Une nouvelle vie (film)
Réalisation | Olivier Assayas |
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Scénario | Olivier Assayas |
Acteurs principaux | |
Sociétés de production | Arena Films |
Pays de production | France |
Genre | Drame |
Durée | 122 minutes |
Sortie | 1993 |
Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.
Une nouvelle vie est un film français réalisé par Olivier Assayas, sorti en 1993.
Synopsis
[modifier | modifier le code]Ludovic, avocat de son métier, a deux filles nées de mères différentes, mais il n'en a élevé qu'une (Lise) et la considère comme sa fille unique; l'autre (Tina) vit avec sa mère (Nadine) avec qui Ludovic n'a vécu que brièvement et qui depuis, a eu d'autres hommes dans sa vie, dont un lui a fait deux autres enfants (actuellement en bas âge). Dans la scène initiale du film qui confronte Tina et Nadine, on comprend que celle-ci est dans un état psychologique instable (de type bipolaire). Sa fille semble même craindre qu'elle ne se suicide.
Tina, bien que d'un milieu relativement bourgeois, en tout cas par son père biologique, travaille pour le moment comme manutentionnaire ; elle a un petit copain : Fred. Ils espèrent vivre ensemble quand leurs positions professionnelles respectives se seront améliorées. Les rapports entre Tina et sa mère se détériorent. Tina quitte l'appartement familial et cherche à se rapprocher de son père (Ludovic) qui, jusqu'à présent, ne lui a manifesté qu'indifférence mais dont elle a l'adresse. S'étant rendue à celle-ci, Tina y fait la connaissance de sa demi-sœur (Lise) qui semble vivre seule dans le somptueux appartement. D'abord réticente, Lise accepte de l'héberger provisoirement en attendant que Tina trouve une solution autre que l'hôtel.
Tina, très peu de temps après, assiste fortuitement à un rapport de type sado-maso à caractère, lui semble-t-il, sexuel entre Lise et Constantin (la quarantaine encore séduisante, vieil ami de Ludovic et un des associés de son cabinet d'avocats), sans que les deux partenaires aient conscience de sa présence.
La mère de Tina déclenche un incendie dans son appartement et meurt. Suicide ?
Tina pénètre dans l'appartement calciné et récupère, dans le coffret à bijoux de sa mère, un collier de pierres rouges qu'elle va porter jusqu'à la fin du film.
De retour dans l'appartement où Lise l'héberge et désemparée, elle fait une tentative de suicide aux barbituriques, mais l'arrivée fortuite de Constantin au moment où elle perd connaissance fait qu'elle est hospitalisée à temps.
De plus en plus désemparée, Tina cherche encore plus à se rapprocher de son père. Lui l'évite et charge son ami et associé Constantin de faire comprendre à sa fille biologique qu'elle ne peut attendre de lui au plus qu'une certaine somme d'argent chaque mois. Constantin est écœuré de ce comportement de Ludovic. Il est manifestement touché par les malheurs de Tina. À l'initiative de celle-ci, ils ont de façon assez abrupte un rapport amoureux (fellation) puis entament, bien que Constantin soit marié, une liaison suivie. Sans que Tina en ait pleinement conscience, car elle doute beaucoup d'elle-même, Constantin tombe amoureux d'elle (il est vrai qu'elle a vingt ans de moins que lui).
Tina dit alors à son copain Fred que c'est fini entre eux. Il est furieux mais elle n'en démord pas.
Constantin apprend à Tina que sa demi-sœur Lise est partie à Noirmoutier vivre dans la "maison de vacances" de son père, laquelle se trouve vide en ce moment.
Tina et Constantin décident de prendre un appartement ensemble, ce qui laisse entendre que Constantin a décidé de quitter sa femme (Laurence). Dans le but sans doute d'apprendre à celle-ci qu'il la quitte, Constantin, sans prévenir Tina, rentre chez lui. On assiste ensuite dans un café à une rencontre de Laurence et Tina. La première dit à la seconde qu'elle ne sera qu'une passade dans la vie de Constantin, qu'il est coutumier du fait, que les écarts de son mari ne durent que quelques semaines et qu'il lui revient toujours ensuite. Tina, bien qu'assez sûre de l'amour que Constantin lui porte (il lui en a donné des preuves), est néanmoins ébranlée par ces propos. Ayant tenté de défendre son couple en dévalorisant au maximum la liaison de Tina et Constantin, Laurence se lève pour partir. Elle craque alors et s'effondre. Elle est relevée par un copain de Tina (Kléber) qui l'accompagne jusque chez elle et qui, profitant de son désespoir du moment, a une brève étreinte (protégée) avec elle; quelques instants après, elle lui demande de "se casser"; il s'exécute.
