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La Seigneurie (centre d'interprétation)

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Les ateliers de la Seigneurie
Entrée des ateliers de la Seigneurie
Informations générales
Ouverture
Surface
700 m2
Visiteurs par an
14 700 (2019)
Site web
Collections
Collections
Bâtiment
Article dédié
Localisation
Pays
France
Région
Commune
Adresse
Place de la mairie
Coordonnées
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Les ateliers de la Seigneurie sont un centre d'interprétation du patrimoine (CIP), situé dans la commune d'Andlau dans le département du Bas-Rhin en région Grand-Est, à 33 km au sud de Strasbourg.

Ils proposent une approche de l'Alsace à travers l'architecture des châteaux forts, des maisons à pans-de-bois et des édifices religieux, mais aussi l'artisanat et les métiers d'arts[1].

Bâtiment

Les ateliers de la Seigneurie sont installés dans un ancien hôtel particulier, appelé la Seigneurie ou Hôtel d'Andlau. Ce bâtiment de style renaissance rhénane date de 1582/1583. Il a été acheté en 2005 par la ville d’Andlau. Les travaux de réhabilitation débutés en 2010 ont été complétés par une étude archéologique approfondie afin de mieux connaitre le bâtiment. Cette étude a été menée par le Pôle d'Archéologie Interdépartemental Rhénane. Les résultats de ces relevés permettent de comprendre les techniques de construction, les fonctions des pièces, et les façons de vivre des résidents[2].

Les travaux de réhabilitation ont restructuré une partie intérieure du bâtiment avec la construction d’une extension destinée à la billetterie et à la boutique.

Objectifs

Maquette des ateliers de la Seigneurie, visible au premier étage.

Le projet du centre d'interprétation Les ateliers de la Seigneurie s’inscrit dans une politique globale de développement en France de centres d’interprétation du patrimoine. À la différence d’un musée, un centre d'interprétation met l’accent sur le visiteur en tant qu’acteur qui utilise tous ses sens. L’interprétation en tant que démarche de valorisation du patrimoine est au cœur du projet. Le lieu et les objets sont mis en valeur, et accessibles grâce à différents moyens de médiation : panneaux, dispositifs interactifs, manipulations, jeux, et expérimentations[3].

La médiation culturelle joue un rôle important dans ces approches. Au-delà de simples expositions et présentations d’objets, des dimensions historiques, culturelles mais aussi institutionnelles d’une société doivent être perçues par un large public.

Le service de médiation culturelle des ateliers de la Seigneurie propose différentes formules de visites et des ateliers accessibles à tous les publics. Pour les particuliers, une programmation culturelle est proposée tout au long de l'année avec ateliers, spectacles, concerts, visites guidées, etc.[4]. Des animations spécifiques sont proposées pour les groupes et les publics scolaires[5].

Un CIP n’a pas de collection physique mais peut tout de même exposer des objets de façon permanente dans des parcours d’interprétation. Il s’agit donc d’un lieu qui fait découvrir un patrimoine et un territoire local de façon ludique, pédagogique et interactive[6].

Le visiteur ne se contente pas d'observer mais il manipule et expérimente par lui-même. Plusieurs sens sont sollicités : le toucher, la vision, l'écoute. Les matériaux mis à disposition du public sont des outils multimédias interactifs, des jeux de manipulation, des maquettes, des films avec des interviews d'artisans, du matériel et des outils de construction[7].

Les acteurs à l’initiative du CIP Les ateliers de la Seigneurie ont dégagé les points forts suivants à mettre en valeur : les paysages, le patrimoine architectural, les arts et savoir-faire.

Historique

Le projet des ateliers de la Seigneurie est lié à la politique touristique de la Communauté de communes du Pays de Barr. Dès sa création, cette collectivité a décidé de créer un centre d’interprétation du patrimoine, en direction d'un public local et touristique pour valoriser le patrimoine des communes du pays de Barr[8].

En 2008, une cheffe de projet est recrutée par Alfred Becker, qui présidait la communauté de communes du Piémont de Barr pour superviser le projet qui suit à la fois la volonté du Conseil Départemental du Bas Rhin de développer sur son territoire un réseau de centres d’interprétation du patrimoine portés par des intercommunalités et celle de mise en valeur des territoires ruraux voulue par les pôles d’excellence rurale (PER)[9].

Ce réseau est composé de cinq centres d'interprétation du patrimoine[10]:

L’association des amis de la Seigneurie (AASA) créée le sous l’égide de Maurice Laugner, ancien maire d’Andlau, est associée activement au projet, par exemple pour la réalisation des contenus du parcours permanent et la promotion du lieu. L’AASA est dissoute en 2019.

