Philibert Poissenot
Alias |
Philibertus Poissenotus |
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Naissance |
Vers 1500 |
Décès | ( Saint-Empire) |
Nationalité | Comtois |
Activité principale |
Théologien, Enseignant, Principal |
Formation |
Langue d’écriture | Latin |
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Mouvement | Humanisme de la Renaissance |
Genres |
Histoire |
Œuvres principales
- Préface de Histoire de la Croisade de Guillaume de Tyr, 1549
- Belli sacri historia, 1549
Philibert Poissenot né à Jouhe vers 1500 et mort le 12 août 1556 à Dole est un théologien, éditeur, historien monastique et enseignant comtois[1], connu pour avoir été le premier à éditer et faire imprimer l'Histoire de la Croisade de Guillaume de Tyr .
Il est l'oncle de l'écrivain Bénigne Poissenot.
Biographie
Il entre dans la congrégation de Cluny, au prieuré de St-Vivant-les-Vergy, et est envoyé de là au collège Saint-Jérôme pour y suivre les cours de l'Université de Dole. Il y est reçu d' en droit canon[2]. Le grand-prieur Christophe Coquille, qui avait apprécié ses hautes qualités, se l'adjoint pour la visite des monastères de l'ordre, et lui permit de voyager en Allemagne et en Italie. Dans ces voyages, non seulement Poissenot étend ses connaissances, mais il acquiert des livres rares et précieux[3].
De retour à Dole, il fut nommé principal du collège (1538). Dans ces fonctions, qu'il exerça jusqu'à sa mort. A la suite de services rendus à l'empereur[4], il fut pourvu de subsides conséquents par Charles Quint et avec lesquels, il pourvoyait aux étudiants pauvres de l'université mais aussi pour les aider à se lancer dans la carrière qu'ils avaient choisi[3]. Ainsi comme son contemporain Gilbert Cousin il s'emploi à développer le goût des lettres à Dole et dans tout le Comté. Aussi fut-il nommé vice-chancelier de l'Université. Il devient aussi Principal du collège de Morteau[5].
En collaboration avec Dom Coquille, il est l'auteur de publications de livres liturgiques de l'ordre. En 1549, il édite lui-même et le transmets à Jean Oporin de Bâle, pour impression, l'Histoire de la Croisade de Guillaume de Tyr[6], avec une préface des plus intéressantes[7]. Il meurt en 1556 et est enterré dans ta chapelle du Collège, à côté de son prédécesseur Dom Gauvain.
Son épitaphe sur sa tombe est originale et teintée d'humour:
« Ici gy ton petit poisson, hélas! Ton recteur qui fut autrefois le plus grand poisson de Morteau; il vécu pour toi et non pour lui. mais il restera toujours ici, pour toi et pour lui.[2] »
Notes et références
- Gilbert Cousin de Nozeroy University of Michigan, La Franche-Comté au milieu du XVIe siècle: ou, Description de la Haute ..., L. Declume, (lire en ligne)
- Armand Marquiset, Statistique historique de l'arrondissement de Dole, C. Deis, (lire en ligne)
- Désiré Monnier, Les Jurassiens recommandables par des bienfaits, des vertus... et par des succès obtenus dans la pratique des arts et des sciences: pour servir à la statistique morale du Jura et à l'histoire des arts de Franche-Comté, imprimerie de Fréd. Gauthier, (lire en ligne)
- Paul Delsalle, Charles Quint et la Franche-Comté: portraits et lieux de mémoire, Cêtre, (ISBN 978-2-87823-242-4, lire en ligne)
- Esté (1583) (l), Librairie Droz (ISBN 978-2-600-02617-8, lire en ligne)
- Henri Beaune et Jules d' Arbaumont, Les Universités de Franche-Comté: Gray, Dole, Besançon : documents inédits publiés avec une introduction historique, J. Marchand, (lire en ligne)
- Histoire littéraire de la France, Libr. de V. Palmé, (lire en ligne)