Aller au contenu

Cherubino Patà

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est une version archivée de cette page, en date du 3 septembre 2022 à 16:05 et modifiée en dernier par JGS25 (discuter | contributions). Elle peut contenir des erreurs, des inexactitudes ou des contenus vandalisés non présents dans la version actuelle.
Cherubino Pata
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 71 ans)
GordolaVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité
Lieu de travail

Pietro Antonio Cherubino Patà, né le à Sonogno (Tessin, Suisse) et mort le à Gordola (Tessin), est un peintre suisse.

Biographie

Le Ruisseau du Puits Noir (vers 1870), Ornans, musée Courbet.

Cherubino Patà est élève à l'école de dessin de Locarno, décore l'église de Sonogno, puis se rend en Suisse romande où il officie en tant que portraitiste ambulant[1].

Il se rend ensuite à Lyon, puis à Paris dès 1868. Le peintre expose régulièrement aux Salons parisiens. Il se lie avec Gustave Courbet, dont il devient l'élève. Au fil des années, il se mue en assistant du peintre franc-comtois. Il participe avec quelques jeunes peintres à l'atelier d'Ornans créé par Courbet à sa sortie de prison en 1872 et 1873 pour préparer les paysages du maître. Lorsque ce dernier doit s'exiler en Suisse en 1873 pour échapper aux poursuites de l'État après la Commune de Paris, Patà lui rend visite, puis s'installe quelques mois avec lui dans une pension à La Tour-de-Peilz.

Patà retourne très vite à Paris et devient l'homme d'affaires de Courbet : il s'occupe de faire le lien avec les amis parisiens et avec son avocat dans l'affaire de la colonne Vendôme[2]. Il assiste Courbet en faisant d'incessants va-et-vient entre Paris et la Suisse jusqu'à la mort du peintre survenue le [3].

De fin 1879 à fin 1880, il fait un séjour d'un an à Alger, où il réalise plusieurs peintures orientalistes[4].

Il expose ses paysages aux Salons parisiens toutes ces années jusqu'en 1881. Puis il retourne au Tessin où il meurt en 1899.

« Des peintures naïves de sa jeunesse aux œuvres réalistes de la maturité, sa production reste inégale et a souffert du soupçon de plagiat des peintures de Gustave Courbet »[1], dont il a subi l'influence.

Œuvres localisées

Paysage de bord de mer, Musée Courbet.
  • Illiers-Combray (Eure-et-Loir), musée Marcel Proust - Maison de tante Léonie : Terrasses d'Alger, 1879-1880[4] ;
  • Ornans (Doubs), musée Courbet :
    • Le Ruisseau du Puits Noir (vers 1870).
    • Paysage de bord de mer ou Les Falaises d’Etretat (1878)[5].
    • Entrée de forêt, effet de neige (signé Pata et GC) institut Courbet,
    • La Fagotière (1883),
    • Intérieur de forêt, Le vieil arbre en hiver, La Terrasse de Bon Port, Portrait d'un abbé.

Œuvres non localisées

Modèle:Message galerie

Notes et références

  1. a et b « Patà, Cherubino », notice dans le Dictionnaire historique de la Suisse.
  2. Courbet, Gustave, 1819-1877., Correspondance, Paris, Flammarion, , 635 p. (ISBN 2-08-011764-5, OCLC 35122198, lire en ligne).
  3. Courbet, Gustave, 1819-1877, et Musée Rath,, Gustave Courbet : les années suisses, Paris/Genève, Artlys / Musées d'art et d'histoire de Genève, 265 p. (ISBN 978-2-85495-581-1, OCLC 890576590, lire en ligne).
  4. a et b Conseil départemental d'Eure-et-Loir, « Chez Tante Léonie, la passion de l'orientalisme », L'Eurélien,‎ , p. 31/48 (lire en ligne).
  5. « Paysage de bord de mer ou Les Falaises d’Etretat », notice no M0339000090, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture

Annexes

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie

  • Pierre Chessex, « Patà et Courbet : quelques points de repère (1868-1881) », in Cherubino Patà. Le vrai faux-Courbet, Ornans, Musée Courbet, 1988, pp. 67-79.
  • (it) Aldo Lanini, Cherubino Patà : uomo e pittore originale, 1827-1899, Locarno, 1992.

Liens externes