Alain Porée du Breil
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Thérèse Angélique Porée du Breil (d) |
Parentèle |
Charles Le Gobien (cousin germain) Jean Heurtault de Bricourt (oncle) Jean Porée de La Touche-Québriac (d) (grand-père) Jean-Baptiste Le Gobien (cousin germain) |
Conflits | |
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Distinction |
Armes d'honneur (en) |
Alain Porée, sieur du Breil, né à Saint-Malo le et mort dans la même ville le , parfois confondu avec son père ou son frère aîné qui s'appellent Charles Porée[1], est un navigateur, corsaire et armateur français.
Il est, en 1708, le premier Français à affronter le Cap Horn d'est en ouest[2].
Biographie
[modifier | modifier le code]Alain Porée est le fils de Charles Porée (1621-1681), sieur de Blinais et de la Touche, et de Josseline Heurtault. Par son père, il est le petit-fils de Jean Porée (1583-1647), sieur de La Touche-Québriac, qui a commandé les 23 vaisseaux envoyés par les Malouins au blocus de La Rochelle en 1622 et qui sera procureur-syndic de Saint-Malo en 1642.
Il commence à naviguer à l'âge de 15 ans. Il est capitaine de la Reine-du-Ciel à 21 ans pour un voyage à Saint-Domingue.
Pendant la guerre de la Ligue d'Augsbourg
[modifier | modifier le code]En 1689, pendant la guerre de la Ligue d'Augsbourg, il reçoit le commandement du bateau corsaire le François-de-la-Paix. Valeureux écumeurs des mers, ses exploits de corsaire amènent son oncle, Jean Heurtault de Bricourt (1644-1705)[3]), armateur principal de la frégate le Saint-Esprit, à lui donner le commandement de ce corsaire de 350 tonneaux, 34 canons et 250 hommes d'équipage. Il réunit alors son bateau avec le François d'Assise commandé par son frère aîné, Charles Porée (1652-1708), sieur de la Touche. Ils quittent la rade de Saint-Malo le . Le , ils rencontrent un vaisseau de guerre anglais, le Dartmouth (en) (ou Dartmoor). Après cinq heures de combat ayant fait 58 tués et une quarantaine de blessés, le vaisseau anglais doit abaisser son pavillon devant les deux corsaires. Le Dartmoor est presque réduit à l'état de ponton. Ils rentrent dans la rade de Saint-Malo le . Ils ressortent pour faire une deuxième campagne fructueuse terminée le . Les navires anglais viennent bombarder Saint-Malo en . Porée, qui se reposait, accourt pour participer à la défense. Les Anglais doivent se retirer avec de lourdes pertes.
Le , Porée reprend la mer avec le Saint-Esprit et se réunit au Polastron du capitaine de la Bellière. Ils s'emparent facilement de marchands, mais le ils rencontrent quatre vaisseaux hollandais au large d'Ouessant : la Princesse-de-Danemark portant la marque du commandeur, pouvant porter 52 canons, mais n'en ayant que 38, la Princesse-d'Orange de 600 tonneaux et 24 canons, l' Amaranthe portant 20 canons, et un autre de même capacité. Les deux vaisseaux malouins réussissent à s'emparer de trois des navires hollandais, le quatrième peut s'échapper. Une tempête s'étant levée, chaque navire doit trouver seul son salut. Le Polastron réussit à rejoindre un port breton avec la Princesse-de-Danemark et l'Amaranthe. Le Saint-Esprit ne peut ramener seul le bateau hollandais à Saint-Malo le mais avec un navire anglais qu'il a capturé. À son retour, il trouve chez lui un portrait de Louis XIV entouré de diamants envoyé par le secrétaire d'État à la Marine Pontchartrain en récompense[4].
Après avoir réparé son navire et complété son équipage, il reprend la mer le . Il retrouve deux corsaires malouins, le François et la Gaillarde avec lesquels il prend au large d'Ouessant la flûte le Neptune, d'Amsterdam, chargée de denrées coloniales, qui est conduite à Paimbœuf par la Gaillarde. Le François amène à Brest la flûte la Providence capturée avec la Gaillarde. Resté seul, le Saint-Esprit s'empare du vaisseau hollandais le Saint-Michel-Ange de Rotterdam qu'il conduit à Port-Louis. Il reprend la mer et le et reprend le navire français le Sarah capturé peu de jours avant.
