Eugène-Casimir Villatte

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est une version archivée de cette page, en date du 20 juillet 2021 à 17:02 et modifiée en dernier par Doique (discuter | contributions). Elle peut contenir des erreurs, des inexactitudes ou des contenus vandalisés non présents dans la version actuelle.

Eugène-Casimir Villatte
Eugène-Casimir Villatte

Naissance
Longwy
Décès (à 64 ans)
Nancy (Meurthe)
Origine Drapeau de la France France
Allégeance Drapeau du royaume de France Royaume de France
Drapeau du Royaume de France Royaume de France
Drapeau de la France République française
Drapeau de l'Empire français Empire français
Royaume de France Royaume de France
Drapeau de l'Empire français pendant les Cent-Jours Empire français (Cent-Jours)
Drapeau du Royaume de France Royaume de France
Drapeau du Royaume de France Royaume de France
Arme Infanterie
Grade Général de division
Années de service 17901834
Conflits Guerres de la Révolution française
Guerres napoléoniennes
Faits d'armes Eylau
Balmaseda
Madrid
Uclès
Talavera
Vitoria
Distinctions Comte de l'Empire
Grand-croix de la Légion d'honneur
Commandeur de Saint-Louis
Hommages Nom gravé sous l'arc de triomphe de l'Étoile, 2e colonne.

Eugène-Casimir Villatte, comte d'Oultremont[1], né le à Longwy (actuel département de Meurthe-et-Moselle) et mort le à Nancy (Meurthe), est un général français de la Révolution et de l’Empire.

Biographie

Sous-lieutenant du régiment de Bourbonnais au début de la Révolution française, il en fait les premières campagnes et devient aide de camp de Bernadotte[2]. Il est colonel, puis général de brigade le [2].

Général de l'Empire

Il prend part aux campagnes de 1805 à 1807, est promu général de division après la bataille d'Eylau et défait la division du général Rembow à Spanden, dans le cadre de la bataille de Guttstadt[3]. Il combat ensuite à Friedland et est envoyé l'année suivante en Espagne, où il contribue à la défaite de Blake et à la prise de Bilbao[4]. Le , sa détermination sauve sa division et l'issue de la bataille de Balmaseda, malgré la perte d'environ 500 hommes et un canon[5], et il participe peu après à la bataille d'Espinosa où son intervention est décisive[6]. Lors du siège de Madrid il enlève, à la tête de sa division, le château royal du Retiro[6]. Le , à la bataille d'Uclès, il met en fuite l'aile gauche espagnole retranchée sur les hauteurs d'Uclès[7]. Il reçoit pour cette action les félicitations du maréchal Victor :

« Votre conduite est celle d'un grand général : il vous fallait d'aussi bons soldats que ceux que vous commandez, pour pouvoir agir ainsi. Votre confiance en eux a été couronnée du plus grand succès. Recevez mes félicitations, et dites à votre division que je vais la citer à Sa Majesté comme le modèle des troupes de son armée d'Espagne[8]. »

Le général Villatte se distingue ensuite aux combats de Cuenca, de Talavera de la Reina et de Chiclana, et pendant les campagnes de 1812 et de 1813 est chargé du commandement de la réserve. Attaqué à Salamanque le par un corps de cavalerie, il opère sa retraite en bon ordre et assiste un mois plus tard à la bataille de Vitoria. Le il combat à Orthez. Il passe ensuite à l'armée du Midi[9], puis à celle du Prince Eugène, en Italie, et le , il s'empare de Guastalla.

Au service du roi

Il se rallie aux Bourbons à la Restauration, et devient successivement inspecteur général d'infanterie et commandant de différentes divisions militaires. Lors du procès du maréchal Ney, Villatte vote avec le général Claparède « contre » l'incompétence du conseil de guerre du maréchal Jourdan[10].

Distinctions

Notes et références

  1. À ne pas confondre avec l'illustre famille comtale belge d'Oultremont
  2. a et b Clauteaux 1829, p. 188
  3. Petre 1976, p. 278 et 279.
  4. Clauteaux 1829, p. 188 et 189.
  5. Smith 1998, p. 269.
  6. a et b Clauteaux 1829, p. 189
  7. Gates 1986, p. 118.
  8. Clauteaux 1829, p. 190.
  9. Laronde 2004, p. 42.
  10. Hulot 2013, p. 592.
  11. a b c et d Thiébaud et Tissot-Robbe 2011, p. 539

Bibliographie

  • Jean-Marie Thiébaud et Gérard Tissot-Robbe (préf. Jean Tulard), Les Corps Francs de 1814 et 1815, la double agonie de l'Empire : les combattants de l'impossible, L'Harmattan, , 714 p. (ISBN 978-2-296-46370-7, lire en ligne).
  • Charles Clauteaux, Essai sur l'histoire de Longwy, Verronnais, , 207 p.
  • Claude Laronde, Soult et Wellington dans les Pyrénées (1813-1814) : La retraite des sans-souliers, Princi Negue, , 210 p. (ISBN 978-2-84618-150-1).
  • Frédéric Hulot, Les Grands maréchaux de Napoléon, Paris, Pygmalion, , 1706 p. (ISBN 978-2-7564-1081-4), « Le Maréchal Jourdan ».
  • (en) Francis Loraine Petre, Napoleon's Campaign in Poland 1806-1807, Londres, Lionel Leventhal Ltd., (1re éd. 1907)
  • (en) Digby Smith, The Napoleonic Wars Data Book, Londres, Greenhill, , 582 p. (ISBN 1-85367-276-9).
  • (en) David Gates, The Spanish Ulcer : A History Of Peninsular War, Pimlico, (réimpr. 2002), 570 p. (ISBN 0-7126-9730-6, lire en ligne).
  • « Cote LH/2717/13 », base Léonore, ministère français de la Culture

Liens externes