Après cinq années de travaux, les ateliers de la Seigneurie ouvrent au public le . Sophie Reeb en prend la direction. Depuis , le nouveau directeur est Franck Burckel[11].

Finalement, le budget alloué au projet s'élève à 5,6 millions d'euros (conseil général du Bas-Rhin : 2,6 millions d'euros ; communauté de communes du pays de Barr : 1,26 million d'euros ; Etat : 737 000 euros ; fonds européens : 75 000 euros et mécénat : 50 000 euros)[12].

En 2019, les ateliers de la Seigneurie ont accueilli environ 14 700 personnes dont 5 000 scolaires[13].

Le , les ateliers de la Seigneurie ont reçu le prix Hopl'Awards #Culturechezvous pour "La Seigneurie à la maison", une offre de plus de 200 activités proposée pendant le premier des confinements liés à la pandémie de Covid-19 en France[14].

Parcours permanent

Le parcours permanent occupe les trois premiers étages du bâtiment et développe, sur une superficie de 700 m2, des thèmes liés à l'architecture, l'archéologie, l'histoire, la vie religieuse, la viticulture et l'artisanat[15].

Un réagencement du parcours permanent fait l'objet d'une étude, des changements devraient intervenir en 2022[16].

Le premier étage : "Habiter le territoire"

Premier étage présentant les maisons à pans-de-bois

Le premier étage présente le bâtiment de la Seigneurie (maquette). Les fouilles archéologiques ont permis de découvrir la vie quotidienne des Seigneurs d'Andlau et de leurs vassaux à la Renaissance. Architecture incontournable en Alsace, la maison à pans-de-bois est également présentée.

Le deuxième étage :"Pouvoirs temporels et autorités religieuses"

Maquette permettant de voir les étapes de construction du château d'Andlau, au deuxième étage.

Durant le Moyen Âge et la Renaissance l'Alsace était constituée d' un ensemble de fiefs. Ces fiefs étaient gouvernés par des laïcs ou des religieux. Au deuxième étage le visiteur découvre le pouvoir temporel avec la construction des châteaux-forts, des villes fortifiées ainsi que l'autorité spirituelle avec la construction des églises catholiques, des églises protestantes et des synagogues. Une maquette présente les étapes de la construction du château d'Andlau au XIIIe siècle.

Maquettes d'édifices religieux au deuxième étage.

Le troisième étage : "Produire en Alsace"

L'artisanat au troisième étage.

Le troisième étage présente le patrimoine artisanal et viticole du pays de Barr. L'Alsace dispose de 51 grands crus dont 8 sur le territoire du pays de Barr. Cet espace montre aux visiteurs le développement de la viticulture, les techniques de production du vin et explique la notion de terroir.

De nombreux métiers d'art sont également présentés à l'aide d'œuvres, de panneaux explicatifs et d'interviews.

Expositions temporaires

Les ateliers de la Seigneurie proposent deux à trois expositions temporaires par an, portant soit sur des thématiques en lien avec l'histoire de l'Alsace et de son patrimoine, soit sur la création artistique.

  • "Chemins de Compostelle" ( au ) : exposition sur aspects essentiels des chemins de Compostelle. Composée de 20 tableaux ainsi que de témoignages de pèlerins, elle présente le pèlerinage, l'histoire et la vie de pèlerin[17].
  • "L'art roman en Alsace" ( au ) : exposition proposée par l'Association Romanica, elle fait découvrir une vingtaine de sites remarquables dont la construction se place entre l'an mille et le XIIIe siècle[18].
  • "Autour des gestes du graveur" ( au ) : Une exposition artistique et informative donnant un aperçu de la richesse de la gravure et de la l'estampe, un art qui s'appuie sur les techniques de travail du bois et d'orfèvrerie pour élargir ses possibilités.[19]
  • "Les crèches de Janine" ( au ) : collection de crèches de Noël du monde entier, en coopération avec le Pôle Culture et Tourisme du consistoire de Barr.[20]
  • "Châteaux forts du Rhin supérieur Alsace-Pays de Bade" ( au ) : exposition présentant plus de 100 maquettes de châteaux forts permettant de voir à quoi ressemblaient ces châteaux.
  • "L'Alsace au cœur du Moyen Age" ( au ) : conçue en partenariat avec le service de l’Inventaire du Patrimoine de la Région Alsace et l'unité Archimède de l’Université de Strasbourg, dans le but de représenter l'art, l'histoire et l'architecture religieuse et culturelle de l'Alsace au cours de la période romane (XIe et XIIe siècles)[21].
  • "Ewa Rossano : 365 jours d'émotions" ( au ) : exposition présentant des œuvres de Ewa Rossano, artiste en résidence. Il s'agit de sculptures en bronze et en cristal qui évoquent le monde physique et tout ce qui nous rattache à la Terre et à l'Homme[22].
  • "8 châteaux forts du centre Alsace, des hommes et des pierres : construire au Moyen Âge, sauvegarder aujourd'hui" ( au ) : en collaboration avec l’association Châteaux Forts Vivants, l'exposition présente 8 châteaux forts du centre Alsace sous le regard des bénévoles[23].
  • "Sorcières ! Rites, croyances et persécutions en Alsace" ( au ) : exposition consacrée aux sorcières en Alsace, et notamment leur persécution au Moyen-Âge. Elle présente une collection privée d’objets dans le but de faire plonger les spectateurs dans le monde étonnant des croyances magiques aux XVe et XVIe siècles[24].
  • "Lueurs-Couleurs" ( au ) : exposition de vitraux, peintures et aquarelles réalisés par Sylvie Lander[25].
  • "Entrée en matières" ( au ) : une exposition d'œuvres contemporaines du FRAC Alsace qui proposent un autre regard et de nouveaux points de vue sur l’architecture[26].
  • "Dames illustres et femmes libres au Moyen Âge" ( au ) : exposition sur le rôle et la place de femmes remarquables du Moyen-Âge, réalisée en partenariat avec le Mont Sainte-Odile dans le cadre de son jubilé[27]. Elle a été présentée en deux actes :
    • Acte 1 ( au ) : de sainte Odile à la Vita Odiliae au Mont Saint Odile.
    • Acte 2 ( au ) : du Jardin des Délices au Marteau des sorcières aux ateliers de la Seigneurie.
  • "Charles Rouge - La conservation par l'image" ( au ) : Charles Rouge a vécu avec ses deux filles à la Seigneurie d'Andlau dont il fut propriétaire à la fin du XIXe siècle. Cette exposition est un hommage à cet homme passionné par l’Alsace et sa pugnacité à vouloir sauvegarder le patrimoine en réalisant un travail d’inventaire à travers le dessin, la copie et l'écrit[28].
  • "Mille ans de monastères, Alsatia 700-1700" ( au ) : exposition retraçant l'histoire de la fondation des abbayes et de leurs règles. Le visiteur peut découvrir comment se structurent ces abbayes, avec leur cloître, église, scriptorium et dépendances[29].
  • "OURS, Mythes et réalités" ( au ) : exposition conçue et produite par le Muséum d’Histoire Naturelle de Toulouse, elle traite des histoires d’ours mais explore aussi la perception complexe qu’entretient l’homme face à l’ours. Une partie est également consacrée à l’empreinte de l’ours en Alsace[30].
  • "Poésie des matériaux" ( au ) : exposition réalisée en partenariat avec la médiathèque de Barr, le musée de la Folie Marco de Barr et le FRAC Alsace. Ces trois lieux donnent leur interprétation du thème « poésie des matériaux » en lien avec leurs collections respectives, la matière bois ayant été choisie par le Ateliers de la Seigneurie[31].
  • "Êtes-vous alsacien ? Sinn er Elsasser ?" ( au  ; prolongée jusqu'au ) : exposition retraçant plus de 2000 ans d’histoire régionale marquée par des thématiques qui ont façonné l’identité de l’Alsace : la langue, la transfrontalité, les traditions, ou encore le droit local[32].
  • "Il était une fois... en Alsace (Contes et légendes)" (prévue du au ) : exposition consacrée aux contes et légendes d'Alsace[16].

Accessibilité

L'ensemble du bâtiment est accessible aux personnes à mobilité réduite.

Les panneaux de lecture sont disponibles en français, et traduits en anglais et en allemand.

