Abdel Aziz Thiam
Abdel Aziz Thiam, né le à Abidjan, est un homme politique de Côte d'Ivoire, ancien ministre des Transports sous Laurent Gbagbo[1]. Il est membre du PDCI.
Biographie[modifier | modifier le code]
Etudes[modifier | modifier le code]
Après avoir obtenu un baccalauréat C au lycée Descartes de Rabat au Maroc, Abdel Aziz Thiam passe trois années en classes préparatoires au lycée privé Sainte-Geneviève de Versailles à l'issue desquelles il rentre à l'école Centrale Paris. Il est diplômé en 1979[1].
Carrière[modifier | modifier le code]
Il devient ingénieur à la CCGA-Dumez en 1979 (travaux publics /bâtiment) puis, en 1984, le directeur général de la société[1]. Il est alors maître d’ouvrage de la basilique de Yamoussoukro[2].
En 1993, il devient PDG de la Société Ivoirienne de Chemin de Fer (SICE) pour superviser la privatisation du rail ivoirien[1],[2]. Il rejoint ensuite le groupe Bolloré de 1995 à 2006 comme directeur général de Sitrail[1].
Quelques semaines après avoir été désigné directeur régional chargé des chemins de fer du groupe Bolloré[1], Abdel Aziz Thiam est nommé des Transports en sous Laurent Gbagbo[3]. Il le restera jusqu'en avril 2007.
Il rejoint ensuite le logisticien Necotrans à Paris comme conseiller spécial du président, chargé des projets d’infrastructures pour les implantations africaines[4],[5].
Activités politiques[modifier | modifier le code]
Abdel Aziz Thiam a été nommé membre du bureau politique du PDCI par le président Houphouët-Boigny en 1990[2].
Famille[modifier | modifier le code]
Né en Côte d'Ivoire, Abdel Aziz Thiam est issu de deux familles africaines influentes.
Sa mère est la nièce de Félix Houphouët-Boigny (sa grand-mère maternelle Aka Amoin Thérèse est la cousine de ce dernier[6]), fondateur et premier président de Côte d'Ivoire[7].
Son père, Amadou Thiam, journaliste né au Sénégal, diplômé de l’Institut international de journalisme de Strasbourg[3], est issu d'une grande famille wolof (son oncle Habib Thiam a été Premier ministre du Sénégal pendant plus de dix ans ainsi que président de l’Assemblée nationale du Sénégal). Il émigre en Côte d'Ivoire en 1947 et soutient Houphouët-Boigny dans son combat pour l’indépendance de la Côte d’Ivoire. En 1959, il est nommé directeur de Radio Côte d’Ivoire et est deux fois ministre de l'information sous le régime de ce dernier (1963 et dans les années 1980)[8],[3]. En , après quelques mois au ministère de l'Information, son père est arrêté avec une trentaine de personnes soupçonnées d’avoir fomenté un complot contre le président. Finalement mis hors de cause, Amadou Thiam est nommé ambassadeur au Maroc en 1966. Abdel Aziz Thiam passe ainsi plusieurs années à Rabat[3].
Abdel Aziz Thiam appartient à une fratrie de sept enfants (quatre frères et deux sœurs)[3], qui compte notamment Tidjane Thiam, homme d'affaires et ancien directeur général du Crédit suisse[9], et Augustin Thiam, ministre-gouverneur de Yamoussoukro.
Il est père de six enfants[10].
Références[modifier | modifier le code]
- « C.V d'Abdel Aziz Thiam »
[PDF], sur www.gouv.ci/
- Aïssatou Diallo, « Côte d’Ivoire : les Thiam, au nom d’Houphouët », sur JeuneAfrique.com, (consulté le )
- Titus Plattner, Maureen Grisot et Oliver Zihlmann, « Tidjane Thiam, l’enfance d’un chef », Le Monde, (lire en ligne)
- « Abdel Aziz Thiam – Jeune Afrique », sur JeuneAfrique.com (consulté le )
- Stéphane Ballong, « Tidjane Thiam : portrait d’un précurseur », Jeune Afrique, (lire en ligne)
- « Côte d’Ivoire : au cœur de la discrète rencontre entre Tidjane Thiam et Dominique Ouattara », Jeune Afrique, (lire en ligne)
- (en) « The man from the Pru's beginnings in Ivory Coast », Telegraph,
- (en) « La France est une idée, être français une émotion, par Tidjane Thiam », Institut Montaigne,
- « Tidjane Thiam va prendre la tête de Credit Suisse », Le Monde, (lire en ligne, consulté le ).
- « Choix de projet d’études après le baccalauréat : Abdel Aziz Thiam partage son expérience | FratMat », sur www.fratmat.info (consulté le )
