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Anita Rion

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Anita Rion
Illustration.
Fonctions
Ministre jurassienne
Président elle-même en 1997 et 2002
Département Éducation
Députée au Parlement jurassien
Membre du Conseil communal de La Chaux-des-Breuleux
Président elle-même (maire) de 1993 à 1994
Département Travaux
Biographie
Nom de naissance Anita Hertzeisen
Date de naissance (67 ans)
Nationalité suisse
Parti politique Parti radical-démocratique
Profession Technicienne en microtechnique
Chef d'entreprise

Anita Rion, née le (originaire de Courroux), est une personnalité politique suisse, membre du Parti radical-démocratique.

Elle est la deuxième femme membre du Gouvernement jurassien, de 1995 à 2002, à la tête du département de l'éducation, et la première à le présider, en 1997 et 2002.

Biographie[modifier | modifier le code]

Origines et famille[modifier | modifier le code]

Anita Rion naît Anita Hertzeisen le dans une famille de quatre enfants[1]. Elle est originaire de Courroux, dans le canton du Jura[2].

Son père, Georges Hertzeisen, est garde-forestier au Noirmont[1].

Elle est divorcée depuis 1997[3] d'un mari ingénieur[4] en mécanique[5] et mère d'un enfant[6].

Formation et parcours professionnel[modifier | modifier le code]

Après sa scolarité obligatoire à Moutier, dans le canton de Berne puis aux Breuleux dans le canton du Jura, elle fait un apprentissage de dessinatrice en microtechnique à La Chaux-de-Fonds[1] achevé en 1978[2].

Elle travaille d'abord chez Guillod Gunther à La Chaux-de-Fonds, dans le canton de Neuchâtel, puis chez Donzé-Baume aux Breuleux, dans le canton du Jura, jusqu'en 1986[2].

Après avoir complété sa formation en suivant des cours d'informatique et de design, elle crée un bureau de recherche et de développement, qu'elle dirige de 1989 à 1992[6].

Au terme de sa carrière politique en 2002, elle suit une formation en management à l'Université de Fribourg[6], puis crée en 2010 un bureau de conseil pour les entreprises, nommé MultiManagement[2].

Parcours politique[modifier | modifier le code]

Membre du Parti radical-démocratique, elle siège de 1988 à 1992 au Parlement du canton du Jura[6]. Elle est par ailleurs membre du Conseil communal (exécutif) de La Chaux-des-Breuleux de 1987 à 1994, où elle est responsable des travaux[5], et maire de la commune de 1993 à 1994[2],[6].

Deuxième femme élue au Gouvernement jurassien, au second tour le [7] en quatrième position avec 35,3 % des voix (devant le cinquième et dernier élu, le démocrate-chrétien Gérald Schaller, qui récolte 31,6 % des voix[8], alors qu'elle était arrivée huitième au premier tour[9] sur une liste de son parti à cinq candidats dont des poids lourds du parti[10]), réélue à nouveau au second tour et en quatrième position le (devant le démocrate-chrétien Pierre Kohler[11] et alors que son siège semblait menacé par ses deux colistiers[12] — elle les distance grâce à un fort soutien hors de son parti[13], en particulier du PDC[14]), elle dirige le département de l'éducation de 1995 à 2002[6]. Elle est la première femme à présider le collège[15], en 1997 et 2002[2]. Lors de sa première année de présidence, marquée par une campagne contre les violences conjugales, elle confie publiquement être concernée[16].

Candidate à un troisième mandat lors des élections cantonales des et , elle n'est pas réélue, terminant à la septième place au second tour (derrière le chrétien-social indépendant Laurent Schaffter et le démocrate-chrétien Charles Juillard), qui voit le gouvernement jurassien basculer à gauche[17].

Bibliographie[modifier | modifier le code]

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Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c fx, « Anita Rion : un ministre méconnu de son électorat », Le Nouvelliste (Suisse), no 258,‎ , p. 11 (lire en ligne)
  2. a b c d e et f Pierre-Yves Donzé, « Rion, Anita (1957-) », Dictionnaire du Jura, (consulté le ).
  3. Girsberger, p. 114.
  4. ac, « Du bureau d'ingénieur à la mairie... ou la précision de Mme Anita Rion », Le Franc-Montagnard, no 13634,‎ , p. 1 (lire en ligne)
  5. a et b Gy. Bi., « Développement et recherche à La Chaux-des-Breuleux », L'Impartial (Suisse),‎ , p. 27 (lire en ligne)
  6. a b c d e et f Girsberger, p. 112.
  7. (de) sc, « Christdemokratische Mehrheit im Jura », Neue Zürcher Zeitung, no 260,‎ , p. 13 (lire en ligne)
  8. Ludovic Rocchi, « Dans le Jura, le PDC place trois ministres. Et laisse une place à la gauche », Le Nouveau Quotidien, no 886,‎ , p. 11 (lire en ligne)
  9. Michel Guillaume, « Le joker Anita Rion », L'Hebdo, no 43,‎ , p. 19 (lire en ligne)
  10. Girsberger, p. 117.
  11. (de) Urs Beer, « Dossier: Kantonale Wahlen - Jura. Regierungsratswahlen Jura 1998 », sur Année politique suisse, (consulté le )
  12. Ivan Vecchi, « Anita Rion battue par...l'indifférence ? », Le Matin, no 288,‎ , p. 5 (lire en ligne)
  13. Jean-Pierre Molliet, « Anita Rion crée la surprise », Le Matin, no 311,‎ , p. 9 (lire en ligne)
  14. Jean-Pierre Molliet, « Anita Rion peut faire merci au PDC », Le Matin, no 88,‎ , p. 5 (lire en ligne)
  15. Varuna Singh, « Des dossiers délicats attendent Anita Rion, première femme président du Jura », Journal de Genève et Gazette de Lausanne,‎ , p. 6 (lire en ligne)
  16. Varuna Singh, « Violences conjugales : la présidente du Gouvernement jurassien fait passer la franchise avant sa fonction », Journal de Genève et Gazette de Lausanne,‎ , p. 9 (lire en ligne)
  17. (de) Magdalena Bernath, « Dossier: Kantonale Wahlen - Jura. Regierungsratswahlen Jura 2002 », sur Année politique suisse, (consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]