Après s'être reposé, il reprend la mer le pour les mers du nord avec le François-d'Assise, le navire de son frère Charles La Touche-Porée. Ils doivent se réunir avec deux corsaires, le Prudent et le Saint-Antoine, aux îles Féroé. Ne les ayant pas trouvés, ils retournent vers le sud. Le il s'empare du Suzanne, navire hollandais de 24 canons et 60 hommes d'équipage. Il relâche dans la vallée de la Vilaine. Il repart le , et le , il rencontre l'Annibal, corsaire de Flessingue de 34 canons et 160 hommes d'équipage du capitaine Van der Goes, l'oblige à amener le pavillon et l'amène à La Rochelle. Reparti en mer, le , il est pris en chasse par un corsaire de Flessingue, l'Aigle-Noir de 32 canons du capitaine Wandewerf. Après deux heures de combat, les Français réussissent à jeter des grappins et à monter sur le bateau l'obligeant à amener le pavillon. Porée est blessé au cours des combats. Il est remplacé par son second, Le Gobien, qui ramène le bateau et sa prise à Port-Louis le . De retour dans sa famille pour se remettre de ses blessures, il y trouve une épée d'honneur envoyée par Ponchartrain de la part du roi[5]. Les traités de Ryswick signés le 20- mettent fin à la guerre.
Pendant la guerre de Succession d'Espagne
[modifier | modifier le code]Expédition avec Duguay-Trouin
[modifier | modifier le code]La guerre de Succession d'Espagne va entraîner la reprise de la course en mer. Le Saint-Esprit est réarmé. Ayant une commission de l'amiral de France, il se joint, le , et se réunit avec la Railleuse du capitaine Pradel sous les ordres de René Duguay-Trouin qui commande la Bellone. Ayant quitté la rade de Brest le , ils se dirigent vers le nord mais la tempête disperse les navires, Porée se dirige vers le sud. Le , son navire rencontre aux environs des Blasquets, à l'extrémité de la péninsule de Dingle, un vaisseau hollandais de 40 canons. Les malouins réussissent à monter à bord quand Porée est atteint par un projectile qui emporte son bras gauche et reçoit une profonde blessure du côté gauche. Les Français rompent le combat et le vaisseau hollandais peut s'échapper. Porée est amputé du bras, et le chirurgien ne sachant pas comment l'opérer, Porée lui lit dans le livre de chirurgie la description de l'opération pendant que le chirurgien opère avec succès. Le Saint-Esprit est commandé par le second, Bézard, qui continue la course et rentre à Saint-Malo le .
Expéditions dans la Mer du Sud
[modifier | modifier le code]Les premiers navigateurs de la mer du Sud préférèrent passer par le détroit de Magellan, grâce au recours à des pilotes fortement rétribués. Jacques Gouin de Beauchêne, capitaine du Phelypeaux, navigue ainsi dans le détroit de Magellan en 1699, même s'il passe au retour d'ouest en est, par le cap Horn, dans un sens où la traversée est plus facile.
Première expédition (1703-1705)
[modifier | modifier le code]Il reprend la mer vers le Sud le dans une expédition comprenant trois navires, le Saint-Joseph (capitaine Joseph Trublet de Nermont), le Baron-de-Breteuil[6] (capitaine Jean-Baptiste Bécard des Aulnais) et le Saint-Esprit qui appartient à son frère et qu'il commande. Les armateurs qui sont nommés sont Charles Porée, sieur de La Touche, Jean Séré, sieur de la Villemartère et Jolif. Cependant ces armateurs ne sont que les représentants affichés d'une association de tous les commerçants de Saint-Malo comprenant Jean Magon de la Lande et Locquet de Granville. Le Baron-de-Breteuil arrive au cap des Vierges le . Après avoir essayé d'entrer dans le détroit de Magellan, il est résolu le de tenter le passage par le détroit de Le Maire. Après avoir doublé le cap Horn par l'est. Le Saint-Joseph est séparé des deux autres navires par une tempête au cap Horn. Il combat deux navires anglais placés sous le commandement de William Dampier aux île Juan Fernandez, le . Les deux autres navires arrivent aux îles Juan Fernandez le où ils tombent sur les corsaires commandés par William Dampier et les forcent à s'enfuir. Les trois navires restent huit jours sur l'île abandonnée par les Anglais, puis se rendent à Arica, à Ilo, à Pisco. Ils arrivent à Callao début juillet. Le Saint-Joseph rencontre les mêmes Anglais devant Callao le . Il reçoit une commission du vice-roi pour les poursuivre. Les navires font voile vers la France le . Après être passée par Cayenne, l'expédition est de retour le dans le Morbihan, où « ils ont été obligés de relâcher à cause de quatre corsaires flessingois qui manœuvraient comme pour vouloir les attaquer ». D'après l'état officiel, la cargaison des trois navires a été évaluée à 7 175 453 livres[7].
