Éric Freymond
Éric Freymond, né le , est un homme d'affaires, collectionneur d'art et mécène suisse issu de deux familles influentes[1] de Suisse romande.
Carrière professionnelle
Formation
À l’âge de 21 ans, Éric Freymond commence ses études de droit à l'université de Genève, en Suisse, et poursuit sa formation auprès de l’étude Haissly & Vodoz, au sein de laquelle il obtient son brevet d’avocat en 1986. Après l'obtention de son brevet, il entreprend un parcours dans le domaine de la finance en se formant auprès d’institutions bancaires et financières tels que Vicker’s da Costa, à Londres, Jardine Flemings, à Tokyo, et Kidder Peabody, à New York.
Carrière dans le monde de la banque et de la finance
En 1988, Éric Freymond rejoint la banque Ferrier, Lullin & Cie SA en tant gestionnaire de fortune de la clientèle privée européenne. Sept ans plus tard, il intègre le groupe de gestionnaires de fortune indépendants, Vernes et Associés[2], deux sociétés contribuant au développement de l’économie genevoise et insérées dans le monde des banques suisses.
Semper Gestion SA
En 2001, il fonde sa propre société de gestion de fortune, la société Semper Gestion SA[3], qui se concentre sur la gestion de patrimoine d’une clientèle privée.
La société va développer des antennes à Shanghai et à Londres[4].
Sa position en tant que fondateur et administrateur de Semper Gestion SA l’a amené à assumer une condamnation[5] de Semper Gestion SA dans « l'affaire Afflelou »[6],[7], entamée par 'Autorité des marchés financiers. Il est donc condamné en 2009 pour « pour manquement d’initié dans l’affaire Afflelou »[8]. Dans cette affaire, l'Autorité des marchés financiers prononce à son encontre une sanction de 2,5 millions d'euros, qui sera confirmée en appel puis en cassation[6] ; l'entreprise Semper Gestion écope elle d'une amende de 1,5 million d'euros[6].
Par le biais de Semper, Éric Freymond a pu développer son implication dans le monde du luxe, de l'associatif, ainsi que dans le domaine de l’innovation. C’est ainsi qu’il devient administrateur de « La Montres Hermès SA »[9], membre du Conseil de la « Fondation Nicolas Puech »[réf. souhaitée], investit dans le projet Solar Impulse[10][source secondaire nécessaire] et dans le développement de la société Wijet.
Semper Gestion SA gère entre autres la fortune de Nicolas Puech[8], qui est partie dans une affaire qui oppose l'entrée du groupe LVMH à Hermès au début des années 2010[11],[12].
En 2014, Éric Freymond décide de se concentrer sur les investissements qu'il a entrepris et développer sa collection d’art. Il se retire de Semper Gestion SA[13].
Mécénat
L'espace Muraille
À la suite de son départ de Semper Gestion SA, Éric Freymond et son épouse[14] décident de s’investir dans le développement d’un espace culturel entièrement dédié à l'art contemporain au cœur de la ville de Genève, l’espace Muraille.
En 2019, après cinq ans d’expositions, l’espace Muraille rejoint l’association genevoise Art en Vieille-Ville[15], qui regroupe une quinzaine de galeries d’art et trois musées genevois ; le musée Barbier-Mueller, le musée d’Art et d’histoire de Genève, et la fondation Baur.
Projets de rénovations
Éric Freymond participe également au développement de différents projets de rénovations notoires.
Rénovation de l'Immeuble familial
L’immeuble qui accueille l’Espace Muraille fut construit par Isaac de Thellusson en 1774, et fut conservé dans la famille Thellusson-Vernet.
Éric Freymond et sa femme prennent l'initiative de restaurer l’immeuble familial et entreprennent d’importants travaux de rénovation sur une période de cinq ans.
Le résultat permet alors d’allouer une superficie de près de 250 mètres carrés à l’Espace Muraille, mais aussi d’exposer leurs collections privées à d’autres étages[16].
Rénovation de la salle de bains Marie-Antoinette à Versailles
Par le biais des associations dans lesquelles il participe, Eric Freymond a contribué en 2011 au projet de rénovation des espaces privés de Marie-Antoinette dans le Château de Versailles.
La salle des bains, qui se situe dans le Petit appartement de la Reine, avait déjà été restaurée en 1980, mais de manière incomplète. Ces nouveaux travaux de rénovation, d’une valeur de 200 000 euros, ont contribué à préserver et retrouver le plus fidèlement possible, l’atmosphère royale qui régnait en ces temps, au cœur du château[17].