Constantin et Tina se retrouvent un peu plus tard dans leur nouvel appartement, passent la nuit ensemble. En pleine nuit ou au petit matin, Constantin reçoit un appel téléphonique professionnel et tandis qu'il se lance dans une longue conversation de type juridique avec son interlocuteur, Tina s'habille et à son insu, lui pique de l'argent dans sa veste avant de quitter l'appartement.
Lise est en train de lire sur la terrasse de la maison de Noirmoutier. Elle lève la tête et sourit : sa demi-sœur Tina est devant elle. Tina dit à sa demi-sœur qu'elle partira sans discuter si Lise la vire, mais celle-ci sourit et lui dit "Reste, je pensais à toi".
Il est convenu que Tina (épuisée par le trajet Paris-Noirmoutier puis la recherche de la "maison de vacances") dorme là. Lise (qui n'aime pas que les hommes la touchent, comme elle le déclare à Tina quand celle-ci lui révèle qu'elle a assisté à une scène maso entre elle et Constantin) héberge parallèlement un copain étudiant qui s'apprête à partir en coopération. Le lendemain, Lise parle de Constantin à Tina et lui révèle que ce que Laurence lui a dit du comportement sexuel de Constantin est (pour la plus grande part) du dénigrement, qu'en fait il a, jusqu'à sa rencontre avec Tina, mené une vie affectivo-sexuelle plutôt rangée et calme... hormis le fantasme (à coloration maso) de se faire attacher.
Le lendemain, quand le copain quitte Noirmoutier en voiture, on comprend qu'il va ramener Tina à Paris où elle doit retrouver Constantin : elle lui a téléphoné et il l'attend impatiemment. Lise, elle, aimerait que Tina reste dans la maison de Noirmoutier et qu'elles rattrapent le temps perdu : demi-sœurs, elles ne se connaissent quasiment pas. (On a un peu l'impression que Tina doit choisir entre Constantin et Lise). La voiture démarre emportant le "copain étudiant" et Tina. Lise se retrouve seule, mais quelques instants plus tard, alors qu'elle vaque dans la maison vide, elle sent une présence, se retourne et c'est Tina qui finalement n'est pas partie. Les deux jeunes femmes se regardent en souriant gravement.
Fiche technique
[modifier | modifier le code]- Titre : Une nouvelle vie
- Réalisation : Olivier Assayas
- Scénario : Olivier Assayas
- Production : Bruno Pesery
- Sociétés : Arena Films
- Pays d'origine : France
- Format : couleurs - 2,35:1 - Stéréo - 35 mm
- Genre : drame
- Durée : 122 minutes
- Date de sortie : 1993
Distribution
[modifier | modifier le code]- Sophie Aubry : Tina
- Judith Godrèche : Lise
- Bernard Giraudeau : Constantin
- Christine Boisson : Laurence
- Philippe Torreton : Fred
- Bernard Verley : Ludovic
- Nelly Borgeaud : Nadine
- Antoine Basler : Kleber
- Roger Dumas : Martin
- Nathalie Boutefeu
- Richard Bean : Gérard
- Pierre Amzallag : employé du magasin
- Dina Arbib
- Georges Berlioz : M. Montfroy
- Talia Broener
- Pascal Chaumeil : gérant du magasin
- Beatrice De Roaldes : secrétaire de Ludovic
- Laurent Jacquet : employé du théâtre
- Maïté Maillé
- Fabrice Oko : Omar
Production
[modifier | modifier le code]Olivier Assayas voulait un film ambitieux, avec des différents formats cinématographiques, pour la forme chorale.
Assayas considère que c'est son film maudit, de par les différents problèmes qu'il rencontra lors de la production. Le producteur, Bruno Pesery, avait supprimé du planning la dernière semaine de tournage, ayant anticipé le rejet du film. Et il resta mutique lorsqu'il visionna le montage du film. Le long métrage fut ensuite un échec critique et commercial. Pesery bloqua les droits pour une édition vidéo, le film ne sortit ni en VHS, ni en DVD[1].
Le cinéaste souhaite cependant faire un nouveau montage avec les scènes coupées, le montage initial faisait 3 heures, avec la semaine de tournage manquante[2].
Analyse
[modifier | modifier le code]Réception critique
[modifier | modifier le code]Notes et références
[modifier | modifier le code]- Jean-Michel Frodon, Assayas par Assayas : Des débuts aux Destinés Sentimentales, Stock,
- Aurélien Ferenczi, « Olivier Assayas : "J'ai toujours été mal à l'aise avec l'aspect étriqué du cinéma français" », sur Télérama,
Liens externes
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- Ressources relatives à l'audiovisuel :
- Critique du film dans Télérama