Seconde expédition (1708-1710)
[modifier | modifier le code]Après s'être marié, Alain Porée ne reprend la mer que le avec un vaisseau neuf, le Notre-Dame-de-l'Assomption de 450 tonneaux, 44 canons et 202 hommes d'équipage, armé par Jean Magon de la Lande, à destination des colonies espagnoles de l’Amérique du Sud. Il relâche aux îles Canaries, puis à l'île de Santa Catarina, au Brésil, où il est attaqué par les Portugais et perd plusieurs hommes. Il découvre une île inconnue le , la côte nord des îles Malouines. Au sud des îles Malouines, le bateau manque de peu de toucher un iceberg. L'équipage souffrant du scorbut perd 50 hommes. Il décide de revenir au Rio de la Plata qu'il quitte le . Le , il est pris en chasse par deux corsaires anglais et se sauve en passant le détroit de Le Maire et en doublant le cap Horn. Le il arrive dans un port du Chili. En avril ou mai, il est à Callao. Il participe alors, avec les Espagnols et le Saint-Esprit qui avait quitté Saint-Malo en 1707, à une expédition contre les corsaires anglais, entre et . Ils ne rencontrent aucun navire anglais. En janvier ou , il embarque des voyageurs espagnols et un capitaine de navire corsaire anglais fait prisonnier par les Espagnols, Thomas Stradling[8], et commence le voyage de retour en Europe. Il fait escale à Concepción en mars, passe le cap Horn. Arrivé en Atlantique, il prend en course un navire anglais venant de Lisbonne et allant en Virginie et s'en empare le . Il continue sa route vers Terre-Neuve où les Malouins ont l'habitude de se rendre et fait relâche à Plaisance. Il repart en août en compagnie du navire Saint-Jean de Marseille. Les deux navires sont séparés par une tempête. Entre Guernesey et le cap Fréhel il est pris en chasse par deux corsaires anglais. Il arrive à Saint-Malo le avec 12 millions de piastres dont il n'a déclaré que le tiers, avec du cacao, de l'étain et des peaux[9]. Le capitaine et l'armateur sont incarcérés un moment pour avoir refusé de payer la taxe sur la marchandise. Le capitaine anglais Thomas Stradling est incarcéré au château de Saint-Malo puis à Dinan d'où il s'évade avec 17 autres prisonniers anglais le .
Arrêt de la navigation
[modifier | modifier le code]Alain Porée est de retour à Saint-Malo le .
Il achète alors une charge de conseiller-secrétaire du roi aux chancelleries des parlements de Bretagne, puis d'Auvergne, qui lui confère la noblesse. Il ne navigue plus. Il séjourne ensuite en Espagne, pour ses affaires. A 63 ans, il reprend la mer pour faire la course aux barbaresques d'Algérie et de Tripolitaine et reçoit alors une seconde arme de prestige du roi Louis XV : une épée en vermeil, aux grandes armes de France qui restera dans sa famille jusqu'en 1999. Cette épée est l'œuvre de Thomas Germain (1673-1748), orfèvre du roi[10]
Il meurt à Saint-Malo le et est inhumé dans la cathédrale.
Famille
[modifier | modifier le code]- François Porée, sieur de La Touche (1553- ) marié à Jeanne Martin (1560- )
- Jean Porée, sieur de La Touche-Quebriac et de La Blinaye (1585-1647), capitaine de corsaire, procureur-syndic de Saint-Malo en 1642, marié à Guyonne Pépin
- Jean Porée, sieur de La Blinaye (1618-1644)
- Servanne Porée (1619-1647) mariée en 1640 à Nicolas Heurtault, sieur de la Villejan (1599-1662), et mère de Jean Heurtault de Bricourt
- Charles Porée, sieur de La Touche (1621-1681) marié à Josseline Heurtault, dame de la Beuzais
- Charles Porée, sieur de La Touche (1652-1708) marié à Étiennette Bézard du Tertre (1662- )
- Hélène Pélagie Porée, dame de La Touche (1694-1763) mariée à Luc Magon de la Balue (1685-1750)
- Alain Porée (1665-1730), après son retour de l'expédition maritime, il a épousé le [11], à Saint-Malo, Jeanne Thérèse Nouail du Fougeray (1677-1755), tous deux venant de familles d'armateurs malouins :
- Charles Porée du Breil (1706-1777) ;
- Thérèse Angélique Porée du Breil (1707- ) mariée en 1725 avec Jean-Baptiste Magon de la Villehuchet (1694-1779) ;
- Nicolas-François Magon de la Villehuchet (1727-1794), maire de Saint-Malo entre 1773 et 1777 ;
- Jean-Baptiste Louis Porée du Breil (1717-1784) marié en 1746 avec Marie-Gertrude Jeanne Paullé de La Furtais (1725-1804).
