une chapelle (capilla del milagro de La Dolorosa del colegio) conserve une image représentant Notre-Dame des Douleurs que les fidèles considèrent comme miraculeuse depuis que plusieurs enfants puis des adultes l'on vu ouvrir et fermer les yeux. L'église du monastère de l'ordre de l'Immaculée Conception est un lieu de dévotion car une sœur, Marianne de Jesús Torres (es), aurait eu des apparitions de la Vierge sous le vocable de Notre-Dame du Bon Succès[1].

On peut également visiter les basiliques du vœu national, de la Merci (es), de saint François (es) ou les églises saint Augustin (es), du tabernacle (es), saint Dominique (es) El Carmen Alto (es)[2]. Toutes les églises citées plus haut sont situées dans le centre historique de Quito (es), qui est reconnu patrimoine mondial depuis le 8 septembre 1978[3].

Les sanctuaires de Notre Dame de Guápulo (es), lieu de dévotion à la Vierge[4], et celui de Miguel Febres Cordero, qui conserve les reliques du 1er saint équatorien, sont aussi à Quito mais plus excentrés[5].

En dehors de Quito, le sanctuaire Notre-Dame-de-la-Présentation d'El Quinche est très célèbre dans le pays puisque la Vierge d'El Quinche est la patronne de l'Équateur[4],[6].

Histoire[modifier | modifier le code]

Le diocèse de Quito est érigé le 8 janvier 1545 par la bulle Super specula Militantis Ecclesiae du pape Paul III en prenant sur le territoire de l'archidiocèse de Lima, dont il est à l'origine suffragant. Le premier évêque de Quito est García Díaz Arias qui est ordonné le 5 juin 1547[7].

Le 31 mars 1569, l'évêque Pedro de la Peña établit dans son palais épiscopal le premier séminaire en terre hispano-américaine. Il est transféré en 1585 à l'église de Santa Barbara. En 1594, le séminaire, dédié à saint Louis, est confié aux jésuites[8], qui s'en occupent jusqu'à leur expulsion en 1767, après quoi il passe au clergé séculier[9].

En 1696, on organise une procession pour obtenir la guérison de l'évêque Sancho de Andrade est malade. Lors de la procession, les fidèles voient la Vierge Marie dans le ciel qui est depuis connue sous le nom de Notre-Dame-du-Nuage[1].

Le 1er juillet 1786, le diocèse cède une partie de son territoire au profit de la création du diocèse de Cuenca (aujourd'hui archidiocèse de Cuenca)[10]. Il cède une autre portion de territoire le 28 mai 1803 pour l'érection du diocèse de Maynas (aujourd'hui diocèse de Chachapoyas)[11]. Le 22 septembre 1835, il cède quelques paroisses au diocèse de Popayán (aujourd'hui archidiocèse de Popayán)[12].

Le diocèse est élevé au rang d'archidiocèse métropolitain le 13 janvier 1848 par la bulle Nos semper Romanis Pontificibus du pape Pie IX avec le diocèse de Guayaquil (aujourd'hui archidiocèse de Guayaquil) et Cuenca comme suffragants[13].

En 1862, les jésuites se réinstallent en Équateur et se voient confier à nouveau le séminaire, qui passe dix ans plus tard sous la direction des lazaristes[14]qui s'en occupent jusqu'en 1973. Il est ensuite dirigé par le clergé diocésain puis confié aux Eudistes en 1980. À partir de 2017, le séminaire est sous la direction des prêtres ouvriers diocésains du Sacré-Cœur de Jésus avec des prêtres du clergé séculier[15].

Le 29 décembre 1862, il cède une partie de son territoire pour l'établissement du diocèse de Bolívar (aujourd'hui diocèse de Riobamba) et de celui d'Ibarra. Le diocèse de Loja est créé le même jour mais en prenant du territoire du diocèse de Cuenca. Il cède encore du territoire le 23 mars 1870 pour l'érection du diocèse de Portoviejo (aujourd'hui archidiocèse de Portoviejo) ; tout quatre sont nommés suffragants de Quito[13]. Il donne de nouveau du territoire le 7 février 1871 pour la création du vicariat apostolique de Napo[16].

Le 25 mars 1874, le président Gabriel García Moreno et l'archevêque de Quito, José Ignacio Checa y Barba (es), consacrent officiellement la république de l'Équateur au Sacré-Cœur de Jésus et au Cœur immaculé de Marie ; c'est le 1er pays du monde à faire cette consécration. La basilique du Vœu national de Quito est construite pour commémorer cet événement[17].

Le 28 février 1948, il cède une partie de son territoire pour l'érection du diocèse d'Ambato qui est nommé suffragant de Quito[18]. Le 11 septembre 1961, le diocèse de Guaranda qui était, à l'origine, suffragant de l'archidiocèse de Cuenca, intègre la province ecclésiastique de Quito en vertu de la bulle Venerabilis Fratris du pape Jean XXIII[19].

Quito donne une nouvelle partie de son territoire le 5 décembre 1963 pour l'établissement du diocèse de Latacunga. Le 5 janvier 1987, il donne encore de son territoire pour la création pour la prélature territoriale de Santo Domingo de los Colorados (aujourd'hui diocèse de Santo Domingo en Équateur). Au départ, ils sont tous suffragants de Quito[20].

Par un décret émis le 11 novembre 1995, le dicastère pour les évêques élève l'archidiocèse au rang de primatie de l'Équateur[21].

Évêques et archevêques de Quito[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Yves Chiron, Enquête sur les apparitions de la Vierge, Perrin/Mame, (ISBN 2-262-01024-2), p. 103 & 104
  2. (es) « De paseo por Quito », sur cvc.cervantes.es (consulté le ).
  3. « Ville de Quito », sur whc.unesco.org (consulté le ).
  4. a et b Jorge Isaacs, Maria : Études sur la Sainte Vierge, t. V, Beauchesne, , p. 427-428
  5. (es) « Tesoros del Hermano Miguel en el sur de Quito », sur ultimasnoticias.ec (consulté le ).
  6. (en) Encyclopedia of Christianity in the Global South, Rowman & Littlefield, (ISBN 9781442271579), p. 244
  7. (es) Augusto Albuja Mateus, Doctrinas y parroquias del obispado de Quito en la segunda mitad del siglo XVI, Abya Yala, (ISBN 9789978043219), p. 39 & 65
  8. (es) Javier Vergara, « Datos y fuentes para el estudio de los seminariosconciliares en Hispanoamérica : 1563-1800 », sur dadun.unav.edu (consulté le ), p. 247-248.
  9. (es) Rex Típton Sosa Freire, «Alma mater insurgente» : Historia de la Universidad Central del Ecuador y su participación en la independencia de Quito (siglos XVI-XIX), Universidad de Salamanca, (ISBN 9788413115788)
  10. (es) Francisco Javier Hernaez, Coleccion de Bulas, Breves y otros documentos relativos a la Iglesia de America y Filipinas, vol. 2, Imprenta de Alfredo Vromant, , p. 249
  11. (es) José Martín Cuesta, Jaén de Bracamoros, Librería Studium, , p. 399
  12. (es) Jaime Arroyo, Historia de la gobernación de Popayán : seguida de la cronología de los gobernadores durante la dominación española, Imprensa del Departamento, , p. 232
  13. a et b (en) « Archdiocese of Quito », sur newadvent.org (consulté le ).
  14. (es) J. Gonzalo Orellana, El Ecuador en cien años de independencia : 1830-1930, Escuela tipográfica salesiana, , p. 102
  15. (es) « Seminario Mayor “San José” de Quito », sur arquidiocesisdequito.com (consulté le ).
  16. (es) Luis Javier Ortiz Mesa, Obispos, clérigos y fieles en pie de guerra : Antioquia 1870-1880, Universidad de Antioquia, (ISBN 9789587143607), p. 10
  17. (es) Severo Gomezjurado, S.J, La consagración del Ecuador al Corazón Sagrado de Jesús, Dolorosa Press, , 240 p. (ISBN 978-0991311279)
  18. (en) The American Ecclesiastical Review, vol. 120 (CXX), Catholic University of American Press, , p. 148
  19. (en) « Diocese of Guaranda », sur catholic-hierarchy.org (consulté le ).
  20. (es) « El caminar de la Iglesia de Quito : La Iglesia a partir del Vaticano II », sur ttps://www.arquidiocesisdequito.com.ec (consulté le ).
  21. (en) « Metropolitan Archdiocese of Quito », sur gcatholic.org (consulté le ).