Anise Postel-Vinay

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Anise Postel-Vinay
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Anise Postel-Vinay en 2012
Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Denise Angèle GirardVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activité
Conjoint
André Postel-Vinay (à partir de )Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfants
Autres informations
Membre de
Conflit
Lieux de détention
Distinctions
Archives conservées par
Service historique de la Défense (AC 21 P 625837)
Service historique de la Défense - site de Vincennes (d) (GR 16 P 257145)Voir et modifier les données sur Wikidata

Anise Angèle Postel Vinay dite Anise Postel-Vinay, née Girard le dans le 16e arrondissement[1] de Paris et morte le à Paris[2], est une déportée résistante française.

Biographie

Anise Postel-Vinay est la fille de Louis-Lucien Girard, ORL[3], médecin pendant la Première Guerre mondiale et de Germaine Riss[2]. Elle obtient son baccalauréat au lycée Molière à Paris, puis elle entreprend des études d’allemand à la Sorbonne[2].

À l'âge de 19 ans, elle intègre un réseau du Secret Intelligence Service[2]. Elle est notamment chargée de relever les positions des bunkers allemands autour de Paris. Ces renseignements étaient « traduits en anglais, photographiés, miniaturisés et envoyés à Londres », cachés dans des « fonds de boîtes d'allumettes »[2]. Anise Postel-Vinay découvre ultérieurement que le traducteur, « ce camarade qui savait si bien l'anglais, qui traduisait et transmettait les documents au photographe, c'était Samuel Beckett »[3].

Elle est arrêtée pour faits de résistance le à l’âge de 20 ans. Emmenée au siège de la Gestapo n° 11 rue des Saussaies, elle est incarcérée à la prison de la Santé, puis transférée à la prison de Fresnes[2]. Elle passe une année à Fresnes, puis elle est déportée à Ravensbrück le . Elle fait la connaissance dans le train de déportation de l'ethnologue Germaine Tillion[4], puis au camp, de Geneviève de Gaulle[2] et se lie avec ces deux femmes. Elle est employée à l'« atelier de fourrure », c'est-à-dire qu'elle découd les ourlets de manteaux des déportés pour y trouver d'éventuels objets de valeur[2].

Elle est libérée le par la Croix-Rouge suédoise[2]. À son retour à Paris, elle apprend la mort de sa sœur, Claire Girard. Cependant, son frère est rescapé de Buchenwald et son père du camp de concentration de Dora.

Années d'après-guerre

Elle épouse le André Postel-Vinay, lui-même ancien résistant et compagnon de la Libération[5]. Ils ont quatre enfants : le journaliste Olivier Postel-Vinay, Daniel, l'historienne Claire Andrieu et Cyril[6].

Elle participe aux activités d'associations d'anciens déportés, notamment l'ADIR dont elle a été secrétaire générale[7] et contribue aux trois ouvrages publiés par Germaine Tillion sur le camp de Ravensbrück, notamment Ravensbrück[8] et Une opérette à Ravensbrück[9]. Elle est cofondatrice de l'association Germaine Tillion, et en est la première secrétaire générale[10].

Elle assiste aux obsèques nationales au Panthéon de Germaine Tillion, Geneviève de Gaulle-Anthonioz, Pierre Brossolette et Jean Zay, le . Le président François Hollande la mentionne dans son discours[11], évoquant une « femme sublime » et « sœur de souffrance et d’espérance » des deux résistantes entrées au Panthéon[2].

Elle publie en 2015 un récit biographique et de témoignage sur sa déportation, Vivre, avec Laure Adler[2].

Publication

Notes et références

  1. « Germaine Tillion,  » Verfügbar » à Ravensbrück », sur www.resistances-morbihan.fr (consulté le )
  2. a b c d e f g h i j et k Antoine Flandrin, « La résistante Anise Postel-Vinay est morte », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le )
  3. a et b Vivre, Anise Postel-Vinay, Laure Adler, Grasset, 2015.
  4. Alicia Paulet, « Anise Postel-Vinay : «Germaine Tillion était une personne généreuse» », Le Figaro,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  5. [hommage] Laurent Douzou, « André Postel-Vinay », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  6. « Biographie André Postel-vinay Inspecteur général des finances honoraire », sur www.whoswho.fr (consulté le )
  7. Anne-Marie Pavillard, « Les archives de l'Association nationale des déportées et internées de la Résistance (ADIR) à la BDIC », Histoire@Politique, vol. 5, no 2,‎ , p. 10 (lire en ligne, consulté le ).
  8. Anise Postel-Vinay, « Les Exterminations par gaz à Hartheim », in Ravensbrück, Paris, Le Seuil, 1988, (ISBN 2-02-010157-2) notice du Sudoc [lire en ligne].
  9. Catherine Viollet, « Germaine Tillion, Le Verfügbar aux Enfers. Une opérette à Ravensbrück, 2005 », Genesis (Manuscrits-Recherche-Invention), vol. 27,‎ , p. 185-187 (lire en ligne, consulté le ).
  10. Communiqué de l'Ordre de la Libération, , [lire en ligne].
  11. « 27 mai 2015 : le discours de François Hollande au Panthéon », sur Le Figaro.fr, (consulté le )

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes