Ahmed Bencherif
Ahmed Bencherif | |
Fonctions | |
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Commandant de la Gendarmerie nationale algérienne | |
– (14 ans, 7 mois et 30 jours) |
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Ministre de l'hydraulique, de la mise en valeur des terres et de la protection de l'environnement | |
– (1 an, 10 mois et 13 jours) |
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Président | Houari Boumediene |
Gouvernement | Gouvernement Boumédiène IV |
Biographie | |
Nom de naissance | Ahmed Bencherif |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Hassi Bahbah, Algérie |
Date de décès | (à 91 ans) |
Lieu de décès | Paris, France |
Nationalité | Algérienne |
Parti politique | FLN |
Père | Mabrouk Bencherif |
Enfants | 3 |
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Ahmed Bencherif est né le à Hassi Bahbah (Djelfa) et mort le dans le 15e arrondissement de Paris[1]. Il est militaire et un homme politique algérien.
Commandant de la Gendarmerie nationale algérienne de 1962 à 1977.
Biographie
[modifier | modifier le code]Il est promu sous-lieutenant en 1955, après la guerre d'Indochine où il découvre les réalités du monde colonial. Le , il déserte le 1er régiment de tirailleurs algériens pour rejoindre l'Armée de libération nationale, avec une partie de sa compagnie dans la région de Sour-El-Ghozlane (ex-Aumale)[2].
Après avoir combattu en Wilaya IV (Algérois), il se rend à la frontière algéro-tunisienne où, pendant deux ans, il se consacre à la formation de djounouds. Membre du Conseil national de la Révolution algérienne (CNRA) en , il est nommé à la tête de la Wilaya IV en juillet de la même année. Le , sur les 8300 combattants qui prennent d'assaut la ligne Morice (barrage électrifiée le long de la frontière entre la Tunisie et l’Algérie), il réussit le franchissement avec son unité de 100 commandos, dont 40 y laisserent leur vie, et 120 tonnes de munitions et à rejoindre le PC de la Wilaya IV. Il est rapidement capturé le et condamné à mort pour trahison par le tribunal militaire d'Alger. Une décision de Paris l'arrache à la justice militaire et l'expédie en France d'où il servira de monnaie d'échange pour libérer le brigadier Lanfroy prisonnier du FLN.
Le premier Ministre, Debré, s’opposa à son transfert en métropole puis à sa grâce. Mais le dossier de Benchérif fut égaré or “on n’exécute pas un condamnés à mort dont le dossier judiciaire a disparu”[3].
En des négociations ont lieu entre le gouvernement français et l'ALN par l'entremise du gouvernement marocain. Il est libéré en à la demande du GPRA ( J.O. Sénat. Séance du mardi ) et part à Genève où il achève son récit-témoignage ‘’L’Aurore des mechtas’’ puis rejoint l’État-Major général de Houari Boumedienne qui le rétablit dans ses fonctions de chef de la Wilaya algéroise.
En , l’Exécutif Provisoire le place à la tête du Commandement de la Gendarmerie nationale algérienne. Il sera maintenu à ce poste pendant quinze ans sans interruption jusqu’au , date à laquelle il est nommé ministre de l'hydraulique, de la mise en valeur des terres et de la protection de l'environnement.
Membre du Comité central du FLN en , le colonel Benchérif participe au coup d’État du 19 juin 1965 et devient membre du Conseil de la Révolution (comprenant 26) de 1965 à 1978.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Lieux de naissance et décès trouvés dans la base MatchId des fichiers de décès en ligne du Ministère de l'Intérieur avec les données INSEE (consultation 16 janvier 2020)
- « Décès du moudjahid et colonel à la retraite Ahmed Bencheri », sur Huffpost Maghreb,
- Hervé Bourges, De mémoire d’éléphant, Paris, Grasset, , 502 p., p. 90