Claude Habib

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est une version archivée de cette page, en date du 12 septembre 2021 à 13:27 et modifiée en dernier par Vaterigu (discuter | contributions). Elle peut contenir des erreurs, des inexactitudes ou des contenus vandalisés non présents dans la version actuelle.
Claude Habib
Description de l'image defaut.svg.
Naissance
Paris
Activité principale
Écrivain, professeur d’université
Auteur
Langue d’écriture Français
Genres

Œuvres principales

Galanterie française (2006)

Claude Habib, née en 1956 à Paris, est une autrice féministe [1] et professeure de littérature française.

Biographie

Claude Habib grandit dans un milieu bourgeois parisien. Ses parents ne s'entendaient pas et sa mère était dépressive, ce qui fait qu'elle et son frère ont été beaucoup élevés par les bonnes de la famille[1].

Études

Elle a fréquenté le lycée Fénelon dans le Quartier latin. Elle est une ancienne élève de l'École normale supérieure de Fontenay-aux-Roses (1975-1980), agrégée de lettres modernes (1978) et docteur ès lettres[2].

Carrière professionnelle

Elle est professeure émérite à l’université de Paris III au département « Littérature et linguistique françaises et latines » et maître de conférences à l'université Lille III. Ses travaux de recherche portent essentiellement sur la littérature française du XVIIIe siècle.

Elle est membre du comité de rédaction de la revue Esprit et du comité de la collection « Littérature et Politique » aux éditions Belin.

Féminisme différentialiste

Ayant commencé à s'intéresser à la question de la différence des sexes chez Rousseau, la plupart de ses œuvres a comme sujet les relations hommes-femmes. Elle se dit « féministe et profondément égalitariste »[1]. Son premier essai sorti en 1992, La Pudeur : la réserve et le trouble, a pour thème la pudeur féminine.

Ses essais Le Consentement amoureux en 1998 et surtout Galanterie française, paru en 2006, ont eu un certain écho dans les médias à leur sortie. Ils ont ensuite été sujets à polémiques au moment de l'affaire Dominique Strauss-Kahn, notamment du fait de l'écrivaine américaine Joan Wallach Scott, qui accuse la galanterie à la française d'encourager le viol. En outre, Scott met en cause le féminisme différentialiste de Habib qui minerait l'égalité hommes-femmes. De son côté, Didier Éribon reproche également à Habib d'avoir eu des écrits antiféministes et homophobes[3]. Avec Philippe Raynaud, Irène Théry et Mona Ozouf, Habib écrit une tribune en retour pour défendre le « féminisme à la française »[4]. À la suite de l'affaire Weinstein et de la loi sur le harcèlement de rue adoptée en en France, Claude Habib a tenu à souligner que le galant homme « serviable, charmeur et toujours léger, est l’anti-Weinstein ». Elle assure que « La galanterie est une pratique du plaisir à l’avantage des femmes, le galant homme n’est pas celui qui vous siffle dans la rue ou vous importune, mais celui qui, au contraire, allège au maximum l’expression de son désir. On ne se montre pas galant dans l’optique de protection mais de plaisir commun »[5].

Dans Le Goût de la vie commune paru en 2014, elle fait l'éloge du couple[6] et de la maternité « qui reste le foyer de l'identité féminine », ce en quoi elle s'oppose à Élisabeth Badinter[7].

Média

Claude Habib est l'une des invités récurrents de l'émission Répliques, animée par Alain Finkielkraut sur France Culture.

Laïcité

Elle co-signe l'appel des 113 du Comité Laïcité République en opposition aux modifications de la loi de 1905 en [8].

Tolérance : universalisme républicain

En , elle publie l'essai Comment peut-on être tolérant ? dans lequel elle retrace l'historique de la notion de tolérance depuis les Lumières en convoquant Montesquieu, Pierre Bayle, John Locke et Voltaire[9]. Elle y réaffirme l'ambition d'un universalisme républicain dans lequel la tolérance est un effort de chacun pour construire le bien commun[10].

Œuvres

Notes et références

Liens externes