- Marie-Thérèse Porée du Breil (1746-1839) mariée à Guillaume Danycan de l'Épine (1743-1819), capitaine de vaisseaux de la Compagnie des Indes et petit-neveu de Noël Danycan de l'Épine
- Jean-Baptiste Porée du Breil (1748-1807) marié à Hélène Éon (1749-1837)
- Caroline Porée du Breil (1792-1862) mariée en 1807 à Alain Le Breton de Blessin (1770-1817) et en 1820 à Aristide de Saint-Meleuc (1790-1856)
- Anne Porée du Breil (1758-1850) mariée à Henri de Saint-Meleuc (1757-1794)
- Aristide de Saint-Meleuc (1790-1856) marié à Caroline Porée du Breil (1792-1862)
- Jeanne Porée (1669- )
- Charles Porée, sieur de La Touche (1652-1708) marié à Étiennette Bézard du Tertre (1662- )
- Marie Porée (1625-1717), dame de la Fontaine, mariée en 1646 avec Nicolas Chevalier
- Anne Porée (1628-1662), dame de la Sable, mariée en 1659 à Mathuron Rognon, seigneur de Boismoron.
- Jean Porée, sieur de La Touche-Quebriac et de La Blinaye (1585-1647), capitaine de corsaire, procureur-syndic de Saint-Malo en 1642, marié à Guyonne Pépin
Armoiries
[modifier | modifier le code]"Sur écu d'azur, un lion d'argent passant , couronne et langue de même, surmonté d'un bras vêtu et tenant à la main une croix portée par le haut, le bras sortant d'un nuage, le coul d'argent"; cet écu timbré d'un casque de profil, orné d'un lambrequin d'argent[12]
Marché de l'art
[modifier | modifier le code]L'entrepreneur et collectionneur malouin Jacky Lorant a acheté aux enchères le le médaillon offert par Louis XIV[13] à Alain Porée en 1696[14].
Le même collectionneur a acquis en 2020, auprès d'un antiquaire à La Nouvelle Orléans (États-Unis)[15], l'épée d'honneur[16] offerte par Louis XIV à Alain Porée en 1693, pour services rendus au royaume, lors de la guerre de course.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Georges Seigneur, Henri-Georges Gaignard, Connaître Saint-Malo, Fernand Lanore, 1992, 298 pages [lire en ligne], p. 44
- Seigneur, Gaignard, 1992, p. 45
- Jean Heurtault de Bricourt est le fils de Nicolas Heurtault de Villejean et de Servanne Porée. Il a été un des principaux armateurs de corsaires de Saint-Malo. Il a en particulier armé de grosses frégates de 300 à 350 tonneaux : le Saint-Nicolas, en 1689-1690, le François-d'Assise, le Saint-Esprit construit à Bayonne en 1690, avec 30 à 38 canons. Il a confié le Saint-Nicolas au capitaine Antoine Géraldin, alias, Fitzgerald, le François-d'Assise et le Saint-Esprit confiés aux frères Charles et Alain Porée qui naviguent de conserve en 1694-1695, le Saint-Esprit confié au capitaine Jean-Baptiste Le Gobien de Saint-Jouan à la fin 1696 et en 1697. Il intervient avec un investissement minoritaire, intervenant comme un spécialiste de l'équipement des navires, du recrutement des équipages et de la liquidation des prises, pour le compte d'un consortium de grands armateurs avec Jean Magon de la Lande, actionnaire majoritaire. Après la paix de Ryswick il devient un des directeurs de la « Compagnie de Saint-Domingue » et dirige l'établissement de l'Île-à-Vache où il meurt (Philippe Hrodej,Gilbert Buti, Dictionnaire des corsaires et des pirates
- Le Figaro avec AFP, « Un médaillon orné de diamants, offert par Louis XIV à un corsaire, vendu 500.000 euros », sur Le Figaro.fr, (consulté le )
- Cette épée est restée dans la descendance d'Alain Poirée jusqu'en 1999 et sa vente chez Christie's. Ce n'est pas cette première épée qui fut vendue cette fois-ci, mais la seconde en vermeil
- Il s'appelait auparavant Comte-de-Plouer.
