Aller au contenu

Victor Dupouy

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est une version archivée de cette page, en date du 5 août 2022 à 00:09 et modifiée en dernier par Elnon (discuter | contributions). Elle peut contenir des erreurs, des inexactitudes ou des contenus vandalisés non présents dans la version actuelle.
Victor Dupouy
une illustration sous licence libre serait bienvenue
Fonctions
Vice-président
Conseil général du Val-d'Oise (d)
-
Conseiller général
Val-d'Oise
-
Maire d'Argenteuil
-
Maire d'Argenteuil
-
Jean-Baptiste Decoman (d)
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 79 ans)
ArgenteuilVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Victor Paul DupouyVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Autres informations
A travaillé pour
Parti politique
Conflit
Distinction

Victor Dupouy, né le à Montauban et mort le à Argenteuil, est un homme politique français, membre du Parti communiste français (PCF). Il est maire d’Argenteuil de 1935 à 1977[1]. membre du Conseil général de Seine-et-Oise de 1955 à 1967, puis membre et vice-président de celui du Val-d'Oise de 1967 à 1976.

Biographie

Victor Dupouy, né à Montauban le , fait partie de ces fils de paysans ou d'artisans, montés à Paris pour devenir ouvriers ou petits fonctionnaires[2].

Militant

Titulaire du brevet élémentaire et déjà ouvrier qualifié, il participe, en 1917, à sa première grève[3].

Ajusteur de formation, il est ouvrier à la SAGEM et membre du Parti communiste[4].

Au milieu des années 1920, il cumule les responsabilités politiques et syndicales. En 1926, il est secrétaire du rayon communiste et secrétaire du comité intersyndical d'Argenteuil[5].

En 1934, il est écarté de la direction régionale du PCF. La note interne concernant les camarades ayant appartenu à ce comité régional indique à cette date que « Dupouy, qui a peu assisté au bureau régional, est très dévoué mais un peu sectaire »[5].

Maire

En 1935, il conduit la liste « Bloc ouvrier et paysan »[6] et devient le premier maire communiste d’Argenteuil (Seine-et-Oise), ville de 65 000 habitants à l'époque[7]. Il le reste jusqu’en 1940, après quoi la commune est « administrée » par une « délégation spéciale »[8] sous l’Occupation allemande.

En 1936, il est assistant parlementaire de Gabriel Péri, réélu député aux élections législatives des et .

Héros de la Résistance

Mobilisé en , puis libéré après l’armistice, Victor Dupouy prend part à la Résistance dans le sud-est de la France et participe comme commandant des FFI à la libération de Marseille. Il est décoré de la croix de guerre avec étoile d’argent[1].

En 1945, il redevient maire d'Argenteuil. Il exerce cette charge jusqu’en 1977[9], où lui succède le communiste Robert Montdargent[10].

Autres mandats

Il est également conseiller général de Seine-et-Oise de 1955 à 1967 dans le canton d’Argenteuil-centre, puis du Val-d'Oise, dans le canton d’Argenteuil-nord (nouveau canton, créé à partir d’une partie du canton d’Argenteuil-centre), de 1967 à 1976, période pendant laquelle il est aussi vice-président de ce conseil.

Le , lors d'une conférence de presse, il dénonce les marchands de sommeil de son département[11].

Il meurt dans sa ville d’adoption le , âgé de soixante-dix-neuf ans.

Hommage

L’hôpital d’Argenteuil porte son nom, depuis sa création.

Notes et références

  1. a et b Jean Maitron, Claude Pennetier, « DUPOUY Victor, Paul », sur Le Maitron en ligne.
  2. « Le communisme français et ses municipalités », dans Communisme, revue d'études disciplinaires, No 22-23, 2e et 3e trimestre 1989, p. 211.
  3. Annie Radzynski, Argenteuil : vivre sa ville, Messidor, 1986, 201 p., p. 21.
  4. Francis Arzalier, Aspirations révolutionnaires : le cas du Val-d’Oise, 1789-1999, éd. Temps des cerises, 1999 , [présentation en ligne], p. 101.
  5. a et b Jacques Girault, Des communistes en France : années 1920 - années 1960, Publications de la Sorbonne, 2002, 525 p., pp. 167 et 173.
  6. Claudine Cardon-Hamet, « SALOY Emile, Alexandre, Georges », site Déportés politiques à Auschwitz, le convoi du 6 juillet 1942 (d'après la thèse de doctorat de l'auteur, 1994).
  7. Collectif, En marge de la ville, au cœur de la société : ces quartiers dont on parle, Éditions de l'Aube, 1997, 349 p., p. 178.
  8. Journal officiel de la République française. Édition des lois et décrets, Paris, 1941, [présentation en ligne], p. 2099.
  9. « Il était réélu à chaque municipale avec plus de 80 % des voix », cf. Guy Carlier, Chapelle Sixies : dictionnaire romancé d'une parenthèse, Le Cherche Midi, 2015, 197 p. (livre électronique, non paginé).
  10. Françoise Dithu, Le maire et la mosquée : Islam et laïcité en Île-de-France, Éditions L'Harmattan, 264 p.
  11. Un siècle de luttes et de défis en Île-de-France, VO éditions, 1997, 255 p., p. 179.

Annexes

Articles connexes

Lien externe