Restauration des remparts de la Médina de Taroudant
Eric Freymond a soutenu la restauration des remparts de la ville de Taroudant au Maroc, reconnus au patrimoine mondial de l’UNESCO[18][réf. à confirmer].
Restauration du Palais de Venise – Museo Correr
Eric et Caroline Freymond font partie d’un comité de mécènes, le comité francais pour la sauvegarde de venise, qui a œuvré à la restauration du Museo Correr, ancien palais Royal de Venise devenu aujourd'hui le musée principal de Venise.
Situé sur la place Saint-Marc, ce bâtiment fait l'objet de plusieurs projets de rénovation parmi lesquels, les rénovations menées par le comité français pour la sauvegarde de Venise.
Le comité de mécènes du couple Freymond a contribué quant à lui au rafraîchissement des neuf pièces de style néo-classique qui formaient les appartements de la princesse Sissi.
Investissements
Eric Freymond a financé et investi dans plusieurs types de projets, personnes, ou expéditions.
Alain Ducasse
Eric Freymond compte parmi les investisseurs de la holding de tête du groupe du chef cuisinier Alain Ducasse[19].
Solar Impulse
En 2003, Éric Freymond devient le premier investisseur[réf. nécessaire] et soutien officiel du projet Solar Impulse de l'aéronaute Bertrand Piccard, qui a lancé le défi, avec son partenaire André Borschberg, de faire le tour du monde en avion solaire.
L'entreprise des deux pilotes suisses, aviateurs diplômés de l'école polytechnique fédérale de Lausanne, a permis de faire voler, de jour comme de nuit, un monoplace à moteurs électriques alimentés uniquement à l’énergie solaire.
Wijet
En investissant dans le projet Wijet de Corentin Denoeud en 2009, Eric Freymond a contribué à promouvoir et démocratiser les services de ce qu’on appelle les « taxi-jets ».
Projet Be.care
Éric Freymond investit dans le projet be.care, une plateforme de diagnostic médical préventif[20].
Notes et références
- « Freymond, Pierre », sur hls-dhs-dss.ch (consulté le ).
- « History », sur www.vernes.ch (consulté le ).
- « Placer son argent en Suisse - Semper Gestion : gérant de fortune et patrimoine basé à Genève », sur Placer son argent en Suisse (consulté le ).
- (en) « Swiss asset manager Semper targets UK investors », sur internationalinvestment.net, (consulté le ).
- « Décision de la Commission des sanctions du 8 janvier 2009 ».
- Mathieu Rosemain, « L'AMF épingle un gérant suisse pour délit d'initié sur Alain Afflelou », sur Les Échos, (consulté le ).
- « La Cour de cassation confirme la condamnation de Semper Gestion », sur newsmanagers.com (consulté le ).
- Nicole Vulser, « Nicolas Puech-Hermès, l’héritier devenu le meilleur allié de LVMH », Le Temps, (lire en ligne, consulté le ).
- Bastien B., « La Montre Hermès a plus que doublé ses effectifs en cinq ans en Suisse », Le Temps, (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consulté le ).
- [PDF] http://info.solarimpulse.com/pdf/hb-sia/hb-sia_en.pdf p. 6.
- Ivan Letessier, « Polémique sur l’arrivée de LVMH au capital d’Hermès », sur lefigaro.fr, (consulté le ).
- (en) Gaspard Sebag, « Hermes Accuses Heir of Lying About Shares During LVMH Battle », sur bloomberg.com, (consulté le ).
- Sébastien Dubas, « Éric Freymond quitte Semper », Le Temps, (lire en ligne, consulté le ).
- « Caroline Freymond, collectionneuse, esthète et mécène », sur gazette-drouot.com (consulté le ).
- « Caroline Freymond niche des trésors contemporains dans les casemates », sur Tribune de Genève, (ISSN 1010-2248, consulté le ).
- Marie-Eudes Lauriot-Prévost, « Univers. Chez Eric et Caroline Freymond à Genève », Point de vue, .
- « En images : A Versailles, la pièce des Bains de Marie-Antoinette rénovée », sur Franceinfo, (consulté le ).
- Programme conjoint Culture et développement au Maroc, « Diagnostic régional de l'économie du patrimoine Culturel » [PDF]
- Vanity Fair et Condé Nast Digital France, « Alain Ducasse, dur à cuire », sur Vanity Fair, (consulté le )
- Marie-Eudes Lauriot-Prévost, « Univers. Chez Eric et Caroline Freymond à Genève », sur Point de Vue, (consulté le )