Notes et références

  1. ↑ Yolande Baldeweck, « L'histoire de l'Alsace vue à travers le château d'Andlau », Le Figaro,‎ , p. 32
  2. ↑ « La Seigneurie d'Andlau - Rapport Archéologique », sur calameo.com (consulté le )
  3. ↑ Serge Chaumier et Daniel Jacobi, « Nouveaux regards sur l’interprétation et les centres d’interprétation », La Lettre de l’OCIM [En ligne], 119 | 2008, mis en ligne le 21 janvier 2011, consulté le 22 septembre 2020. URL : http://journals.openedition.org/ocim/348 ; DOI : https://doi.org/10.4000/ ocim.348
  4. ↑ « Programmation 20/21 des Ateliers de la Seigneurie », sur Coze - Agenda Culturel Alsacien, (consulté le )
  5. ↑ « Les Ateliers de la Seigneurie à Andlau - Éducation artistique et culturelle », sur www.ac-strasbourg.fr (consulté le )
  6. ↑ Sylvie Marie Scipion, « Le centre d'interprétation au coeur d'un processus de valorisation », La lettre de l'OCIM, no 61,‎ , p. 22-29 (lire en ligne)
  7. ↑ Delphine Jung, « La modernité au service de l'histoire », Dernières Nouvelles d'Alsace,‎
  8. ↑ Jean-Louis Vuillequez, « Patrimoine : Artisans et artistes à la Seigneurie des comtes d'Andlau », Dernières Nouvelles d'Alsace,‎ , p. 27
  9. ↑ « L'Andlavienne Sophie Reeb mise à l'honneur », L'Alsace,‎
  10. ↑ « Annuaire des fournisseurs des musées » La mise en réseau de Centres d’Interprétation du Patrimoine du Bas-Rhin », sur www.fournisseursdesmusees.com (consulté le )
  11. ↑ « Andlau. Le nom du nouveau directeur des Ateliers de la Seigneurie est connu », sur www.dna.fr (consulté le )
  12. ↑ « Patrimoine. La Seigneurie d’Andlau, enfin une réalité », sur www.lalsace.fr (consulté le )
  13. ↑ « Les Ateliers de la Seigneurie d'Andlau flirtent avec leur objectif », Dernières nouvelles d'Alsace,‎ , p. 40
  14. ↑ « Palmarès 2020 », sur Hopl'Awards, (consulté le )
  15. ↑ « Centre d'interprétation du patrimoine Ateliers de la Seigneurie - Andlau (67) », sur Musées Grand-Est (consulté le )
  16. ↑ a et b « Des nouveautés annoncées aux ateliers de la Seigneurie », Dernières nouvelles d'Alsace,‎ , p. 37
  17. ↑ Gilbert Mosser, « Voir une exposition pour rêver de Compostelle », Dernières Nouvelles d'Alsace,‎ , p. 18
  18. ↑ « Redécouvrir ces monuments de jadis », Dernières Nouvelles d'Alsace,‎
  19. ↑ « Andlau. L’art de la gravure », sur www.lalsace.fr (consulté le )
  20. ↑ « Noël à Barr Bernstein », sur Bibouille (consulté le )
  21. ↑ « Une exposition audacieuse », Dernières Nouvelles d'Alsace,‎ , p.43
  22. ↑ « Ewa Rossano : 365 jours d'émotions - Andlau - Expositions - Les Ateliers de la Seigneurie », sur jds.fr (consulté le )
  23. ↑ « Les châteaux forts du centre Alsace: découverte d'une exposition exceptionnelle », NewsPress,‎
  24. ↑ « Les sorcières à la Seigneurie », Dernières Nouvelles d'Alsace,‎ , p. 39
  25. ↑ « voir. Lueurs-Couleurs de Sylvie Lander », sur www.lalsace.fr (consulté le )
  26. ↑ « Exposition : Entrée en matières - Une exposition d'œuvres du FRAC Alsace - Bas-Rhin », sur www.eterritoire.fr (consulté le )
  27. ↑ « Illustres et libres au Moyen Âge », Dernières Nouvelles d'Alsace,‎
  28. ↑ « Charles Rouge (1840-1916) - Andlau - Expositions - Les Ateliers de la Seigneurie », sur jds.fr (consulté le )
  29. ↑ Par Chantal HOMBOURGER, « Exposition "Mille ans de Monastères - Alsatia 700-1700 », sur Fédération des Sociétés d'Histoire et d'Archéologie d'Alsace, (consulté le )
  30. ↑ « Andlau. Une exposition pour tout savoir sur l'ours, jusqu'au 19 avril », sur www.dna.fr (consulté le )
  31. ↑ « La poésie des matériaux - Pays de Barr - jusqu'au 30 décembre », sur Coze - Agenda Culturel Alsacien, (consulté le )
  32. ↑ « C'est quoi être alsacien ? », sur www.topmusic.fr, (consulté le )

Voir aussi

Bibliographie

  • Maurice Seiller et Maxime Werlé (et al.), La Seigneurie d'Andlau : un hôtel aristocratique de la fin du XVIe s. dans le vignoble alsacien, Société d'histoire et d'archéologie, Dambach, Barr, Obernai, 2013, 143 p.

Articles connexes

Liens externes

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