Adélaïde de Saint-Germain

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Adélaïde de Saint-Germain
Portrait de la comtesse de Montalivet, par Jacques Augustin.
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Propriétaire de

Louise-Adélaïde Starot de Saint-Germain, comtesse de Montalivet, née à Versailles le [1] et morte au château de Thauvenay le [2], est une supposée fille illégitime de Louis XV.

Origines[modifier | modifier le code]

Elle est la fille de Catherine Éléonore Bénard, une des maîtresses du roi, et (officiellement) du fermier général Joseph Starot de Saint-Germain ; mais elle serait en réalité une fille bâtarde de Louis XV[3],[4],[5],[6],[7], quoique cette ascendance royale ait été contestée par certains généalogistes[8], en particulier par Jean Saint-Loup qui démontre qu'Adélaïde de Saint-Germain, née onze mois après le mariage de ses parents légitimes, n'était pas la fille de Louis XV[9].

Biographie[modifier | modifier le code]

Elle fait la connaissance du jeune général Napoléon Bonaparte, qui tombe amoureux d'elle, envisage même de l'épouser, mais doit se retirer face au refus du père d'Adélaïde[10],[3].

Elle épouse à Valence, le , son cousin Jean-Pierre de Montalivet[2],[11], futur ministre de Bonaparte. Elle a de lui trois enfants : le pair de France Simon de Montalivet, le ministre Camille de Montalivet et Joséphine, vicomtesse de Tascher.

Elle devient dame du palais de l'impératrice Joséphine de 1804 à 1810, puis de l'impératrice Marie-Louise de 1810 à 1814. Sophie Ulliac-Trémadeure la décrit comme l'une des plus belles femmes de l'Empire[12].

Elle est une ancêtre maternelle du président de la République française Valéry Giscard d'Estaing (1926-2020).

Descendante de Louis XV ?[modifier | modifier le code]

Dans son livre, Secrets de famille, Secrets de généalogie, le généalogiste Jean Saint-Loup démontre que la supposée paternité royale de Catherine Éléonore Bénard ne repose sur aucune preuve, aucun élément et aucun indice. Il y indique notamment que ce n’est qu’en 1830 que pour la première fois celle-ci fut évoquée dans les Mémoires d’une femme de qualité sur le Consulat et l’Empire : « Mademoiselle de Saint-Germain qui, elle aussi, était née, si on en croit une glorieuse médisance, au milieu des splendeurs de Versailles. » Or il s’avère que cette "femme de qualité" est en réalité un certain Étienne-Léon de Lamothe-Langon (1786-1864), connu comme romancier, faussaire, auteur de mystifications historiques et de plusieurs Mémoires apocryphes[13].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Registre des baptêmes de la paroisse Saint-Louis de Versailles, cote 1112626, consultable en ligne (image 18/90)
  2. a et b Arnaud Chaffanjon, Napoléon et l'univers impérial, Serg, (lire en ligne)
  3. a et b Michel de Decker, Napoléon – Les plus belles conquêtes de l'Empereur, Paris, Belfond, 2004 (ISBN 9782714439970).
  4. L'Intermédiaire des chercheurs et curieux, volume 19, page 1057
  5. Jean-Claude Banc, Montalivet l'homme de confiance de Napoléon, Nouveau Monde Éditions, 2011, page 25
  6. Henri Vrignault, Les enfants de Louis XV : descendance illégitime, Perrin, 1954, page 123 et 124
  7. L'intermédiaire des chercheurs et curieux, 1898, page 557
  8. « Était-elle la fille de Louis XV et de Catherine Bénard ? Il semble que non [selon Joseph Valynseele et Christophe Brun]. Elle naquit onze mois après le mariage de ses parents. Si le Roi avait été pour quelque chose dans le mariage de Catherine Bénard, ce ne fut donc ni parce qu'elle était enceinte, ni parce qu'elle avait accouché », ajoutent Joseph Valynseele et Christophe Brun dans Les bâtards de Louis XV et leur descendance, éditions Perrin, 1992.
  9. Jean Saint-Loup, Secrets de famille, Secrets de généalogie, Amazon, , 209 p., p.23-37, Valéry Giscard d'Estaing descendait-il de Louis XV ?
  10. Roger Iappini, Napoléon jour après jour: De la naissance au 18 Brumaire , éditions Cheminements, 2009
  11. Jean Bothorel, Un si jeune président…, éditions Grasset, 1995
  12. Souvenirs d'une vieille femme par Mlle S. Ulliac Trémadeure, Paris, 1861, p. 204
  13. Jean Saint-Loup, Secrets de famille, Secrets de généalogie, Amazon, , 209 p., p.23-37

Annexes[modifier | modifier le code]

Sources[modifier | modifier le code]

  • Jean-Claude Banc, Montalivet, l'homme de confiance de Napoléon, Nouveau Monde éditions / Fondation Napoléon, Paris 2011
  • Gaston Sirjean, Encyclopédie généalogique des maisons souveraines du monde… : Les illégitimes
  • Henri Vrignault, Les enfants de Louis XV : descendance illégitime, Perrin, 1954

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]