Anticorsisme

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L'anticorsisme ou le racisme anticorse est l'hostilité, le rejet et la haine envers la Corse, la culture corse ou l'ethnie des Corses.

Préjugés sur la Corse et les Corses[modifier | modifier le code]

Des sources secondaires notoires sont à apporter. Le sujet existe, mais il faut le traiter dans un style encyclopédique en apportant des sources et en rédigeant afin de mieux l'exposer.

Les Corses sont sujets à de nombreux préjugés dû à certains faits divers marquant l'histoire récente de la Corse.

  • Les Corses n'aiment pas les touristes[1].
  • Les Corses sont racistes[1],[2].
  • Les Corses sont mafieux[1].
  • Les Corses sont fénéants[1].
  • Les Corses sont des terroristes[1].

Durant l'Antiquité[modifier | modifier le code]

Des commentaires plus récents devraient être mobilisés pour situer cette citation dans un contexte : comment Strabon parle-t-il en général de peuples non grec/romain, etc.

Le géographe grec Strabon a écrit[3] :

« L'île de Cyrnos, que les Romains appellent Corsica, est un pays affreux à habiter, vu la nature âpre du sol et le manque presque absolu de routes praticables, qui fait que les populations confinées dans les montagnes et réduites à vivre de brigandages, sont plus sauvages que les bêtes fauves. C'est ce qu'on peut, du reste, vérifier sans quitter Rome, car il arrive souvent que les généraux romains fassent des descentes dans l'île, attaquent à l'improviste quelques-unes des forteresses de ces barbares et enlèvent ainsi un grand nombre d'esclaves ; on peut alors observer de près la physionomie étrange de ces hommes farouches comme les bêtes des bois ou abrutis comme les bestiaux, qui ne supportent pas de vivre dans la servitude, ou qui, s'ils se résignent à ne pas mourir, lassent par leur apathie et leur insensibilité les maîtres qui les ont achetés, jusqu'à leur faire regretter le peu d'argent qu'ils leur ont coûté. Il y a cependant certaines portions de l'île, qui sont à la rigueur habitables, et où l'on trouve même quelques petites villes, telles que Blésinon, Charax, Eniconiæ et Vapanes. »

— Strabon, liv. V, ch. II, 7. - Traduction d'Amédée Tardieu

République de Gènes[modifier | modifier le code]

Des sources sont nécessaires, autres qu'une présentation de type guide touristique.

Sous la domination génoise de l'île, la population corse est opprimée par la domination génoise. Les Corses sont notamment surtaxés, méprisés et la plupart sont expulsés de forces de certaines grandes villes, notamment Bonifacio et Calvi[4].

Italie fasciste[modifier | modifier le code]

Propagande irrédentiste corse de la Seconde Guerre mondiale.
La section n'est pas réellement en lien avec l'article. Elle serait davantage cohérente, après ajout de références et de sources, si elle était intégrée à l'article Irrédentisme italien.

Le régime fasciste de Benito Mussolini tente d'impulser un mouvement irrédentiste italien à Nice, en Dalmatie et en Corse.

Le 11 novembre 1942, 80 000 soldats italiens débarquent en plusieurs endroits, soit 1 habitant sur 3.

Mussolini lui-même prôna l'annexion de la Corse mais s'y opposa tant que la guerre durerait. Le dictateur fasciste prévoyait d'annexer la Corse à la fin de la guerre mais son projet fut compromis par la campagne d'Italie en 1943 selon les propos que l'on lui prête, il voulait cependant «la gabbia senza gli uccelli», c'est-à-dire la cage mais pas les oiseaux (sans les Corses dont un grand nombre d'entre eux étaient hostiles aux italiens[5].)

Un mouvement de Résistance basé sur des habitants locaux fidèles à la France et soutenu par les dirigeants de la France Libre se développe, s'opposant à la propagande irrédentiste et à l'occupation italienne, et est réprimé par les forces fascistes italiennes puis par les troupes allemandes. La répression est particulièrement féroce contre les résistants corses.

L'Occupation italienne est décrite comme « cruelle » et les occupants italiens étaient perçus comme des oppresseurs par la population. Le régime méprisait la population locale. L'OVRA aurait en effet traquer de nombreux corses hostiles à l'occupation italienne. Si des corses ont ouvertement collaborés avec les italiens, certains d'entre eux étaient des descendants d'émigrés italiens.

France[modifier | modifier le code]

Une structuration et des commentaires sont à apporter, ainsi que des sources. Certains faits ne relèvent pas strictement du sujet de l'article (par exemple l'attitude des royalistes vis-à-vis de Napoléon Bonaparte).

En France, bien avant l'annexion de la Corse par la France, des descriptions dévalorisent la population corse, d'après Pierre Davity, les Corses ne sont guère civilisés pour la plupart et il n'y a pas en eux cette politesse que l'on voit chez les Italiens. Ils seraient décrit comme «extrêmement cruels» toutefois Davity note qu'ils seraient de courageux soldats[6].

Pendant la période napoléonienne, les royalistes ont repris le nom corse de Napoléon Bonaparte, Buonaparte, car ils ne reconnaissaient pas sa dignité impériale acquise après la rupture de la paix d'Amiens (1803) et refusant ainsi de n'utiliser que son prénom, signe de sa titulature.

