Adriaan Fokker

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est une version archivée de cette page, en date du 27 mai 2021 à 19:25 et modifiée en dernier par Pautard (discuter | contributions). Elle peut contenir des erreurs, des inexactitudes ou des contenus vandalisés non présents dans la version actuelle.
Adriaan Daniel Fokker
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 85 ans)
Beekbergen ou Beekbergen (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Domicile
Formation
Activités
Enfant
A. D. Fokker (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Parentèle
Autres informations
A travaillé pour
Membre de
Maître
Directeur de thèse
Distinction
Œillet d'argent (d) ()Voir et modifier les données sur Wikidata
Photo en noir et blanc. Devant un immeuble, plusieurs hommes debout font face à l'appareil-photo.
À Leyde aux Pays-Bas en 1926, au laboratoire de Heike Kamerlingh Onnes.
À l'avant, de gauche à droite : George Uhlenbeck, Helmut Hönl, Henri Bernard Joseph Florin, (étudiant), Adriaan Fokker, Hendrik Anthony Kramers et Samuel Goudsmit.
À l'arrière, de gauche à droite et en zigzaguant de l'avant vers l'arrière : Karel Niessen, Paul Dirac, étudiant, Robert Oppenheimer, Polak, (étudiant), Tatyana Afanasyeva (épouse de Paul Ehrenfest), Paul Ehrenfest et Jan Woltjer[1].

Adriaan Daniël Fokker ( à Buitenzorg, Indes orientales néerlandaises - à Beekbergen, Pays-Bas) est un physicien et un musicien néerlandais.

Biographie

Fokker est né à Buitenzorg aux Indes orientales néerlandaises. Il est le cousin de l'ingénieur aéronautique Anthony Fokker. Il a étudié le génie minier à l'université de technologie de Delft et la physique à l'université de Leyde, où il a obtenu son doctorat sous la supervision d'Hendrik Lorentz en 1913. Il a poursuivi ses études avec Albert Einstein, Ernest Rutherford et William Bragg. Dans sa thèse de 1913, il a dérivé l'équation de Fokker-Planck en collaboration avec Max Planck. Après son service militaire de la Première Guerre mondiale, il est retourné à Leyde en tant qu'assistant de Lorentz et d'Ehrenfest. En 1928, il succède à Lorentz en tant que directeur de la recherche au musée Teyler à Haarlem, Pays-Bas.

Fokker a apporté plusieurs contributions à la relativité restreinte, et quelques-unes moins connues à la relativité générale, surtout pour la précession géodétique, phénomène de précession d'un gyroscope en chute libre dans un champ gravitationnel[2].

Fokker a commencé à étudier la théorie de la musique pendant la Seconde Guerre mondiale, alors que l'université de Leyde est fermée. Cette recherche provient en partie du désir de démontrer qu'il ne serait aucunement utile aux nazis et en partie en réponse à la lecture des travaux de Christiaan Huygens sur les 31 intervalles égaux. L'année 1942 marque donc un point tournant dans sa vie. Par la suite, il a écrit plusieurs morceaux de musique qui respectent ce tempérament, lesquels sont notables pour utiliser la 7e harmonique en tant qu'intervalle consonnant (les 31 intervalles égaux sont une meilleure approximation de la 7e harmonique que la très populaire échelle à 12 intervalles chromatiques). Il a aussi fait des contributions notables à la théorie de la musique, telle les blocs périodiques de Fokker.

Fokker a conçu et construit quelques claviers musicaux capable de jouer de la musique microtonale via un clavier général. Le mieux connu de ceux-ci est son clavier à 31 intervalles égaux bien tempéré, qui est installé au musée Teyler depuis 1951 et après 2010, l'instrument est installé au Muziekgebouw aan 't IJ. Il est familièrement appelé « orgue de Fokker ».

Il est mort à Beekbergen, près d'Apeldoorn, aux Pays-Bas.

Notes et références

  1. (en) ESVA, « Catalog #: Uhlenbeck George E1 », Emilio Segrè Visual Archives, (consulté le )
  2. (en) Eisenstaedt Jean et Anne J. Kox, Studies in the History of General Relativity, Boston, Birkhäuser, (ISBN 978-0-8176-3479-7, lire en ligne), p. 42

Liens externes