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Jean Longhi

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Jean Longhi
Alias
Grandjean
Naissance
Corte, Haute-Corse, France
Décès (à 94 ans)
Nationalité France Français
Profession
Dessinateur industriel, ingénieur
Activité principale
Distinctions

Jean Longhi est un résistant français, né à Corte (Haute-Corse) le et mort le .

Biographie

Tout d'abord dessinateur industriel à la cartoucherie de Vincennes, il devient ingénieur à Colombes en 1934 et milite à la CGT et au Parti communiste français. En raison de ses compétences en armement et de son engagement durant l’Entre-deux-guerres aux côtés des Républicains, il participe à la guerre d'Espagne entre 1937 et 1938 où il dirige un atelier de fabrications de pistolets mitrailleurs Beretta, avec 800 personnes sous ses ordres. Après la défaite des Républicains espagnols, il revient en France en 1939. Il devint membre du Front National de la Lutte pour l’Indépendance de la France (créé en 1941), mouvement créé par le Parti communiste français.

Recherché par la police car étant fiché militant communiste, il se réfugie dans le Morvan et prend le surnom de Grandjean, après la dissolution du groupe de résistance dont il était membre de juin à (Appéré de Colombes, fusillé par les Allemands, groupe créé par René Appéré). Entre 1941 et 1942 il entre dans la Résistance, en partie grâce aux luttes du Parti Communiste clandestin.

Il crée alors en , avec son ami Paul Bernard, le Maquis Camille installé à la Ferme des Goth (d'où la tête de Goth représentée sur son insigne) dans la forêt au Duc près de Quarré-les-Tombes, un des plus importants du Morvan. Il fut placé à la tête du service départemental Maquis et fut en rapport avec le chef du service national à Paris. Il organise le premier parachutage anglais sur le Morvan, le près de Saint-Léger-Vauban. Il crée avec sa sœur Lucette un service de santé et un hôpital de campagne au château de Vermot.

Fin 1943, il est nommé par le Service National Maquis responsable de l’ensemble des maquis de la Nièvre.Il fit partie de l’État-major départemental des Forces françaises de l’Intérieur (FFI). Après le débarquement, il reçoit au Maquis Camille les groupes SAS et les missions Jedburgh. Il participe à la libération de Nevers le .

Démobilisé, il part travailler à Fourchambault, puis devient directeur technique de l'atelier de réparation de l'aéronautique à Boufarik (Algérie). Après un passage à Paris dans l’enseignement technique, il retourne en Algérie pour y former ouvriers et techniciens aéronautiques. À la fin de la guerre d'Algérie il sera muté à l'École nationale des ingénieurs de constructions aéronautiques, à Toulouse.

Retraité en 1976, il a collaboré avec des historiens de l’Université de Dijon. 

En 1978, il s’installe définitivement à Saint-Martin-du-Puy (Nièvre) où il s’active à être un "passeur de mémoire", notamment auprès des jeunes. Il prend en particulier une part active à la création du musée de la Résistance en Morvan à Saint-Brisson.

Elu lors des élections municipales de 1989, il devient maire de sa commune. Pendant ces six années de mandat, il donnera une impulsion décisive au développement de son village. Grâce à son impulsion, naîtrons plusieurs associations sportives et festives, telles le Racing-club de Saint-Martin du Puy qui organisera la pratique du foot-ball et du tennis de table dans le bourg et dans le principal hameau de la commune, Plainefas.L'association Avenir Saint-Martin, quant à elle assurera l'organisation de fêtes, vide-greniers et repas conviviaux assurant ainsi une attractivité réelle du village.

Il reçut, en 2002, les insignes de Commandeur de la Légion d’Honneur. Il décède en 2005 à l’âge de 94 ans.

Décorations

Publications

  • 1996 - " Le 1er parachutage anglais en Morvan, pour la Résistance française, ( " in : Le Morvan pendant la Seconde Guerre Mondiale, Directeur de la publication : Marcel Vigreux ; Deuxième partie :Résistance, Chap :II.Ed : ARORM, Musée de la Résistance à Saint-Brisson (Nièvre)réédition, 2009.
  • 1996 - " Histoire de maquis Camille, un des plus anciens du Morvan ", in : Le Morvan pendant la Seconde Guerre Mondiale, Deuxième partie ; La Résistance, Chap IV, et : Chap V : " Le Rôle et l'action du Chef départemental Maquis de la Nièvre " enfin dans la troisième partie de l'ouvrage, la présentation de " La Résistance en Morvan " dans le cadre de l'exposition à la Maison du Parc naturel régional du Morvan à Saint-Brisson[1].

Notes et références

Voir aussi

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

Article connexe

Bibliographie

  • Marcel Vigreux, Le Morvan pendant la Seconde Guerre Mondiale : témoignages et études, Édition A.R.O.R.M, Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • Henri Picard, Ceux de la Résistance, Nevers, Maquis Camille, Éditions Chassaing, , 252 p.

Lien externe

  • Jean Longhi sur le site de l'École nationale professionnelle de l'air Document utilisé pour la rédaction de l’article