L'écrivain Victor Hugo a notamment écrit : « Chaque État a son esclave, chaque royaume traîne son boulet. La Turquie a la Grèce, la Russie la Pologne, l'Angleterre l'Irlande et la France a la Corse. A côté de chaque peuple maître, un peuple d'esclaves. Édifice mal bâti : moitié marbre, moitié plâtras[7]. »

En 1890, le voyage du Président Sadi Carnot en Corse est relaté dans Le petit journal tiré à plus d'un million d'exemplaire, par un article intitulé : « Le Président chez les sauvages[7]. »

Au XXIe siècle, certains dénoncent l'utilisation du terme racisme anticorse comme phénomène victimaire[8].

L'animateur de télévision Laurent Ruquier a fait plusieurs fois polémiques pour ses blagues hostiles envers les Corses. En 2001, il a déclaré « Discrètement, Jospin s'est offert un petit plaisir en virant Zuccarelli: faire sauter un Corse sans qu'on entende le bruit de l'explosion. » Il a notamment déclaré en 2011 « En Corse, il y a des élus, des élus battus et des élus abattus. On est passé des préfets aux maires. Pour les suppressions de poste sur l'île de Beauté, on ne fait pas mieux. »[9]

Le ministre de l'intérieur Manuel Valls a déclaré en 2013 que « La violence est enracinée dans la culture corse » à la suite de l’assassinat du président du PNRC, Jean-Luc Chiappini et a demandé aux corses de soutenir la justice française. Les propos ont été épinglé et ont indignés plusieurs corses dont une auditrice l’a interrogé sur ses propos tenus : « Je voulais vous dire que je suis corse, je travaille pour la Corse et pour moi la violence ne fait pas du tout partie de ma culture. Je crois que la violence aujourd’hui en Corse fait partie d’éléments d’un contexte politique et économique qu’on a du mal à maîtriser. Mais c’est un peu désespérant d’entendre que cela fait partie de notre culture. C’est comme si finalement on ne pouvait rien y faire[10]. » De nombreux français ont désapprouvés les propos de Manuel Valls[11].

Sur les réseaux sociaux français, les Corses sont l'un des groupes les plus stéréotypé et sujet à hostilité. Il y a également eu une maladresse de l'Agence France-Presse à la suite d'une affaire de racisme en parlant directement de la Corse avant de mentionner que l'affaire se déroule dans toute la France[2]. Des propos sur les réseaux sociaux font également état d'appels à « impérativement se débarrasser de cette île », qualifiant la population corse de « consanguins » ou d'autres comme « Les seuls qui travaillent chez vous ce sont les pompes funèbres car vous vous tirez dessus comme des débiles. »[2]

En 2023, l'agression d'un père de famille et de son fils de huit ans malade du cancer, supporters de l'Olympique de Marseille par des supporters de l'AC Ajaccio mène à une augmentation de l'hostilité contre les Corses.

Afrique du nord[modifier | modifier le code]

La traite relève-t-elle spécifiquement d'un sentiment anticorse ?

Les corses ont été l'un des groupes ethniques victimes de la Traite des esclaves de Barbarie et étaient des cibles privilégiées pour les esclavagistes et les pirates d'Afrique du Nord, en conséquences, de nombreux villages côtiers ont été razziés par les flottes ottomanes. Toutefois, certains corsaires qui enlevaient des corses étaient toutefois eux-mêmes d'origine corse qui avaient été enlevés des décennies plus tôt par les Barbaresques[12].

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d et e Solène Ducloux, « Corse: 12 idées reçues passées au crible », sur lexpress.fr, .
  2. a b et c Frédéric Scarbonchi, « Pourquoi déteste-t-on les Corses?* », sur Slate.fr, .
  3. Lucien Auguste Letteron in Histoire de la Corse Tome I, Bulletin de la Société des sciences historiques & naturelles de la Corse – Imprimerie et Librairie Veuve Eugène Ollagnier - Bastia, 1888.
  4. « L'époque Génoise et la guerre d'indépendance Corse », sur Ollandini.fr.
  5. (it) La plus grande partie de la population de Corse reste cependant hostile à l'appel annexionniste de l'Italie. En 1938, il y eut aussi une revendication officielle du royaume d'Italie sur la Corse qui fut exprimée par le ministre des Affaires étrangères Galeazzo Ciano ; elle fut saluée avec enthousiasme par Santu Casanova et son petit groupe de Corses irrédentistes. Mais la grande majorité de la population rejetait l'irrédentisme et en 1938 de nombreuses manifestations hostiles à l'Italie eurent lieu dans une remarquable unanimité, des bonapartistes et Croix de Feu jusqu'aux communistes. Après l'effondrement de l'armée française le consulat d'Italie à Bastia redoubla d'efforts pour susciter un courant favorable au rattachement mais sans grand succès. Compte-rendu du Grand Conseil de la nuit du 4 au 5 février 1939.
  6. Pierre Davity, Les Estats, empires, et principautez du monde, Paris, Chevalier, 1616.
  7. a et b « PERSONNAGES CELEBRES », sur CorsicaMea (consulté le ).
  8. France 3 Corse ViaStella, « Football : la dénonciation du "racisme anti-corse", un "grand classique" pour des spécialistes », sur Franceinfo, (consulté le ).
  9. Julian Mattei, « Corse : la blague de Laurent Ruquier qui ne passe pas », sur LePoint.fr, .
  10. Yannick-Christophe Garcia, « Manuel Valls : « La violence enracinée dans la culture Corse » », sur Corse Net Info, .
  11. « Les Français désapprouvent les propos de Valls sur la "violence culturelle en Corse" », sur Nice Matin, .
  12. Azzedine Guellouz, Mongi Smida, Abdelkader Masmoudi et Ahmed Saadaoui, Histoire générale de la Tunisie, t. III : Les temps modernes, Tunis, Sud Éditions, , 454 p. (ISBN 978-9973-844-76-7), p. 62.