Aller au contenu

Zohra Bitan

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est une version archivée de cette page, en date du 23 décembre 2021 à 16:52 et modifiée en dernier par Nicoleon (discuter | contributions). Elle peut contenir des erreurs, des inexactitudes ou des contenus vandalisés non présents dans la version actuelle.

Zohra Bitan, née le , est une militante politique française. Elle est chroniqueuse régulière dans Les Grandes Gueules.

Biographie

Zohra Bitan est fille d'immigrés algériens. Elle est cadre de la fonction publique territoriale. Ancienne conseillère municipale PS de l'opposition à Thiais[1], et membre de la Licra, elle est porte-parole de Manuel Valls pendant la primaire socialiste de 2011[2] et elle fonde l'association « Campus Marianne », qui propose des actions d'instruction civique[3]. En 2013, elle rejoint l'UDI et fait partie du « contre-gouvernement » de Jean-Louis Borloo, où elle est chargée de l'intégration sociale et de la laïcité[4].

En juillet 2019, elle sort sa première vidéo sur YouTube publiée dans laquelle elle pose face caméra, en bikini sur le bord d’une piscine et s'en prend aux « escrocs de l’islamisme »[5]. Pour Zohra Bitan, « le Parti socialiste tue le combat anti-racisme, le combat contre les vrais xénophobes »[6]. Le Monde note qu'elle a une opinion proche des idées identitaires, étant favorable aux statistiques ethniques, contre l'immigration « économique », le communautarisme et le féminisme, et a un anti-islamisme « qui confine à la théorie du complot ». Zohra Bitan lance son mouvement « Faut qu'on s'parle ! » en 2015. Il bénéficie d'une campagne de promotion par le biais du hashtag #MaFranceàMoi à l'occasion du 14-Juillet, sous couvert de lutte contre l'intégrisme ; celui-ci est repris par des messages nationalistes et identitaires, avec une diffusion très importante[2].

Ses prises de position sur l'islam lui valent, note Marianne, d'être prise pour cible par le fondateur de l'ONG islamique Barakacity, Idriss Sihamedi qui l'accuse entre autres de « déverser sa haine sur les femmes musulmanes »[7]. Lors de son dépôt de plainte pour cyberharcèlement, le , Zohra Bitan fait état de 120 tweets diffamatoires publiés par un compte alias dénommé « Driss Yemmou »[8],[9],[10]. Il a également publié sur les réseaux sociaux une vidéo de lui volant un courrier recommandé à son domicile. Le , Idriss Sihamedi est condamné à 10 mois de prison avec sursis et au versement d'une amende de 5 000 euros[7],[11].

Le Point note qu'elle est à l'origine de la publication en 2020 du livre #JeSuisMila #JeSuisCharlie #NousSommesLaRépublique : 50 personnalités s’expriment sur la laïcité et la liberté d’expression, préfacé par Zineb El Rhazoui, qui écrit : « Par ce livre, nous disons à Mila et à tous ceux qui pensent comme elle qu'ils ne sont pas seuls, que leur liberté est notre sacerdoce »[12].

Publications

  • Sur la route du pays merveilleux : conte sur la banlieue, Paris, Publibook Des Écrivains, , 50 p. (ISBN 978-2-7480-3415-8).
  • Cette gauche qui nous désintègre : « en toute amitié... », Paris, Les nouvelles éditions François Bourin, coll. « Thermos », , 144 p. (ISBN 979-1-0252-0039-1).
  • Zohra Bitan (dir.), #JeSuisMila #JeSuisCharlie #NousSommesLaRépublique : 50 personnalités s'expriment sur la laïcité et la liberté d'expression, Seramis, , 144 p. (ISBN 979-1-0964-8623-6, lire en ligne).

Références

  1. Antoine Germain, « Les Grandes Gueules (RMC) : qui est la chroniqueuse Zohra Bitan ? », sur Télé-Loisirs, (consulté le ).
  2. a et b « Ce qui se cache derrière #MaFranceàMoi », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  3. leparisien.fr/val-de-marne
  4. « A Thiais, le PS devra faire sans deux de ses cadres », Le Parisien,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  5. « Zohra Bitan, l’indignée », sur Le Figaro, (consulté le )
  6. <%20lci.fr https://www.lci.fr/politique/
  7. a et b Magazine Marianne, « Le fondateur de l'ONG BarakaCity condamné pour cyberharcèlement envers Zohra Bitan », sur www.marianne.net, 2021-03-12utc18:37:15+0000 (consulté le )
  8. Louis Nadau, « Idriss Sihamedi, fondateur de l'ONG musulmane BarakaCity, placé en garde à vue pour harcèlement sur Twitter », sur www.marianne.net, 2020-10-15utc15:19:52+0000 (consulté le )
  9. « Le fondateur de l’association islamique BarakaCity à nouveau en garde à vue, accusé de cyberharcèlement », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  10. Par B. S. Le 15 octobre 2020 à 20h37, « Essonne : Idriss Sihamedi, fondateur de Barakacity, sera jugé pour harcèlement en ligne », sur leparisien.fr, (consulté le )
  11. Par Sébastien Morelli Le 12 mars 2021 à 14h46, « Cyberharcèlement : dix mois de prison avec sursis pour le fondateur de Barakacity », sur leparisien.fr, (consulté le )
  12. Ian Hamel, « Blanquer : « Nous devons nous organiser face aux adversaires de la laïcité » », sur Le Point, (consulté le )

Liens externes