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Jacqueline Piatier

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Jacqueline Piatier
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Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Division 11 du cimetière du Père-Lachaise (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Jacqueline GalliniVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Rédactrice à
Conjoint
Henri Piatier (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
A travaillé pour
Le Monde (-)Voir et modifier les données sur Wikidata

Jacqueline Piatier, née Gallini le à Paris et morte le dans la même ville, est une journaliste et critique littéraire française. Elle est surtout connue pour avoir créé en 1967 et dirigé jusqu'en 1983 les pages littéraires du Monde, Le Monde des livres.

Biographie

Jacqueline Piatier fait des études de lettres et obtient un diplôme d'études supérieures[1]. Son mémoire de fin d'études à pour sujet « Ernest Renan et l'âme féminine », sous la direction de René Pintard[2].

En 1945, elle entre au journal Le Monde, un an après sa fondation par Hubert Beuve-Méry[1]. Pendant dix ans, elle est affectée à « La Bibliothèque », le service de documentation du quotidien[1],[3].

Durant les années 1950, elle commence à écrire des articles qu'elle signe « J. Piatier », afin que ceux qui « ne me connaissaient pas pensassent que cette initiale dissimulait un prénom d'homme » ; le journal avait à cette époque une rédaction strictement masculine. À la suite d'un article publié sur la prostitution, Hubert Beuve-Méry juge que cette enquête prend « une position qui ne pouvait être qu'une position de femme », et lui demande de signer sous son nom complet[1].

Jacqueline Piatier crée en 1967 Le Monde des livres, supplément littéraire de l'édition du quotidien datée du vendredi. Le premier numéro paraît le [3] et est composé de huit pages. Elle restera à sa tête seize années où elle sera remplacée par François Bott en 1983[1]. On lui doit notamment la découverte des œuvres de Claude Simon ou d'Alain Robbe-Grillet, et du genre littéraire du Nouveau Roman[4]. En 1975, pour le roman La Vie devant soi qui remporte le prix Goncourt, elle soupçonne son auteur Émile Ajar, d'être un nom de plume de Romain Gary ; ce dernier dément l'information[5]. L'information est finalement confirmée en 1980, à la mort de Romain Gary, qui reste le seul auteur à avoir remporté deux fois le prix Goncourt (ce qui était interdit)[6].

Elle devient membre du jury du Prix Médicis en 1978[1]. En 1980, elle est invitée par Jacques Chancel pour participer à l'émission Radioscopie sur France Inter[7].

Mariée et mère de trois enfants[8], elle meurt le à l'âge de 79 ans[9].

Notes et références

  1. a b c d e et f Josyane Savigneau, « Hommage à Jacqueline Piatier », sur Le Monde,
  2. Revue d'histoire littéraire de la France, vol. 48, , 378 p. (lire en ligne).
  3. a et b « Mort de Jacqueline Piatier, fondatrice du "Monde des livres" », sur Le Monde,
  4. François Bott, « L'éternelle écolière de la littérature », sur Le Monde des livres,
  5. Bertrand Poirot-Delpech, « L'œil de Jacqueline Piatier », sur Le Monde,
  6. Dorothée Barba, « Romain Gary et Émile Ajar : bien plus qu'un canular », France Inter,
  7. [audio] Jacques Chancel pour France Inter, « Jacqueline Piatier, critique littéraire », Institut national de l'audiovisuel (INA),
  8. André Fontaine, « La fougue et le dévouement », sur Le Monde,
  9. « Décès de Jacqueline Piatier », sur Libération,

Voir aussi

Bibliographie

Liens externes