Abbaye de Tironneau

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Abbaye de Tironneau
image de l'abbaye
Article à illustrer
Nom local Tyronneau
Diocèse Diocèse du Mans
Patronage Notre-Dame
Numéro d'ordre (selon Janauschek) CCXCVII (297)[1]
Fondation 14 septembre 1149
Début construction 1149
Fin construction 1231
Dissolution 1791
Abbaye-mère Gouffern
Lignée de Clairvaux
Abbayes-filles Aucune
Congrégation Cisterciens (1149-1791)
Coordonnées 48° 12′ 43″ N, 0° 20′ 29″ E[2]
Pays Drapeau de la France France
Province Maine
Région Pays de la Loire
Département Sarthe
Commune Saint-Aignan
Géolocalisation sur la carte : Sarthe
(Voir situation sur carte : Sarthe)
Abbaye de Tironneau
Géolocalisation sur la carte : Pays de la Loire
(Voir situation sur carte : Pays de la Loire)
Abbaye de Tironneau
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Abbaye de Tironneau

L’abbaye de Tironneau (ou de Tyronneau) est une ancienne abbaye cistercienne située sur l'actuelle commune de Saint-Aignan, dans la Sarthe. Elle fut fondée au XIIe siècle par les moines de l’abbaye de Gouffern et détruite après la Révolution.

Situation[modifier | modifier le code]

L'abbaye est située au confluent de l'Orne saosnoise et de la Dive, un de ses affluents, sur la commune de Saint-Aignan, à la limite de celle de Marolles-les-Braults[3]. Cet établissement à un confluent, outre les avantages qu'il procure à la communauté (approvisionnement en eau potable, alimentation du moulin et de la forge, etc.), permettait la création d'une position défensive, avec un encerclement quasi complet de l'édifice par l'eau. Cet encerclement est d'ailleurs achevé par le creusement d'une douve[4].

Histoire[modifier | modifier le code]

Fondation[modifier | modifier le code]

L'abbaye est fondée en 1149 ; la date retenue du [2] est sans doute celle de l'établissement de la communauté ou de la pose de la première pierre de l'abbatiale, la fête de l'exaltation de la Sainte-Croix ayant une importance particulière chez les cisterciens[5].

Le fondateur est un seigneur local, Payen de Chaources, aidé en cela par sa mère Guiburge.

Le premier abbé se nomme Haraud[4]. La construction dure jusqu'en 1231, date à laquelle l'abbatiale est consacrée par l'évêque du Mans, Maurice[6].

La prospérité[modifier | modifier le code]

L'abbaye de Tironneau n'atteint jamais des proportions considérables. Le peu de documents originaux conservés n'aide pas à se faire une idée de ce qu'a pu être la réelle étendue de son patrimoine. Elle ne fonde pas d'abbaye-fille et ne possède que cinq granges au maximum de sa renommée[4]. Elle a compté une vingtaine d'abbés réguliers.

La commende[modifier | modifier le code]

Comme l'immense majorité des abbayes, à la fin du Moyen Âge, l'abbaye de Tironneau tombe en commende. Elle est dirigée par seize abbés commendataires dont le dernier est Léon-Armand de Saint-Simon.

La fin de l'abbaye à la Révolution[modifier | modifier le code]

Les bâtiments de l'abbaye sont vendus comme bien national à la Révolution avec environ 26 hommées de pré et 14 journaux de terre à Mrs Boulanger et Hardouin de Mamers le pour la somme de 18200 livres. L'église servira rapidement de carrière pour construire des maisons et granges dans des fermes voisines dont les Harriers et la Vacherie.Toutes les fermes de l'abbaye, dont les deux citées précédemment, sont vendues à la même époque.

Les autres bâtiments sont peu à peu démolis, le dortoir des moines, le moulin et le porche sont détruits autour du mois de [3].

L'abbaye[modifier | modifier le code]

Église abbatiale[modifier | modifier le code]

Suivant le plan cistercien traditionnel, l'abbatiale se terminait à l'est par un chevet plat encadré de quatre chapelles (deux de chaque côté du chœur) : l'église comptait donc cinq autels. En 1790, les avanies qu'a subies l'église font que celle-ci est en partie voûtée (édifice originel) et en partie charpentée et lambrissée. L'église abbatiale, comme de nombreuses autres, servait de nécropole à la famille du fondateur, les seigneurs de Chaources[4].

Bâtiment des moines et logis abbatial[modifier | modifier le code]

Le rapport de maître Boulard, qui fait l'inventaire à la Révolution, montre que le dortoir originel des moines a été transformé en six chambres, ainsi que huit autres cellules, ce qui montre d'une part que l'idéal originel de vie ensemble a été perdu, mais aussi que l'abbaye initialement conçue pour un grand nombre de moines accueillait finalement une communauté très réduite[4].

Le logis abbatial, comme dans les autres abbayes commendataires, est un ajout de la commende : auparavant, les abbés logeaient à part, mais dans le bâtiment des moines[4].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (la) Leopold Janauschek, Originum Cisterciensium : in quo, praemissis congregationum domiciliis adjectisque tabulis chronologico-genealogicis, veterum abbatiarum a monachis habitatarum fundationes ad fidem antiquissimorum fontium primus descripsit, t. I, Vienne, , 491 p. (lire en ligne), p. 209.
  2. a et b « Tyronneau », sur cistercensi.info, Ordre cistercien (consulté le ).
  3. a et b Marie-Paule Gesland, « Enquête ethnographique sur le canton de Marolles-les-Braults », sur louissimon.asso-web.com, Association des Amis de Louis Simon, (consulté le ).
  4. a b c d e et f « L'abbaye cistercienne de Tyronneau, fondée en 1149 », sur saosnois.com, Saosnois (consulté le ).
  5. « L'organisation de l'Ordre de Cîteaux : les filiations, le chapitre général, le définatoire », sur guideapontigny.free.fr, Être guide à l'abbaye de Pontigny (consulté le ).
  6. Corentin Rettenbach, « L’abbaye de Tironneau », sur despert.unblog.fr, Les archives de l'archiviste (consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

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Liens externes[modifier | modifier le code]