- Erik Wilhelm Dahlgren, Voyages français à destination de la mer du Sud avant Bougainville (1695-1749), dans Nouvelles archives des missions scientifiques et littéraires. Choix de rapports et instructions publié sous les auspices du Ministère de l'Instruction publique et des beaux-arts, Imprimerie nationale, 1907, tome 14, p. 452-454 (lire en ligne)
- Thomas Stradling est le commandant d'un navire corsaire d'une expédition de corsaires anglais le long de la côte du Pacifique de l'Amérique du Sud commandée par William Dampier. Le 12 mars 1704, alors que les Anglais font relâche sur les îles Juan Fernandez, le Saint-Joseph arrive sur les Anglais. Les Anglais le prennent en chasse mais le Saint-Joseph réussit à s'échapper. Arrive alors les deux autres navires malouins, le Saint-Esprit et le Baron-de-Breteuil. Les navires anglais s'enfuient en laissant cinq marins qui sont faits prisonniers par les Français. Stradling revient sur les îles Juan Fernandez et y laisse un Écossais, Alexandre Selkirk qui va y rester quatre ans et inspirer Robinson Crusoe. Stradling repart mais il doit abandonner son bateau en mauvais état sur l'île de Malpelo. Les marins rejoignent le continent sur deux radeaux après 18 jours de dérive. Ils ne sont plus que deux survivants, dont le capitaine Stradling, quand ils sont trouvés quatre mois plus tard par des missionnaires. Il est enfermé dans une prison de Lima avant d'être confié à Alain Porée pour le ramener en Europe.
- Erik Wilhelm Dahlgren, Voyages français à destination de la mer du Sud avant Bougainville (1695-1749), dans Nouvelles archives des missions scientifiques et littéraires. Choix de rapports et instructions publié sous les auspices du Ministère de l'Instruction publique et des beaux-arts, Imprimerie nationale, 1907, tome 14, p. 478-479 (lire en ligne)
- Claire Papon, La Gazette de l'Hôtel Drouot, N°43 du 10 décembre 2004, p.21. Vente le 15 décembre 2004 chez Sotheby's France SVV, Galerie Charpentier
- Et non 1704 comme l'a écrit Prosper Levot.
- françois Tuloup, Corsaires oubliés, éditions maritimes et d'outre mer, , 214 p., pages 74-75
- Philippe Dufour, « Un présent royal pour un corsaire », sur gazette-drouot.com, (consulté le ).
- Actu.fr, « Vendu 500 000 euros, le médaillon offert par Louis XIV au corsaire Alain Porée reste à Saint-Malo », sur actu.fr, (consulté le ).
- Actu.fr, « Saint-Malo : après le médaillon, un entrepreneur achète 135 000 euros l'épée du corsaire Alain Porée », sur actu.fr, (consulté le ).
- (en) M.S. Rau, George Peralta, « A Rare and Royal Treasure », sur rauantiques.com, (consulté le ).
Annexes
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Prosper Levot, Biographie bretonne. Recueil de notices sur tous les bretons qui se sont fait un nom, Cauderan libraire-éditeur, Vannes, 1857, p. 643-646 (lire en ligne)
- « Alain Porée », dans Charles Cunat, Saint-Malo illustré par ses marins, précédé d'une notice sur cette ville depuis sa fondation jusqu'à nos jours, imprimerie de F. Péalat, Rennes, 1857, p. 153-170 (lire en ligne)
- Prosper Levot, A. Doneaud, Les gloires maritimes de la France. Notices biographiques sur les plus célèbres marins, Arthus Bertrand éditeur, Paris, 1866, p. 407-410 (lire en ligne)
- Henri de La Messelière, Les filiations bretonnes, Tome IV, page 439, Saint-Brieuc, 1922.
- Étienne Taillemite, Dictionnaire des marins français, Tallandier, 2002, p. 428
- Peter Meazey, Saint-Malo-Cap Horn : la route de l'argent, Sables d'Or les Pins, Astoure, , 191 p. (ISBN 2845831080)
- Philippe Hrodej, Gilbert Buti (dir.), Dictionnaire des corsaires et des pirates, CNRS éditions, Paris, 2013 (ISBN 978-2-271-07701-1)
- André Lespagnol, Messieurs de Saint-Malo : une élite négociante au temps de Louis XIV, Saint-Malo, L’Ancre de Marine, , 867 p. (ISBN 2-905970-30-8), rééd. 2011, coll. Bretagne références, Presses universitaires de Rennes (P.U.R.)
- André Lespagnol, La course malouine au temps de Louis XIV: Entre l'argent et la gloire, Apogée, 1995
- Hubert Granier, Marins de France au combat, 1610-1715, tome 2, France Empire, 1994
Article connexe
[modifier | modifier le code]Lien externe
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