Alfred André

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Alfred André
Fonctions
Député de la Seine
-
Régent de la Banque de France
-
Francis Lefebvre (d)
Adjoint au maire
9e arrondissement de Paris
Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Alfred Louis Édouard André
Nationalité
Activités
Famille
Père
Jean André (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Mère
Autres informations
Propriétaire de
Membre de

Alfred-Louis-Édouard André (Paris, - Paris 8e, [1]), est un banquier et homme politique français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Jeunesse et études[modifier | modifier le code]

Alfred André est le fils de Jean André (1793-1850), banquier et receveur général des finances d'Indre-et-Loire, et de la philanthrope Henriette Walther, petit-fils du banquier Dominique André et du général Frédéric Henri Walther.

Il suit des études de droit à Paris. Il épouse Alice Joly de Bammeville, présidente du comité directeur du pensionnat de jeunes-filles de l'Église réformée de Paris (97 rue de Reuilly) en 1879, fille de Jules-Samuel et de Clémence Poupart de Neuflize.

Parcours professionnel[modifier | modifier le code]

Il entre dans la banque familiale et devient associé-gérant de la Banque Marcuard, André et Cie. Il est également président la Société des chemins de fer de Roumélie et administrateur du Compagnie des chemins de fer Paris-Lyon-Marseille (PLM), de la Banque ottomane (dont il est membre du Comité parisien de 1863 à 1896), des Forges et Chantiers de la Méditerranée et des Messageries maritimes.

Banquier à Paris, régent de la Banque de France depuis 1871 et membre de la Chambre de commerce de Paris depuis 1867, il occupe une situation considérable dans le monde financier quand vient la révolution du .

Parcours politique[modifier | modifier le code]

Conservateur libéral, André s'était tenu, sous l'Empire, à l'écart de la politique : le gouvernement de la Défense nationale lui donne le poste d'adjoint au maire du IXe arrondissement de Paris. Le , lors des élections complémentaires à l'Assemblée nationale, porté sur la liste conservatrice dite de l'Union parisienne de la presse, il est élu représentant de la Seine.

C'est lui qui réunit 11 autres personnalités, "hommes d'action, hommes de science, également hommes d'église" (... pour signer ensemble) "le manifeste, imprimé en 1872,(qui) s'intitule : "Projet de fondation d'un collège libre pour l'enseignement secondaire dans la banlieue de Paris ou aux environs". Ce sera la pierre fondatrice de l’École alsacienne de Paris. "Au premier rang figure Alfred André, qui les a réunis. Connu comme ancien régent de la Banque de France, élu député de Paris en 1871 sur la liste des républicains conservateurs, André a la réputation d'un esprit libéral, indépendant et généreux, capable de combattre avec la même détermination les projets de droite ou de gauche qui lui semblent contraires à l'intérêt national. À ses côtés on rencontre le grand Adolphe Wurtz (l'un des plus brillants produits du Gymnase), célèbre chimiste, "leader de l'atomisme", minéralogiste et médecin, (...) Charles Friedel, son cadet de quinze ans (...), de Seynes, un autre professeur de médecine, deux ingénieurs, Alphonse Parran et Louis Sautter, le baron Léon de Bussière, ancien conseiller d'Etat, l'inspecteur des finances Alfred de Billy, l'industriel Breittmayer et trois pasteurs : Dhombre, de l'Eglise de Paris, Matter de l'Eglise luthérienne, et Bersier, de l'Eglise libre."

Il acquiert le château de Crassy en 1874.

Alfred André (caricature de 1873).

Président de la Société anonyme des eaux minérales d'Évian-les-Bains, une avenue de la commune d'Évian-les-Bains porte son nom. Il est membre du conseil d'administration de l'École libre des sciences politiques[2].

Candidat sans succès aux élections sénatoriales dans le département de l'Ain le , il ne se représente pas, le mois suivant, à la Chambre des députés.

Il était membre du Cercle des chemins de fer et trésorier de l'Union libérale républicaine.

Il a fait don (ou légué ?) à la bibliothèque de la Société de l'histoire du protestantisme français d'une collection de livres anciens rares et précieux, connue comme le "Fonds André". Il était membre du consistoire de l'Église réformée de Paris et trésorier du comité directeur du pensionnat de jeunes-filles de l'Église réformée de Paris (97 rue de Reuilly).

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Acte de décès à Paris 8e, n° 155, vue 1/31.
  2. Pierre Rain, L'École Libre Des Sciences Politiques, Fondation nationale des sciences politiques, (ISBN 978-2-7246-0033-9, lire en ligne)

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Patrick Harismendy, « Alfred louis Édouard André », in Patrick Cabanel et André Encrevé (dir.), Dictionnaire biographique des protestants français de 1787 à nos jours, tome 1 : A-C, Les Éditions de Paris Max Chaleil, Paris, 2015, p. 60-61 (ISBN 978-2846211901)
  • « Alfred André », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition]
  • Histoire d'une Institution Française : l'Ecole Alsacienne, Tome 1 : Naissance d'une école libre 1871 - 1891" par Georges Hacquard, publié par Jean Jacques Pauvert aux Editions Garnier Frères, puis Suger, 1982

Liens externes[modifier | modifier le code]