Galisbay (Saint-Martin)
Galisbay | |||
Administration | |||
---|---|---|---|
Pays | France | ||
Collectivité | Saint-Martin | ||
Géographie | |||
Coordonnées | 18° 04′ 26″ nord, 63° 04′ 56″ ouest | ||
Altitude | Min. 0 m Max. 30 m |
||
Localisation | |||
Géolocalisation sur la carte : Saint-Martin
Géolocalisation sur la carte : Saint-Martin
| |||
modifier |
Galisbay est une zone périphérique dans l’agglomération de Marigot, située en partie française de l’île de Saint-Martin, aux Antilles. Ce quartier est voué à être englobé dans l'extension du chef-lieu Marigot.
Localisation[1]
Situé au Nord-Est de Marigot, entre le littoral de la baie de la Potence jusqu'à la route "RN7" (qui va à Quartier-d'Orléans via Grand-Case), et en vis-à-vis des urbanisations anciennes d'Agrément et du Hameau-du-Pont.
C'est une grande surface presque rectangulaire, assez plate. Et pour cause, avant la Loi de défiscalisation de 1986 une grande partie de cette surface était couverte par une grande lagune[2] (étang) adossée au cordon littoral[3].
Le mot "Galisbay" proviendrait d'une déformation des termes de langue anglaise "Gallow bay" c'est-à-dire la "baie de la Potence" (gibet où étaient exposés les pendus).
Environnement naturel
Le biotope naturel principal de cette zone était autrefois une lagune bordée de mangrove. Aujourd'hui, elle a été quasiment détruite.
- Dans un passé récent[2], cet étang et sa mangrove étaient encore un bassin de décantation[4] et un filtre naturel qui, lors des fortes pluies, retenait les sédiments et alluvions charriés par les ravines du bassin versant de Concordia et de la vallée d'Agrément. Mais depuis cette lagune a été peu à peu volontairement remblayée, puis squattée et accaparée par les activités humaines. À ce jour il ne reste qu'à peine 5 % de sa surface préexistante en 1980[2], et la lagune est réduite à un exutoire se déversant directement dans la mer, vers les fragiles fonds coralliens qui aujourd'hui sont en mauvais état, voire morts ou disparus[5],[6].
Risques naturels
- Ces terrains sont susceptibles de subir de fortes inondations lors des phénomènes cycloniques[4]
- Pollution des eaux de mer possible par les rejets d'hydrocarbures (centrale EDF, port de commerce, vidanges moteurs, ...), débouché de l'exutoire de la ravine de Concordia.
- Pollution des eaux de la nappe phréatique possible par les rejets d'hydrocarbures (huiles usagée des moteurs, ...).
- De nombreux déchets issus de la consommation urbaine parsèment l'espace public.
Historique de son urbanisation
- L'urbanisation est assez récente. Elle commence à l'Ouest avec la construction de l'hôtel Le Grand-Saint Martin (vers 1973), et à L'Est par l'implantation de la centrale électrique (1975-EDF) et l'usine de désalinisation d'eau de mer (UCDEM-Véolia).
- À partir des années 1990 cette urbanisation d'activités d'entreprises commerciales s'est étendue en squats sur les remblais illicites de la lagune naturelle.
- En 2003 Une seconde unité de production électrique (avec 3 groupes moteur Diesel) a été construite par l'EDF et assez rapidement revendue (par un enchaînement de sociétés écrans) à un fonds d'investissement basé aux États-Unis, tandis que depuis 2014 EDF modernise progressivement l'ancienne centrale du bord de mer[7],[8].
- La Zone Commerciale et Artisanale (ZAC) de Howell est souvent nommée à tort "Galisbay".
Services et activités
- Équipements sportifs : Salle municipale Omnisports (Basketball, Handball, Volley-ball, Beach volley, Karaté, gymnastique sportive, ...), Centre-club de tir à l'arc.
- Port de commerce de fret marchandises de "Bienvenue" et les services liés (Entreposage, logistique, ...).
- Centre informatique[9]
- 2 stations d'essence et plusieurs garages mécaniques,
- Matériaux de construction, quincailleries,
- Centre d'affaire, bureaux et parc technique municipaux,
- Parking complémentaire pour Marigot.
Lieux remarquables et particularités
- À la « Pointe Arago », se trouvent des roches lava pillows (lave en coussins) issues du volcanisme sous-marin[10].
- Ces surfaces sont consacrées à la zone d'activité de Galisbay.
Notes et références
- « Carte de Randonnée au 1:25.000, St.Martin & St.Barthélemy n°4606GT ». éd. 2014, IGN Paris, TOP 25, Série Bleue, « Commander online ».
- Sources : Comparaison avec les anciennes cartes de l'I.G.N.
- Battistini R., Hinschberger F., « Cordons et lagunes du littoral de Saint-Martin (Antilles françaises), Dynamique et problème d’aménagement ». 1994, in : R. Maire, S. Pomel et J.-N. Salomon (dir.) – Enregistreurs et indicateurs de l’évolution de l’environnement en zone tropicale, Espaces Tropicaux n°13, Presses Universitaires de Bordeaux, pp. 331-344.
- Bermond G. & Chaperon P., « La crue du 15 septembre 1975 (Cyclone Eloïse) à Saint-Martin ». ORSTOM (Office de la recherche scientifique et technique outre-mer) organisme aujourd'hui remplacé par l'IRD (Institut de recherche pour le développement), Fort-de-France, Martinique, octobre 1975.
- SAFFACHE Pascal, 2003, « Saint-Martin et Saint-Barthélémy : état des milieux littoraux et recommandations pour une gestion durable ». Écologie et progrès, juillet, sfm éditions, Aménagement, environnement et développement dans les DOM TOM, no 3: p. 50-
- , « Encyclopédie du littoral ». 2010, éd. Actes Sud Nature, Arles (France), Coédition Conservatoire du littoral, 936 pages, (ISBN 978-2-7427-8968-9)
- http://www.mayrik.com/SXMEco/Images/Pdf/SXMEco16.pdf
- www.maximini.com/fr/news/st-martin/economie/edf-investit-45-m-dans-la-nouvelle-centrale-21758.html
- http://www.sxmfaxinfo.com/Inauguration-de-Computech-au-port-de-Galisbay-3124.html
- Westercamp D. & H.Tazieff (1980) - "Martinique, Guadeloupe, Saint-Martin, La désirade" - Guides géologiques régionaux - (135 p.)- Ed. Masson - Paris (France). (ISBN 978-2225666827).