Amédée II de Montfaucon
Amédée II de Montfaucon | |
Titre | Comte de Montbéliard (1163-1195) |
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Autres titres | Seigneur de Montfaucon, de Montagny-près-Yverdon |
Successeur | Richard III de Montfaucon |
Biographie | |
Naissance | |
Décès | |
Père | Richard II de Montfaucon |
Mère | Sophie/Agnès de Montbéliard |
Conjoint | 1. Béatrice de Joinville 2. Osilie de Faucogney |
Enfants | 1. Richard III de Montfaucon 2. Gautier de Montbéliard 3. Alix 4. Agnès de Montfaucon 5. Bonne 5. Louise 5. Grosse |
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Amédée II de Montfaucon, né en 1130 et décédé en 1195, est un seigneur de Montfaucon à partir de 1162 et un comte de Montbéliard[1] de 1163 à sa mort.
Biographie
[modifier | modifier le code]Vers 1130/35 il assiste aux obsèques d'Ebald Ier de Grandson fondateur de l'Abbaye du lac de Joux. Il succède en 1162 dans le comté de Montbéliard à Thierry II et suivant son exemple il s'attache à suivre l'empereur Frédéric Barberousse alors que plusieurs hauts seigneurs de la région, à l'image des sires de Salins, s'en démarquent ce qui leur coûtera une partie de leurs domaines. C'est la raison par laquelle en 1170 Amédée II reçoit une portion de la seigneurie d'Orbe, il deviendra ainsi le premier sire de Montagny-près-Yverdon[2], conjointement avec le comte de Bourgogne. Cette donation est aussi un calcul de Frédéric Barberousse qui veut ainsi consolider ses droits sur le versant oriental du Massif du Jura et contrebalancer le pouvoir de la maison de Zähringen qu'il avait investi de l'avouerie des évêchés de Lausanne, de Genève et de Sion. Ainsi, les héritiers d'Amédée vont se trouver en possession de vastes domaines dans la vallée de l'Orbe depuis Les Clées jusqu'à Yverdon et sur le plateau du Jorat depuis la source du Talent jusqu'à la jonction de l'Orbe. À sa mort, ses deux fils héritent des domaines de leur père et de ceux de leur oncle Thierry, archevêque de Besançon, décédé lors de la troisième croisade[3].
Famille
[modifier | modifier le code]Ascendance
[modifier | modifier le code]Il est le fils de Richard II de Montfaucon et de Sophie/Agnès, fille de Thierry II de Montbéliard.
Mariage et succession
[modifier | modifier le code]Il épouse en premières noces vers 1145 Béatrice[4], dame de Grandson, fille de Roger de Joinville, puis en secondes noces Osilie[5] de Faucogney, fille de Gislebert III de Faucogney, il a :
Du premier mariage :
- Richard III, seigneur de Montfaucon et comte de Montbéliard ;
- Gautier de Montbéliard, (? - Satalia ), régent du royaume de Chypre, il épouse Bourgogne de Lusignan, fille d'Amaury II de Lusignan, roi de Chypre, et d'Echive d'Ibelin ;
- Alix, (? - après 1244), elle épouse Berthold[6] II de Katzenelnbogen puis en 1208 Philippe d'Ibelin[7], (le site fabpedigree lui donne pour premier époux Othon II de Scey en Varais, fils de Pierre II de Scey, d'où Richard de Scey ; Othon II est un frère cadet de Pierre III ci-dessous) ;
- Agnès de Montfaucon, (1150/55 - 1186/1200), elle épouse vers 1166 Érard II de Brienne ;
- ? Bonne, elle épouse en 1154 Pierre III de Scey[8],[9].
Du second mariage :
- Louise ;
- Grosse, elle épouse Pierre d'Arguel.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Une charte de 1171 stipule : "Amedeus comes Montis Beligardis (Amédée comte de Montbéliard)" donne la propriété de l'Abbaye Notre-Dame de Belchamp, pour le repos de l'âme de "Ermentrudis materteræ suæ comitissæ de Rupe (sa tante la comtesse de Rupe Ermentrude)", avec le consentement "filio suo Ricardo (son fils Richard)" (MédiévalGénéalogie [1]).
- « Montfaucon, de » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne.
- Recherches historiques sur les acquisitions des sires de Montfaucon et de la maison de Chalons dans le pays-de-Vaud.
- Une charte de l'abbaye de la Grâce-Dieu datée de 1170 précise : "Domina Beatrix domina de Montefalconis (Béatrice, dame de Montfaucon)" (MédiévalGénéalogie [2]).
- Une charte de l'abbaye de la Grâce-Dieu datée de 1195 précise : "OL. Montisbeligardis comitissa (OL. comtesse de Montbéliard)" donne la propriété de l'abbaye de la Grâce-Dieu, pour la mémoire de "mariti sui Amedei comitis Bellisgardis (son époux le comte de Montbéliard Amédée)", avec le consentement de "filie sue Ludovica et Grossa (ses plus jeunes filles Louise et Grosse)" (MédiévalGénéalogie [3]).
- Les lignages d'Outremer nomme : "la contece Aalis qui avoit esté feme dou conte Bertot…suer de Gautier de Monbeliart et ante de Eudde de Monbeliart" (MédiévalGénéalogie [4]).
- Une charte de 1195 stipule "Philippus de Ibelin (Philippe d'Ibelin)" donne la propriété de biens aux Chevaliers Hospitaliers, avec le consentement de "Alicis comitissæ uxoris suæ (la comtesse Alice son épouse)" (MédiévalGénéalogie [5]).
- Le fils de Bonne et Pierre III, Pierre IV de Scey, se qualifie de "neveu (ou petit-fils suivant la traduction) de Richard, comte de Montbéliard", il s'agit donc ou de Richard II de Montfaucon ou de Richard III de Montfaucon, respectivement arrière-grand-père et oncle de Pierre IV de Scey, de plus une charte datée de 1207 indique ""P. de Ceyo nepos Richardi comitis de Montebeligardis (P. de Scey neveu/petit-fils de Richard de Montbéliard)" (MédiévalGénéalogie [6]). Mais on observe une incompatibilité des dates si Bonne est bien fille d'Amédée : le mariage des parents de Pierre IV, Bonne et Pierre III, remonte à < 1154, et Amédée, qui serait donc le père de Bonne, se marie vers 1145 ! Une solution consisterait à voir en Bonne, qu'on peut imaginer née vers 1120/1130, une fille de Thierry II de Montbéliard : alors Pierre IV aurait pour oncle par alliance Richard II de Montfaucon... Ou bien Bonne pourrait être une fille de Richard II et de Sophie/Agnès comtesse de Montbéliard en tant que fille héritière de Thierry II : alors Pierre IV serait le petit-fils de Richard II...
- « Généalogie de la maison de Scey, p. 66 ; alliance avec les comtes de Montbéliard, p. 72 », sur Histoire de l'Université du comté de Bourgogne, t. 2, 1815, par Nicolas-Antoine Labbey de Billy (1753-1825).
Sources
[modifier | modifier le code]- Frédéric Charles Jean Gingins-La Sarraz, Recherches historiques sur les acquisitions des sires de Montfaucon et de la maison de Chalons dans le pays-de-Vaud, G. Bridel, (lire en ligne), p. 14 à 21.